Chouette Magazine

Aurélien Fauville

Aurélien Fauville

Musique

Catégorie : Arts & Culture

Chroniqueur depuis avril 2014

Hivernage

publiée le 21 octobre 2020


« Dis chou, faudra s'occuper de la terrasse et du jardin aujourd'hui ».
Bordel non !! J'ai l'impression que les plantations et jardinages de Mars viennent à peine de se terminer. J'ai même pas eu le temps de me prélasser paisiblement dans mon fauteuil qu'il faut déjà tout ranger et tout nettoyer pour l'hiver.


On va pas se voiler la face, le confinement m'a rendu on-ne-peut-plus casanier. Je chéris de tout mon coeur mon fauteuil, mon plaid, Netflix et la compagnie de mon chien qui ronfle. Une pluie battante sur la porte-fenêtre et un feu de bois : je suis le plus heureux des hommes. Alors vous pensez bien que le combo bottes + hivernage : hmm très peu pour moi. Et pourtant.


J'arrache mon plaid telle une deuxième peau (imaginez la souffrance), je vais chercher ma grosse doudoune et mes vieilles baskets. Le jardinier du dimanche qui dort (profondément) en moi n'a pas du tout fière allure.


Au programme, on dit « Adieu » à tout un tas de choses :
1/ Au salon de jardin et aux transats, qui ont clairement été rentabilisés pendant le confinement (parce que chaque année, on passe plus de temps à les regarder que de vraiment passer notre temps dessus).
2/ Aux plantes aromatiques (en pot du moins). On en a tellement que j'ai assez de stock pour faire des plats mijotés jusqu'au printemps prochain.
3/ Au barbecue. On a passé de bons moments mais tu ne me manqueras que quand mon estomac sera repu de raclettes. Et c'est pas demain la veille.
4/ À la pelouse, dont l'entretien ne manquera à personne. Prends bien ton temps avant de repousser d'ailleurs ma grande. Merci.
5/ Au potager qui, je l'espère, sera beaucoup plus collaboratif l'an prochain que cette année.


BREF, vous l'aurez compris, le jardin et moi, c'est pas vraiment ça...
«Ah oui, chou, j'ai ramené des bulbes à planter... ».
Hein ???


Therapie TAXI et leur première séance : "Hit Sale" !

publiée le 06 mars 2018


C'est le sourire aux lèvres qu'il y a un peu moins d'un mois, je découvrais le premier album de Therapie TAXI, "Hit Sale". Voilà longtemps que l'écoute entière d'un album ne m'avait pas convaincue à ce point... Quel plaisir ! Cet opus, véritable miroir de la jeunesse actuelle, permet à son public-cible (ou pas...) de se sentir en totale osmose avec les trois français qui composent le groupe : Raphaël, Adélaïde et Renaud. Durant un peu moins d'une heure, Therapie TAXI (à l'image de son nom qui évoque la thérapie qu'on se fait à soi-même le samedi soir, à l'arrière d'un taxi, à moitié imbibé) nous fait le portrait des aventures et déboires d'une jeunesse rebelle, passionnée, libre et parfois perdue. Un langage tranchant sur des productions toujours très justes et maîtrisées à la perfection, l'album est un véritable régal pour les oreilles. Coup de projecteur sur ce groupe atypique !


Sur ce projet, le groupe nous parle principalement de l'amour sous différentes formes : qu'il soit passager ("Transatlantique"), périmé ("J'en Ai Marre") ou encore auto-destructeur, à l'instar de l'excellent "PVP" et ses propos très justes :


Mais pitié mon cœur sors moi de ces tourments que sont ma tête qui pense / A toi et tous les autres qui volent ton corps et ta sueur juste pour une danse (...) Mon cerveau me tend des pièges, me laisse croire que j'ai la solution / Mais au fond on est tous les mêmes, on s'fait du mal et on tourne en rond


Le groupe ne passe, bien sûr, pas à côté du sexe : sur les sensuels "Cadence" et "La Proue" (véritables coups de coeur). Mais si Therapie TAXI parle si bien d'amour, c'est sur "Coma Idyllique" qu'il le fait le mieux ! Sur une instru plus acoustique et plus lumineuse, les trois français nous proposent d'oublier tous nos problèmes le temps d'une soirée et de profiter du moment présent ! Pari réussi : un break de 3 minutes qui fait du bien...


Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas, comme nous le prouve si bien : "Salop(e)" ! Un mélange aigre-doux où les paroles incisives du couplet, qui pourraient choquer les plus sensibles, tranchent complètement avec la douceur qu'offre le groupe sur le refrain. Véritable cri du coeur à la "Je t'aime, moi non plus!"... on en redemande ! Le groupe se voudra tout aussi virulent sur l'excellent "Cri Des Loups". Gare à vous !


Et parce qu'il arrive aussi parfois à la jeunesse d'être un peu paumée, le groupe nous parle également de solitude, de l'envie de se foutre en l'air ("Anti Hit Sale") et des questionnements perpétuels : comme l'illustre à merveille "Zarba" (verlan de "Bazar"). La chanson se démarque grâce à l'ingéniosité des auteurs, qui ont poussé le concept à tel point qu'ils ont mélangé l'ensemble des paroles de la chanson afin de re-créer un certain chaos. Coup de génie :


Comme d'étouffer j'ai l'impression / Soumis, soumis à la sociale pression / Et c'est la vie dans mon bordel / Mes angoisses je crise quand j'pense à elle


Et au milieu de tout ça, la nuit et ses histoires : entre drogues ("Crystal Memphis"), boîtes de nuit ("Superstar") et maisons closes avec "Hit Sale", sa production urbaine, son beat prenant et sa mélodie entêtante (en featuring avec le belge Romeo Elvis, pas très nécessaire d'ailleurs) en font sans aucun doute LE tube de cet album !


Leurs influences teintées de rock et de pop permettent à Therapie TAXI de nous offrir un album complètement éclectique. Un opus décalé qui nous propose un travail remarquable au niveau des productions qui se veulent toujours irréprochables, et qui parviennent surtout à mettre en valeur des paroles pas toujours très philosophiques, certes, mais auxquelles tout le monde pourra s'identifier : des choses simples (tantôt enthousiastes, tantôt moins réjouissantes) mais toujours sublimées par leur talent... Un groupe qu'on souhaiterait volontiers porter dans notre groupe d'amis, tant leur compagnie parvient à faire ressortir ce qu'on a de plus enfoui en nous.


Le groupe se produira au Reflektor de Liège le 29 mars devant une salle pleine, et ils seront également présents aux festivals "Les Ardentes" (le samedi 8 juillet) et "Ronquières Festival" (le dimanche 5 août). Une chose est sûre, j'y serai !


Madame Monsieur, bonjour !

publiée le 06 février 2018


Vous avez sans doute entendu parlé d’eux depuis quelques jours, en particulier ceux qui ont passé leur soirée du 27 janvier devant ‘Destination Eurovision’. C’est en effet le duo ‘Madame Monsieur’ et leur chanson « Mercy » que les français ont choisis pour représenter la France à Lisbonne en mai prochain au concours de l’Eurovision.


Faisons connaissance avec ce duo de français passionnés : mis en lumière en 2015 grâce au featuring avec Youssoupha intitulé « Smile », Emilie Satt et Jean-Karl Lucas n’ont pas tardé à convaincre la majorité des fans de pop… mais pas que! Leur marque de fabrique ? Un mélange pop aux harmonies électro sur des sonorités urbaines. Les deux français ont puisé l’inspiration dans les nombreuses collaborations qu’ils ont eu la chance de faire avec des rappeurs tels que Youssoupha, comme je vous le disais, mais également La Fouine, Dinos Punchlinovic, Georgio. Fort de ce mélange de style, le groupe convainc totalement, notamment sur la reprise du titre « Egérie » de Nekfeu. Parfait exemple de la direction musicale du groupe, la chanson du rappeur est complètement ré-interprétée : initialement énergique et langoureuse, elle est à présent portée par la musique de Monsieur et par la voix envoûtante de Madame qui nous emmène dans un univers plus calme, bien que tout aussi sombre, voire nostalgique pour une totale re-découverte des paroles.


Fin mars 2016, le groupe continue sur sa lancée : après avoir écrit « Badaboum » pour le groupe Hooverphonic et y avoir posé leurs voix, Madame Monsieur décide de nous offrir le single « See Ya ». Le single tient ses promesses et correspond à l’univers que le groupe s’est forgé, sur un texte nous parlant de la nouvelle génération rêvant de liberté et sans arrêt blâmée par ses aînés. Suivra « Morts ou Vifs », un savoureux mélange de pop et de rap, le tout sur une atmosphère discrètement jazzy grâce à la présence du trompettiste Ibrahim Maalouf. Fin 2016, ils finissent par sortir leur premier album où figurent « Partir » ou encore « Tournera » (où Youssoupha vient à nouveau épauler le couple), deux pistes pop à dévorer sans modération. Sur l’album figure aussi la chanson « Défends-Moi », une chanson forte de sens puisqu’elle a été écrite suite aux attentats de Paris.


Avec « Mercy », Madame Monsieur s’offre un magnifique coup de projecteur. La chanson nous parle de la naissance de Mercy, un bébé migrant né en pleine mer sur L’Aquarius, un bateau humanitaire chargé de secourir les migrants en Méditerranée, alors que sa mère avait décidé de fuir la guerre de son pays (« Je suis née ce matin, je m’appelle Mercy / On m’a tendu la main, et je suis en vie / Je suis tous ces enfants que la mer a pris »). Mais cette mise en lumière est sans doute tout ce qui ressortira de cette expérience car même si leur proposition est très touchante et engagée, elle ne risque malheureusement pas de briller au concours puisque pas vraiment calibrée pour, au niveau de la production qui se veut plutôt calme. Elle reste néanmoins une chanson pleine d’espoir et de solidarité, à l’heure où la société se fait un peu de plus en plus égoïste. Souhaitons leur néanmoins bonne chance, et en attendant le 12 mai pour savoir où le couple se classera parmi les meilleurs pays d’Europe !


Oscar And The Wolf à la poursuite de l' "Infinity"

publiée le 24 octobre 2017


Il y a un peu moins d’un mois, Max Colombie et sa bande faisaient leur grand retour. Après l’excellent « Entity », sorti il y a 3 ans déjà, le groupe belge Oscar & The Wolf nous propose un deuxième album plutôt… déroutant! Plus insaisissable que le précédent, cet opus réserve, en effet, son lot de surprises. Après une première écoute qui m’a laissé totalement de marbre, « Infinity » est ensuite parvenu à me convaincre, m’entrelaçant complètement avec son univers des plus éclectiques.


L’album n’étant pas travaillé comme un ensemble, la différence d’atmosphère entre les différentes chansons nous fait vivre un véritable ascenseur émotionnel entre très bonnes (« Runaway ») et mauvaises surprises (« Pretty Infinity »). Ce contraste, Max souhaite l’entretenir. Tout au long de cet album, nous découvrons des mélodies plus enjouées que dans le précédent, avec toujours une touche de noirceur pour exprimer de manière la plus juste possible ses textes : à l’image de la pochette de l’opus. On y voit le chanteur incarnant une créature surnaturelle qui, à l’image de ses larmes, paie le prix de son immortalité : l’excellente « Breathing » est d’ailleurs définie comme étant une « célébration de la tristesse à toutes les créatures de la nuit ».


À la recherche de l’infini, le chanteur nous emporte à travers des pistes étonnantes. Le très jazzy (mais monotone) « Queen » en est le meilleur exemple. La plupart des tracks nous parlent d’amour (« Susato » et ses sons hypnotiques, un peu à la charmeur de serpent), mais principalement de sexe : à l’instar de l’entêtant « Honey », l’explicite « Exotic » (coup de coeur!) et surtout le très réussi « Fever », meilleure chanson de l’album, sans hésiter.


Mais ce qui fait le gros point fort du projet Oscar & The Wolf, c’est sans nul doute la voix de Max Colombie qui finit toujours par nous mettre d’accord. Sa voix envoûtante, et les productions toujours riches et justes qui l’accompagnent, nous emmènent dans un véritable état hypnagogique (« So Real », « Chevrolet »). Attention à ce que le sommeil ne prenne cependant pas le dessus sur des pistes plus faibles et, donc, beaucoup moins percutantes (« Touch Down », « Last Night »).


Sur une base de productions purement électro-pop, Oscar & The Wolf nous emportent avec eux dans leur voyage à la poursuite de l’infini. Un voyage plus instable que pour celui du précédent opus, mais qu’on finit par apprécier dans toute sa splendeur au fur et à mesure des écoutes. Une chose est sûre : la perspective de voir ce voyage vers l’infini ne jamais prendre fin, semble une agréable alternative.


Le groupe sera en concert, les 27 et 28 octobre prochains au Sportpaleis d’Anvers. Ne tardez pas, il ne reste que quelques places à l’heure où j’écris ces lignes. Pour ma part, le rendez-vous est pris!


Aller simple pour "Rio" avec Christophe Willem

publiée le 10 octobre 2017


Après avoir étonné par son audace sur les excellents albums « Caféine » (plus coloré et déstructuré) et « Prismophonic » (plus froid et électronique, il reste, d’ailleurs à ce jour son meilleur album et sans doute l’un des meilleurs albums pop qu’ait connu la chanson française ces dernières années), Christophe Willem avait fini par diviser ses fans. Avec son quatrième album, « Paraît-Il », le chanteur souhaitait opter pour la simplicité : résultat plus lisse, plus ‘parfait’… voir trop.


La sortie de son cinquième album « Rio » restait donc un mystère. À quoi pouvait-on bien s’attendre? Le chanteur a décidé de présenter l’album avec le track « Marlon Brando », une piste feel-good où le chanteur peut pleinement jouer de sa voix. La piste est solaire, reste facilement en tête… oui mais voilà, je ne restais pas convaincu par l’extrait. Je guettais donc « Rio » avec grande impatience, attendant fermement de voir si l’artiste allait parvenir par me surprendre. Bonne nouvelle : l’album devrait plaire au plus grand nombre car l’artiste a, en effet, su trouver le juste milieu entre sobriété et audace. Avec des productions plus riches, plus rayonnantes, les pistes de l’opus dévoilent chacune ce qu’elles ont dans le ventre et se révèlent à nos oreilles au fil des écoutes.


C’est dans les vieux pots qu’on fait meilleures soupes…
Véritablement transformé par son voyage à Rio, l’artiste introduit l’opus avec la piste « Copacabana », dont la pointe de folie nous fait directement penser au Christophe des années « Caféine ». Certaines pistes, plus aériennes quant à elles, bénéficient d’une production plus cristalline, ce qui n’est pas sans rappeler la superbe période « Prismophonic » (2011) : à l’instar du sensuel « Pilote » ou encore de « Rio », qui a donné son nom à l’album. Pas étonnant puisqu’il s’agit sans nul doute du meilleur track de l’opus. « Wonder », qui fait office de traditionnelle piste en anglais que le chanteur nous offre sur chaque album, nous emporte également dans un voyage piano-voix où la production brumeuse nous envoûte dès les premières notes.


…mais pas que!
À côté de ça, Willem continue son voyage en rendant un vibrant hommage à la courageuse Latifa Ibn Ziaten, mère d’une victime de Mohamed Mera, luttant à présent contre la radicalisation des jeunes, sur le très touchant « Madame » : « Madame aime comme elle respire. Madame pleure pour nous laisser son sourire. Madame sème pour refleurir ». Il nous emmène également vers un aspect beaucoup plus pop de sa personnalité avec « Restart » ou encore « Sous Mes Pas ». Bien que peu mémorables, les pistes restent intéressantes et leurs places sur cet album solaire semblent plus qu’évidentes.


Toujours plus étonnant et plein de surprises, Willem propose 12 titres où chacun devrait trouver son bonheur. Le chanteur semble s’être trouvé et propose un juste milieu, offrant authenticité et originalité à la fois, tout en gardant un projet homogène et à l’identité forte. « Rio » est un concentré d’optimisme, véritable hommage à la vie, sous toutes ses coutures. L’artiste nous offre sa vision de la vie. Libéré, il se met à nu, à l’image du clip-vidéo du premier extrait de l’album. Défi réussi donc pour l’artiste de 34 ans! Pssst : l’édition Deluxe de l’opus propose chaque piste en version acoustique, pour ceux qui voudraient se délecter encore plus de la voix du chanteur qu’il sait manier avec tant de talent.


Halsey et sa pop 2.0 au Pukkelpop

publiée le 29 août 2017


Du haut de ses 22 ans à peine, Halsey est, depuis presque 2 ans, une des révélations pop de ses dernières années. Après un premier album remarquable (« Badlands »), elle sort en mars dernier son deuxième album studio « hopeless fountain kingdom ». Le verdict est sans appel, ce dernier est tout aussi bon (voire encore meilleur) que le premier! Elle était de passage le 18 août dernier au festival hasseltois Pukkelpop, l’occasion rêvée pour aller applaudir la jeune femme.


Un rayon de soleil transperce les épais nuages gris et la chanteuse débarque sur l’intense « Gasoline », chanson qui nous fait part de son trouble bipolaire sur une production lourde et léchée dont elle signe l’écriture. La chanteuse est notamment saluée pour cela, puisqu’elle co-écrit l’ensemble des chansons qu’elle présente à son public. Après avoir interprété « Hold Me Down », elle enchaînera avec « Now Or Never », premier extrait de son deuxième album. La chanson lascive et plutôt sombre offrait un avant-goût prometteur à cet opus, et pour cause : la quasi-totalité de cet album est un sans-faute à l’image du brumeux « Eyes Closed », de l’histoire d’amour entre deux jeunes femmes sur « Strangers » ou encore sur l’entêtant « Bad At Love », prochain extrait de ce fameux deuxième album. La jeune femme enflamme le public autant que possible : productions travaillées, mélodies prenantes, énergie… Impossible de ne pas résister à la chanteuse.


Mais qui est-elle? Halsey (surnom issu de son véritable prénom, Ashley – prononcé haul-zi) nous offre une pop électro, dernière génération. Fini les chanteuses pop à la longue chevelure parfaite qui nous chantent l’amour sous toutes les coutures! La jeune femme arbore ses tatouages et ses cheveux courts (ou rasés ou bleus ou noirs… au choix!) et ses tatouages en nous contant, notamment au travers de l’hypnotique « Hurricane », son envie d’être une femme épanouie et indépendante :


I’m a wanderess, I’m a one night stand / Don’t belong to no city, don’t belong to no man
Je suis une vagabonde, je suis un coup d’un soir / Je n’appartiens à aucune ville, à aucun homme


Dans un registre plus léger, elle interprètera également « Blue », une pépite pop cristalline qu’elle viendra chanter auprès de ses fans. Enfin, ce petit bout de femme réussira à embraser la foule lorsqu’elle commencera à interpréter le titre qui l’a propulsée sur le devant de la scène : « Closer » en featuring avec le duo de DJs The Chainsmokers.


Avec ce deuxième album, en plus de nous offrir un produit de qualité indéniable, Halsey nous propose un projet mature et relativement esthétique puisque « hopeless fountain kingdom » est un album-concept retraçant l’histoire d’un Roméo et d’une Juliette des temps modernes. Le talent de cette jeune femme nous réserve encore bien des surprises!


Coldplay... et des rêves plein la tête !

publiée le 11 juillet 2017


Il fait 33° et le soleil tape sur nos épaules. L’après-midi prend fin petit à petit, mais l’excitation, elle, ne fait que grimper. D’ici quelques heures, Chris Martin et sa bande vont nous faire vivre un moment inoubliable, hors du temps, unique. Coldplay et son « A Head Full Of Dreams Tour » sont enfin en Belgique, ça y est! L’occasion était trop belle pour la manquer et le moment fût presque trop beau que pour être raconté, tant il est difficile de vous faire partager l’événement sensationnel que j’ai pu y vivre! Je vais tout de même tenter de vous transmettre un peu de magie… Let’s go!


Précédé par deux premières parties plutôt convaincantes (« Lyves » et « AlunaGeorge »), le groupe fait une entrée fracassante entre deux (milliards de) confettis sur l’euphorisant « A Head Full Of Dreams » (= Des rêves plein la tête), le titre qui a donné son nom à leur dernier album, annonciateur du moment que nous nous préparions tous à passer.


De leur premier album « Parachutes » jusqu’au dernier en date, « A Head Full Of Dreams », le groupe va nous offrir durant un peu moins de 2:00h, un éventail complet de leurs plus grands succès (« Yellow », « The Scientist », « Clocks » entre autres). Oscillant entre euphorie (sur « Adventure Of A Lifetime », « Every Teardrop Is A Waterfall » ou encore sur le très fédérateur « Charlie Brown ») et moment intimiste (notamment sur les titres de l’album « Ghost Stories », qui se voulait plus sombre et acoustique : « Magic », « Midnight », « Always In My Head »), Coldplay nous emporte dans un véritable torrent d’émotions auquel il nous est impossible d’échapper. D’autant plus sur les très touchants « Fix You » ou « Everglow » interprété piano-voix par le leader du groupe a réussi à arrêter le temps durant ce moment de pure magie.


En plus d’avoir chauffé tout l’après-midi, ce soir-là le public est en feu dans tous les sens du terme : l’exaltation qui émane est d’une incroyable positivité. Ensemble sur les incontournables du groupe, tels que : « Paradise », « Hymn For The Weekend », « Viva La Vida » ou plus récemment « Something Just Like This », l’union de Coldplay avec son public était incroyablement folle. D’autant plus fou lorsqu’on sait que le groupe a su unir environ 50 000 personnes, ne laissant absolument pas place à un quelconque froideur dans cet énorme stade. Union qui s’est d’autant plus renforcée, lorsque le chanteur, après s’être tenté au français, s’est décidé à reprendre la chanson « Formidable » de Stromae. Moment magique, encore une fois.


Coldplay nous livre donc live incroyable où la justesse règne en maître, mais le groupe va également nous offrir un show à couper le souffle. En plus de cette impressionnante scène, où plusieurs projections de confettis et de feux d’artifices seront tirés durant le concert, chaque membre du public s’est vu offrir un bracelet lumineux qui a permis ainsi à la foule de s’illuminer tout au long du concert, offrant le spectacle d’autant plus hypnotique lorsque les effets de lumières ont pris d’autant plus d’impact lorsque la nuit fût tombée.


Le soleil est parti laissant place à un « Sky Full Of Stars » bouillonnant, mais étonnement très mélancolique, puisqu’on sent venir approcher la fin du concert. La fin d’un moment qui restera gravé dans nos mémoires à coup sûr. Un spectacle où Coldplay nous a livré son âme sur cette scène, devant ce Stade Roi Baudouin plein à craquer. Mais c’est surtout nos têtes qui le sont : elles sont pleines à craquer de rêves. « A Head Full Of Dreams » : la tournée porte parfaitement son nom, et les 49 999 chanceux qui étaient avec moi dans ce stade pourront vous le confirmer, sans nul doute.


Betty Who nous ouvre les portes de 'The Valley'

publiée le 30 mai 2017


« Oh, why, don’t you come over? » (« Oh, pourquoi, ne viendrais-tu pas chez moi? ») …il aurait été bien difficile de dire « non » aux avances que nous proposait Betty Who, en Novembre 2016, lorsqu’elle dévoilait le premier extrait de son deuxième album « The Valley », sorti vendredi dernier.


« Human Touch » annonçait, en effet, la couleur. Ce track mutin nous invite à un dernier rapprochement avant une rupture imminente, impossible de ne pas succomber à la proposition de Betty sur des pré-refrains lascifs à souhait avant un refrain rythmé et entraînant. L’ensemble de l’album s’inscrit dans cette veine : un concentré de bonne humeur et de légèreté. Avec l’arrivée du printemps, l’album tombe à pic pour en savourer chaque minute.


Cette touche positive, on la retrouve sur l’ensemble de l’opus et surtout sur les deux autres singles promotionnels de l’album : « Some Kinda Wonderful », une chanson feel-good au possible (dont le clip fut inspiré par une célèbre pub Levi’s, sortie en 1985, qui se déroulait dans un lavoir) et « Mama Say », qui a été annoncée comme grandement inspirée par l’influence kitchesque de Britney Spears aux débuts des années 2000. « Free To Fly » fait également ses preuves lorsqu’il s’agit de nous faire danser, toujours dans cette ambiance un peu rétro que la chanteuse de 25 ans sait si bien donner depuis son premier album sorti en 2014, « Take Me When You Go ».


Et même si la bonne humeur est le point principal de ce deuxième album, Jessica Anne Newham (de son vrai nom) sait également nous parler de thèmes un peu moins joyeux, sans pour autant entacher cette positivité qui rend homogène « The Valley » : à l’image de « You Can Cry Tomorrow », qui parle du soutien qu’on peut offrir à un ami pour lui faire oublier sa rupture, même juste pour un temps. Sur un fond de notes produites au synthé, l’atmosphère de la chanson nous emmène dans une ambiance eighties dont on ne voudrait plus s’enfuir. Elle évoque également la rupture dans « Pretend You’re Missing Me » : ici, la production, bien que solaire, met en avant un texte qui l’est beaucoup moins, à savoir la fin d’une relation et la douleur de savoir que l’autre ne pense déjà plus à vous.


Vous l’aurez compris, l’amour est le principal sujet de ce second opus, à l’instar du passionné et universel « Wanna Be », de l’électrique « I Love You Always Forever » (adaptation du célèbre titre de Donna Lewis), du très doux « Reunion » ou encore du très solaire « Make You Memories », co-écrit avec le talenteux Justin Tranter qui est à l’origine de plusieurs textes sur les projets, notamment, de Gwen Stefani, Linkin Park, Fall Out Boy, Britney Spears et bien d’autres grands noms. La jeune femme a donc bien su s’entourer sur cet album, mais y a également mis une grande part d’elle-même puisqu’en plus de poser sa voix sur ce projet réussi, elle co-signe l’entièreté des chansons originales. Avec ce deuxième album, l’Australienne nous prouve qu’elle a largement sa place sur la scène POP actuelle.


« The Valley », c’est un peu ce petit coin de verdure qu’il fait du bien de retrouver pour oublier, se ressourcer ou s’évader le temps de quelques instants. Challenge réussi pour la jeune femme de 25 ans puisque son album est une véritable bouffée d’air frais!


Aquilo dévoile son très bon 'Silhouettes' !

publiée le 16 mai 2017


Fermez les yeux, fixez les écouteurs sur vos oreilles et relaxez-vous… Il est temps pour moi de vous emmener à la rencontre de Ben et Tom, deux Anglais qui ont décidé de former le groupe Aquilo. Après la sortie de plusieurs EPS annonciateurs d’un travail de qualité, ils ont décidé en ce début d’année de sortir leur premier opus, intitulé « Silhouettes ». Partons à la découverte de l’album de ces deux talentueux jeunes hommes !


Les différentes productions de leur premier album nous enrobent complètement dans une autre dimension, le temps de passer en revue les 14 chansons qui y sont présentes. Introduit par le très simple, mais pas moins touchant, « Sorry », l’opus pourrait porter le style de « dream-pop » : une pop plutôt lente et d’une clarté étonnante… Un mélange de rêve, de nostalgie et de pop qu’on retrouve dans un contexte plutôt introspectif. Le groupe bénéficie, en plus, d’une empreinte bien distincte, notamment grâce à la voix atypique de Tom qui ne manquera pas de vous de convaincre.


La plupart des chansons sont donc plutôt relaxantes, offrant une homogénéité à l’ensemble. Le troisième single « Silhouette » en est le meilleur exemple. Produite par le très talentueux musicien Ólafur Arnalds de manière minutieuse et épurée, la chanson met en valeur la voix hypnotique du chanteur anglais, difficile de ne pas succomber (scannez sans attendre le QR code ci-joint). Elle nous parle du fait de prendre son envol et du manque des siens qui l’accompagne, a contrario de « Low Light » qui a été écrite comme une extension à « Silhouette », et qui nous parle, quant à elle, de l’envie de vouloir de temps en temps retourner auprès d’eux. Embarquez également vers les excellentes ballades que le groupe vous propose, vous ne serez pas déçus (« Blindside », « Waiting » et principalement « Almost Over » sont de vrais bijoux !


Relativement bien accueilli par la critique (il récolte une moyenne de 7/10), l’album nous dévoile également une facette plus pop et rythmée des deux Anglais : « Never Hurt Again », « Always Done What You Say » mais surtout « Complication » en sont les meilleurs exemples. Cette dernière donne sa touche un peu plus groovy à l’opus, ce qui est loin de nous déplaire. « You Won’t Know Where You Stand », quant à elle, fait office de second single indiscutable : la production est rayonnante et les paroles nous font part de l’incertitude du futur et des amis que nous sommes tous susceptibles de perdre sur notre chemin, en fonction de celui qu’on décide de prendre, entre incertitude et espérance.


Mais avant de finir votre voyage parmi « Silhouettes », ne passez pas à côté des envoûtants « Human », « All I Ever Wanted » ou encore « I Gave It All » qui, de par leur production brumeuse, voire presque lunaire, renforcent cette atmosphère ensorcelante que le reste de l’album avait déjà su procurer.


Le groupe anglais nous propose ici un tout premier album abouti de bout en bout. Un travail remarquable, épuré et méticuleux accompagné de textes toujours justes et pleins de vérité. Une vérité qui s’inspire du parcours de chacun, qui touche et qui ne manquera pas de résonner dans l’esprit de beaucoup, ce qui fait de cet album, un peu de notre histoire également.


Loïc Nottet nous plonge en pleine 'Selfocracy' !

publiée le 02 mai 2017


Voilà plusieurs mois qu’on l’attendait : l’album de Loïc Nottet est enfin arrivé, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’attente en valait la chandelle !


Avec « Millions Eyes », paru fin 2016, Loïc nous mettait l’eau à la bouche : une production sombre et vaporeuse (un peu à la Sia) qui met en valeur sa voix fluette pour finir par s’envoler sur les refrains afin de nous envelopper d’une atmosphère fulminante, pleine de rage à l’image des paroles qui nous parle de différence et du jugement que les autres peuvent porter sur nous à cause d’elle. Le jugement : voilà le thème principal de « Selfocracy », ce premier album. Le jugement des autres, mais également le jugement que l’on peut porter sur soi, et qui s’avère parfois bien plus dévastateur.


« Ma maman m’a dit ne pas m’approcher des miroirs / Il paraît qu’un jour, un jeune garçon est mort à force d’y observer son reflet (…) Beaucoup de ceux parmi nous se perdent dans le miroir / Trop nombreux vivent uniquement pour les apparences »


C’est ainsi que l’album démarre, sur cette mise en garde qui va introduire 10 chansons plus étonnantes les unes des autres. Loïc nous propose des chansons plutôt sombres sur des productions urbaines et brutes de décoffrage : pas de lissage, pas d’artifice, il se livre tel qu’il est. « Mud Blood » et sa production underground en sont le meilleur exemple. La chanson introduit l’album parfaitement puisqu’elle parle de faux-semblants et d’apparences toujours trompeuses (« Nous prenons toutes sortes de drogues / C’est notre façon de prétendre / Que nous apprécions la vie que nous avons »). « Team8 » continue dans ce sens, en visant les réseaux sociaux et leur emprise sur la génération actuelle (« Tweets et hashtags / Vous essayez de convaincre les autres que vous êtes incroyables »). Le projet que propose le belge tient la route, tant le fil rouge se tisse de chanson en chanson et permet de mettre en place ce « Selfocracy » si bien produit.


Sur « Dirty », le jeune homme d’à peine 21 ans fait face au jugement des autres qui peut parfois même virer à la remise en question, ce dont va nous parler « Poison » (« Ma conscience a été empoisonnée / Infectée par la haine qui a brisé / Les pensées enfouies dans ma tête / Si convaincu que maintenant je me bats / Contre moi-même à l’intérieur »). C’est ici qu’arrive le seul point négatif de « Selfocracy » : ces deux chansons sont interprétées en duo avec de jeunes rappeurs. Duos inutiles à mon sens, ces derniers n’apportant rien aux titres. Dommage! En revanche, le duo qu’il forme avec la londonienne Raphaella sur « Wolves » fonctionne totalement. Leurs voix se marient parfaitement et la production lunaire n’en gâche pas moins le plaisir (tellement que ça en a fait mon coup de coeur de l’album!).


Le jugement, l’apparence… des thèmes sérieux, mais le jeune homme nous parle également d’un sujet encore plus sombre : notamment sur « Whisperers » qui nous parle de la mort (« Les gens ont peur de la mort / Elle vient et prend / Ceux que l’on aime / Sans regret ») le tout dans une ambiance glaciale, presqu’aux portes de la mort, où la voix de Loïc semble être la lumière qu’on pourrait apercevoir au bout de ce tunnel sombre. Et si Loïc devait trouver une lumière au bout de son tunnel à lui : il s’agirait du chant, comme il nous en parle dans « Cure » (« Je sais que ma voix peut paraître bizarre mais / La musique est ma propre thérapie / Et que c’est tout ce dont j’ai besoin »), pour notre plus grand plaisir!


« Être nous, cela nous rend singulier et beau / Mais l’homme a peur, il est effrayé par ses différences / Peur de ce que les autres pourraient dire / Peur de ce que le miroir pensera »


À écouter comme une histoire, « Selfocracy » se terminera avec « Mirror ». Cette dernière chanson, en plus de porter un message important et global à l’opus, comporte plusieurs parties de toutes les chansons de l’opus, comme un synopsis que l’on pourrait trouver sur le dos d’un livre… Car le premier opus de Loïc n’est pas simplement un album pop, c’est un véritable journal intime commun à la plupart de nous tous.


Entre doute, jugement et estime de soi, « Selfocracy » nous conte l’histoire d’un enfant torturé. Torturé par son image et par le reflet de celle-ci : le reflet qu’il voit dans son miroir mais également celui qu’il voit dans le regard des autres. Comme une thérapie, cet album, en plus d’être très personnel, est extrêmement touchant, tant le thème est d’actualité et universel. Loïc n’est plus seulement un bon danseur, en plus d’être un bon chanteur, il est désormais un conteur… Non pas un conteur d’histoire, mais un conteur de réalité. De sa réalité. De notre réalité à tous. Merci Loïc pour cet album. Merci, vraiment.


« Brise-le, brise le miroir / Il t’aveugle / Et sois qui tu es, tout simplement toi / Ce serait suffisant / Crois-moi »


James Blunt et son "Afterlove" plutôt moyen

publiée le 18 avril 2017


Avant de vous parler du premier album de Loïc Nottet dans 2 semaines (un petit voyage bien sympathique de quelques jours à Porto m’a empêché de l’écouter à temps pour vous écrire une chronique!), j’ai décidé de vous parler du nouvel album de James Blunt pour cette fois-ci !


4 ans après son dernier album « Moon Landing », celui que j’avais eu l’occasion de voir en concert à l’époque est de retour avec son 5ième album studio. James Blunt nous a donc présenté, vendredi passé, « The Afterlove ». Un retour qui m’a fortement déçu, au premier abord, et qui au fil des écoutes a su me convaincre un peu, sans faire pour autant l’unanimité. Un retour en demi-teinte donc pour un artiste dont j’apprécie systématiquement le travail, depuis un peu plus de 10 ans déjà!


Il faut dire que le premier extrait « Love Me Better » ne présageait rien de bon. Même si la production est ultra-intéressante et plutôt estivale, les pré-refrains sont quant à eux un peu pénibles à écouter, quel dommage! Merci aux refrains instrumentaux qui nous permettent de profiter de la musique. Et continuons dans le pénible : le refrain insupportable de « California » et la voix un peu trop criarde de James sur « Time Of Our Lives » n’arrangeront rien, en plus d’être deux titres plats à mourir, sans aucune texture, tout comme « Someone Singing Along » et « Paradise » qui sont juste sans surprise et qui manquent cruellement de ce petit quelque chose en plus.


Mais, c’est là que les bonnes surprises arrivent (bah oui, quand même!)… À commencer par le second single dévoilé par le chanteur de 43 ans : « Bartender ». Un bon titre feel-good comme on les aime et comme James a pu nous en faire découvrir sur « Moon Landing » (« When I Found Love Again », « Postcards ») ou sur « Some Kind Of Trouble » (« I’ll Be Your Man »). Bonne surprise également sur « Over » qui, malgré son texte vachement moins joyeux (rupture, tout ça), se révèle entraînante au possible et faut bien dire c’est un style qui lui va assez bien.


Car oui, James Blunt n’est pas qu’un chanteur de ballade… Même s’il s’agit sans doute de l’un de ses points forts. Lors de ma première écoute, j’ai été étonné de n’en trouver aucune de bien transcendante. Ensuite, « Don’t Give Me Those Eyes » (qui nous raconte l’histoire d’un homme coincé dans le rôle de l’amant) et « Courtney’s Song » (qui nous parle de manque) ont su faire leurs preuves. Toutes les deux sur une production assez minimaliste, l’intensité de la voix de James n’est que mise en valeur, frissons garantis. Il a également collaboré avec Ed Sheeran sur « Make Me Better » et même si la patte de ce dernier est largement reconnaissable, son aîné a su s’approprier la chanson et en faire quelque chose de plutôt réussi!


Viennent ensuite les très bonnes surprises… Celles auxquelles on ne s’attend pas! Qui dit nouvel album, dit nouvelles expérimentations et quel plaisir de découvrir le chanteur sur des sonorités différentes de ce qu’il a pu faire auparavant. C’est d’abord « Lose My Number » qui m’a convaincu, un track aux sonorités neuves, légèrement nébuleuses et où l’on pourrait presque reconnaître une influence à la Clean Bandit, aux vues des sons électros que l’on peut retrouver sur les couplets. Il a également su me surprendre sur l’acoustique « Heartbeat » et sur le très drôle « 2005 » où le chanteur s’excuse d’avoir écrit « You’re Beautiful », bien conscient qu’on a un peu tous trop entendu cette chanson!


I wrote you a love song / Now it’s something that you hate on (…) But I don’t think I can write a better love song / Without it I’d be no one / And now that you’ve forgotten me / Tell me how to write one better
Je t’ai écrit une chanson d’amour / Maintenant, tu la détestes (…) Mais je ne pense pas pouvoir écrire une meilleure chanson d’amour / Sans elle, je ne serai rien / Et maintenant que tu m’as oublié / Dis moi comment en écrire une meilleure


En bref, même si James ne propose rien de bien catastrophique, il tente des bonnes et des moins bonnes choses sur ce cinquième album (mais il tente, et ça a le mérite d’être souligné)… Et même si la première écoute n’est pas concluante, c’est dur de ne pas y retourner une deuxième fois ‘juste pour être sûr’… pour finalement s’apercevoir qu’il ne faut pas toujours s’arrêter au premier a priori et se rendre compte qu’on l’aime bien quand même ce James!


MUNA présente 'About U' !

publiée le 28 mars 2017


Je vous invite aujourd’hui à faire la connaissance de MUNA, un girls-band tout droit débarqué d’Amérique! Composé de Katie, Josette et Naomi, la devise des 3 jeunes ‘queers’ est simple : utiliser leur notoriété musicale pour inspirer les jeunes à accepter leur identité.


Le groupe avait commencé par se faire connaître grâce à l’EP « The Loudspeaker » où se trouvait l’envoûtant « Winterbreak ». Sur une atmosphère empreinte de nostalgie, le groupe nous conte cette envie maladive de vouloir retrouver les sentiments qu’on éprouve au début d’une relation… en vain. La chanson se retrouve dorénavant sur leur premier opus : « About U », un premier album qui parle principalement d’amour, d’acceptation, de sexualité, le tout enveloppé dans une pop-dark maîtrisée par les instruments gérés de main de maître par Josette et Naomi tandis que la voix de Katie pose sa poésie sur le tout.


« Loudspeaker » a lui aussi trouvé sa place sur le premier album du girls-band. Naomi a dévoilé que la chanson concernait les agressions sexuelles de plus en plus courantes chez les femmes. Crier haut et fort leur liberté : une cause qui est chère aux 3 américaines, à l’heure où le monde avance à reculons dans l’acceptation et la tolérance.


En effet, elles ont décidé de s’impliquer dans l’écriture de leurs textes (où vous ne trouverez aucun pronom sexué donnant, ainsi, à chacun la possibilité de s’identifier aux paroles) en parlant de sujets qui les concernent de près ou de loin : le très touchant (et plus électro) « Crying On The Bathroom Floor » qui nous parle de la prise de conscience d’un individu qui se retrouve au sein d’une relation abusive (véritable coup de coeur pour ce track) ou encore « I Know A Place » : véritable hymne à l’acceptation, dédiée en grande partie à la communauté LGBT+, dont elles font toutes les 3 parties, incitant à la tolérance et au respect :


They will try to make you unhappy / Don’t let them / They will try to tell you you’re not free / Don’t listen / I, I know a place where you don’t need protection
(Ils essaieront de te rendre malheureux(se) / Ne les laisse pas faire / Ils essaieront de te dire que tu n’es pas libre d’être qui tu souhaites / Ne les écoute pas / Je connais un endroit où tu n’as pas besoin d’être protégé(e))


Toutes ces prises de position se mêlent à des chansons plus légères. D’abord, le planant « After » et cette sensation que l’on peut ressentir au petit matin, le lendemain d’un coup-d’un-soir : un titre brumeux plein de relief. Ensuite, « Promise », « If U Love Me Now » et « Around U » qui racontent l’amour de manière poétique. Elles sont aussi, malheureusement, les 3 titres les moins percutants de l’album à mon goût, dommage. Mention spéciale au titre « So Special », une chanson dédiée à un ex-amant qui parle de résignation, avec cependant toujours cette petite touche d’espoir.


Vient alors le trio final : « End Of Desire », « Outro » et surtout « Everything » qui se trouve être l’une des meilleures pistes de l’opus : à travers la balade qui monte en véritable crescendo, le groupe clôt cet album, comme il l’a introduit : subtilement et avec plein de caractère.


Et même si l’amour et la douleur semblent être les 2 thèmes principaux de cet album pop, légèrement empreint de noirceur, c’est néanmoins la liberté d’expression et la tolérance qui se cache derrière qu’il faut retenir. Être fier de qui on est. Quel bonheur d’écouter de la bonne musique POP sur la forme …et surtout sur le fond!


Bastille a pris possession d'Anvers

publiée le 07 mars 2017


Le mois de février vient tout juste de s’achever et il avait très bien commencé pour moi. Le 1er février dernier, après les avoir vus au Pukkelpop il y a 2 ans, il me tardait de retourner applaudir mon groupe favori suite à la sortie de leur deuxième album « Wild World ». Les lumières s’éteignent, les cris retentissent, c’est parti… j’suis un gosse!


« Won’t you exorcise my mind? » (« Ne voudrais-tu pas exorciser mon esprit ? ») …nous chante Dan pour ouvrir le show. Durant environ 1h30, autant oublier cette idée : personne ne pourra nous empêcher de succomber aux rythmes démoniaques et entraînants que va nous offrir le groupe. « Send Them Off! » résonne dans la salle du Sportpaleis et le public est fin prêt à être possédé! L’excellent second single de leur très bon « Wild World » était un choix évident pour ouvrir le spectacle.


Ce deuxième album studio ne m’avait pourtant pas convaincu lors de sa sortie… pourtant, aujourd’hui, impossible pour moi de ne pas le compter parmi mes opus préférés (y’a que les imbéciles qui changent pas d’avis, comme dirait l’autre). Bastille oscille entre pop et rock sur des mélodies plus fédératrices les unes que les autres, impossible donc de ne pas succomber aux anglais.


C’est ainsi que le groupe a réussi à faire danser la salle en interprétant la plupart des meilleurs morceaux de ce deuxième album …mais surtout mes titres favoris (bah oui, quand même!) : « Lethargy », « Power », « Good Grief », « Glory » ou encore le magistral « Blame » qui fait office de troisième single plus qu’évident. Ses riffs de guitares et son refrain à la rythmique imparable ne peuvent que convaincre.


D’autant que le groupe nous a ravis de ses incontournables tubes : « Laura Palmer », « Things We Lost In The Fire » et bien-sûr le fameux « Pompeii » que vous avez tous, sans aucun doute, fredonné un jour. Alors inconnu du public, c’est, en effet ce titre qui a propulsé les 4 anglais en haut des charts dans plusieurs pays et fait leur renommée.


Bien que le groupe aborde des sujets plutôt peu joyeux la plupart du temps (notamment « Fake It » qui parle d’une relation où les intéressés souhaitent oublier une erreur passée, ou du moins « faire semblant » qu’elle ne s’est jamais produite), la plupart des titres sont toujours interprétés avec beaucoup d’énergie. Cependant, sur les 22 chansons interprétées ce soir là, nous avons tout de même eu la chance de profiter du merveilleux et très touchant « Oblivion », du très engagé « Four Walls (The Ballad Of Perry Smith) » qui nous parle de peine de mort (et que le groupe définit comme sa chanson la plus déprimante, c’est dire!) et enfin, de « Two Evils » que Dan et Will partiront interpréter du plus haut des balcons de la salle, au beau milieu de leur public.


D’ailleurs parlons-en du public! Dan, le chanteur, en est très proche …à tel point qu’il est venu rendre visite à la fosse à plusieurs reprises : notamment sur « Of The Night » afin d’interpréter au beau milieu de la salle en délire, son mashup des tubes « The Rhythm Of The Night » (Corona) et de « Rhythm Is A Dancer » de (SNAP!). La ré-interprétation de ces deux hits planétaires en une version beaucoup plus sombre, leur offrant ainsi une véritable histoire et beaucoup plus de profondeur, était un coup de génie du groupe. Interpréter cette chanson, au milieu de fans, était donc un passage obligé …et quel plaisir pour nous! J’invite les jeunes et les moins jeunes à (re)découvrir ce petit bijou.


Pas sûr qu’on sorte tout à fait exorcisé de cette expérience : tout du long du concert, on a pu lire sur les écrans « Here For You, Wherever You Are » (« Là pour vous, Où Que Vous Soyez ») et une chose est sûre, c’est qu’en effet, où que l’on soit, le souvenir que le groupe nous a laissé nous suivra, tant il fût inoubliable.


Bastille a pris possession d'Anvers

publiée le 07 mars 2017


Le mois de février vient tout juste de s’achever et il avait très bien commencé pour moi. Le 1er février dernier, après les avoir vus au Pukkelpop il y a 2 ans, il me tardait de retourner applaudir mon groupe favori suite à la sortie de leur deuxième album « Wild World ». Les lumières s’éteignent, les cris retentissent, c’est parti… j’suis un gosse!


« Won’t you exorcise my mind? » (« Ne voudrais-tu pas exorciser mon esprit ? ») …nous chante Dan pour ouvrir le show. Durant environ 1h30, autant oublier cette idée : personne ne pourra nous empêcher de succomber aux rythmes démoniaques et entraînants que va nous offrir le groupe. « Send Them Off! » résonne dans la salle du Sportpaleis et le public est fin prêt à être possédé! L’excellent second single de leur très bon « Wild World » était un choix évident pour ouvrir le spectacle.


Ce deuxième album studio ne m’avait pourtant pas convaincu lors de sa sortie… pourtant, aujourd’hui, impossible pour moi de ne pas le compter parmi mes opus préférés (y’a que les imbéciles qui changent pas d’avis, comme dirait l’autre). Bastille oscille entre pop et rock sur des mélodies plus fédératrices les unes que les autres, impossible donc de ne pas succomber aux anglais.


C’est ainsi que le groupe a réussi à faire danser la salle en interprétant la plupart des meilleurs morceaux de ce deuxième album …mais surtout mes titres favoris (bah oui, quand même!) : « Lethargy », « Power », « Good Grief », « Glory » ou encore le magistral « Blame » qui fait office de troisième single plus qu’évident. Ses riffs de guitares et son refrain à la rythmique imparable ne peuvent que convaincre.


D’autant que le groupe nous a ravis de ses incontournables tubes : « Laura Palmer », « Things We Lost In The Fire » et bien-sûr le fameux « Pompeii » que vous avez tous, sans aucun doute, fredonné un jour. Alors inconnu du public, c’est, en effet ce titre qui a propulsé les 4 anglais en haut des charts dans plusieurs pays et fait leur renommée.


Bien que le groupe aborde des sujets plutôt peu joyeux la plupart du temps (notamment « Fake It » qui parle d’une relation où les intéressés souhaitent oublier une erreur passée, ou du moins « faire semblant » qu’elle ne s’est jamais produite), la plupart des titres sont toujours interprétés avec beaucoup d’énergie. Cependant, sur les 22 chansons interprétées ce soir là, nous avons tout de même eu la chance de profiter du merveilleux et très touchant « Oblivion », du très engagé « Four Walls (The Ballad Of Perry Smith) » qui nous parle de peine de mort (et que le groupe définit comme sa chanson la plus déprimante, c’est dire!) et enfin, de « Two Evils » que Dan et Will partiront interpréter du plus haut des balcons de la salle, au beau milieu de leur public.


D’ailleurs parlons-en du public! Dan, le chanteur, en est très proche …à tel point qu’il est venu rendre visite à la fosse à plusieurs reprises : notamment sur « Of The Night » afin d’interpréter au beau milieu de la salle en délire, son mashup des tubes « The Rhythm Of The Night » (Corona) et de « Rhythm Is A Dancer » de (SNAP!). La ré-interprétation de ces deux hits planétaires en une version beaucoup plus sombre, leur offrant ainsi une véritable histoire et beaucoup plus de profondeur, était un coup de génie du groupe. Interpréter cette chanson, au milieu de fans, était donc un passage obligé …et quel plaisir pour nous! J’invite les jeunes et les moins jeunes à (re)découvrir ce petit bijou.


Pas sûr qu’on sorte tout à fait exorcisé de cette expérience : tout du long du concert, on a pu lire sur les écrans « Here For You, Wherever You Are » (« Là pour vous, Où Que Vous Soyez ») et une chose est sûre, c’est qu’en effet, où que l’on soit, le souvenir que le groupe nous a laissé nous suivra, tant il fût inoubliable.


Peter Peter nous plonge dans le 'Noir Eden' !

publiée le 21 février 2017


…‘plonger’ est le verbe parfait pour décrire la sensation qu’on ressent après avoir écouté le troisième album du chanteur. 5 ans après la découverte du mélancolique « Une Version Améliorée de la Tristesse » (dont je ne peux que vous recommander « Carrousel » et « Beauté Baroque »), Peter Peter est de retour avec toujours autant de nuances, de poésie et de volupté. « Noir Eden », ce troisième album, est un véritable voyage intérieur où on ne peut que plonger, à la rencontre de soi. Une espèce de poète 2.0 programmé sur un beat entêtant, pas vraiment catalogué électro-pop, ni variété. En vrai, il est dur de situer Peter Peter, le mieux, c’est d’encore de l’écouter. Départ.


C’est un royaume où règne la musique et le silence / Il me fût entièrement légué, oui je pense


C’est avec ces paroles du raffiné « Bien Réel » que Peter Peter nous ouvre la porte de son monde. Cette première piste est annonciatrice de ce qui va suivre : des textes larges, des textures maîtrisées et une voix grisante. Prêt à nous faire voyager, le chanteur nous emmène ensuite à la rencontre de « Damien », un ami qui a beaucoup compté pour lui et à qui cette chanson est dédiée, une chanson brumeuse où la voix en écho du chanteur magnétise littéralement l’auditeur. Le jeune québécois de 33 ans avait déjà su me convaincre avec son mystique « Noir Eden », premier extrait de l’album, véritable hymne aux moments de solitude dont chacun a besoin pour se remettre les idées en place. 5 minutes hors du temps où il nous fait part de ses tourments et nous murmure sa mélancolie sur un background aux sonorités 80’s. Impossible de ne pas se laisser emporter par le titre.


Et c’est alors que l’album prend une autre dimension : la brume se dissipe pour apporter un peu de pop au contenu de l’opus. « Nosferatu » nous conte ainsi la jeunesse vampirique et sa soif d’amour (une douce référence à la génération Tinder), sans aucun doute le track le plus addictif de l’album. Un hommage à son chat? Et pourquoi pas! C’est ainsi qu’est née « Venus » : la chanson nous parle du flegme d’un chat face aux atrocités qui se déroulent dans nos vies (à grandes échelles, ou pas) sur une production légère et enivrante. Quant à « Loving Game », troisième single issu de l’album, et d’abord écrite pour Céline Dion, elle est devenue une savoureuse piste, kitsch à souhaits, à l’image du clip qui l’illustre.


Le voyage ne s’arrête pas encore : en route pour le très sympathique « Little Shangri-La » ou encore pour le plus solitaire « No Man’s Land », où l’« Allégresse » nous frôlera sans doute, avec sa vision apocalyptique du monde. L’album se clôturera sur les très poétique « Orchidée » et l’hypnotique « Pâle Cristal Bleu », où Peter Peter nous chante ces petits bonheurs de la vie dont il faut profiter avant qu’il ne soit trop tard, le tout sur un fond acoustique, histoire de terminer ce voyage tout en douceur après toutes ces émotions parcourues.


Dur de résumer cet album en quelques mots, si ce n’est que le jeune parvient à redonner ses lettres de noblesse à la chanson francophone. Il nous offre ici une balade en solitaire de 12 titres voyageant entre amour, solitude, peur et réflexion, le tout accompagné par un ensemble pop léger mais énigmatique. Peter Peter, entre fantôme et diamant brut, nous envoûte littéralement… et on en redemande!


Peter Peter sera le 27 février à l’Ancienne Belgique (Bruxelles) et le 17 mai au Reflektor (Liège).


D6bels Music Awards, clap deuxième !

publiée le 07 février 2017


Le 26 janvier dernier avait lieu la cérémonie des « D6bels Music Awards », la cérémonie qui récompense le meilleur de la Belgique francophone en matière de musique. L’occasion pour nous de faire le point sur le meilleur de 2016… et sur ce qui est à venir pour 2017 !


La présence d’artistes jeunes et moins jeunes a fait de cette soirée, un rassemblement où tous les membres de la famille auront pu se retrouver pour l’événement musical de la télévision belge. La cérémonie a démarré avec un live de l’émergeant DJ : Henri PFR, en featuring avec la londonienne Raphaella, sur « Until The End ». Le jeune homme d’à peine 20 ans, a tenté de réveiller le timide public Liégeois qui a bien fini par succomber aux beats endiablés du DJ. S’en est suivi des prestations les plus éclectiques les unes des autres, l’occasion pour nous de faire des découvertes noires-jaunes-rouges, et d’être toujours plus surpris par les talents de notre plat pays : c’est ainsi qu’Alice On The Roof nous aura régalés d’un duo acoustique de son désormais célèbre « Easy Come Easy Go », avec le chanteur (français) Vianney. Une revisite douce, agréable et respectueuse des univers de chacun… bref, un délice pour les oreilles. La révélation de l’année, Mustii, nous a également livré une prestation digne de ce qu’il a pu nous offrir en concert ou en festival : du show, accompagné d’une chorale gospel sur son titre « Feed Me », qui sera sans doute présent sur son premier album studio qui verra le jour en avril prochain. Mais c’est, sans nul doute, Loïc Nottet qui a fait office d’artiste le plus attendu de la soirée. Il a en effet interprété d’une justesse remarquable son titre « Million Eyes » avant de recevoir le disque d’or de ce dernier, à peine 3 mois après l’avoir dévoilé au grand public. Chapeau!


Côté surprise, La Deux nous offrait en totale exclusivité la présence du groupe flamand Hooverphonic, interprétant le grand « Mad About You » en compagnie de la chanteuse phare, qui les a accompagnés durant 10 ans jusqu’en 2008 : Geike Arnaert. Un retour 17 ans en arrière, que du bonheur! Puggy et Kid Noize nous ont aussi ravis de leur présence, les premiers ont justement interprété leur titre « Lonely Town » extrait de leur album « Colours », tandis que le deuxième, au masque de singe, a fait bouger le public sur un medley de ses derniers titres. La chaîne a également mis en lumière bon nombre d’artistes jusqu’à lors moins connus (non pas par manque de talent, bien au contraire, mais plutôt par une exposition moindre) : Dan San, Typh Barrow, Baloji, Sharko, …


Mais jetons un oeil sur le principal : les résultats de cette soirée !
Votes du public :
Album de l’année : « Higher » (Alice On The Roof)
Artiste Solo Féminin de l’année : Alice On The Roof
Artiste Solo Masculin de l’année : Loïc Nottet
Groupe de l’année : Puggy
Concert de l’année : Puggy
Hit de l’année : « Ocean » (Kid Noize)
Artiste « La Première » de l’année : Dan San
Artiste « Vivacité » de l’année : Saule
Artiste « Classic 21 » : Puggy
Artiste « Pure » : Henri PFR


Votes du secteur professionnel :
Révélation de l’année : Mustii
Visuel d’album de l’année : « Shelter » (Dan San) par Patrick Joust, Thomas Médard et Jérôme Magnée
Musicien de l’année : Mélanie De Biasio
Clip vidéo de l’année : « Spoiler » (Baloji)
Auteur/Compositeur de l’année : Mélanie De Biasio


Une soirée 100% belge qui a tenu bon pendant environ 2h. Petites déceptions personnelles tout de même : l’absence du groupe Delta, d’abord. En effet, le groupe aurait, selon moi, mérité sa place dans plusieurs catégories, notamment celle de « Révélation de l’Année ». Une simple prestation live n’aurait, en plus, pas été de refus. Espérons que la cérémonie leur ouvrira ses portes pour la sortie de leur album prochainement! J’aurais également aimé que Lost Frequencies remporte un award (il était nommé dans 4 catégories) car son talent n’est désormais plus à prouver… L’année prochaine peut-être ? Quant au système de vote : séparer les votes entre public et secteur professionnel est très intéressant, dommage cependant d’avoir laissé aux professionnels la possibilité de choisir la révélation de l’année qui, selon moi, aurait du être choisie par le public. Bref, tout ceci ne m’empêchera pas d’être présent devant mon poste de télé l’an prochain!


Rencontre avec Shura

publiée le 24 janvier 2017


Encore inconnue du grand public, c’est avec beaucoup de facilité que nous avions pu aller l’applaudir de près lors de sa venue à Pukkelpop il y a 2 ans : la chanteuse Shura, de son vrai nom Aleksandra Denton, avait fait succomber la grosse poignée de personnes venue la (re)découvrir. Coup de projecteur sur cette jeune fille pleine d’avenir !


Elle a sorti, il y a quelques mois, son premier album studio « Nothing’s Real », contenant des pépites connues depuis un certain nombre d’années déjà, comme « Touch », sorti 2 ans auparavant. Sa voix angélique, voire sensuelle, entre quelques notes de synthé (et un trèèès léger soupçon de notes R&B), fait de cette chanson un véritable bijou à découvrir (à deux, le dimanche matin, au réveil ;-) …) sans plus tarder.


« 2Shy », qui nous parle d’un amour secret, « trop timide » pour être dévoilé, semble être la piste parfaite pour un slow réussi : une atmosphère aux notes légères et aux paroles juste susurrées. « Indecision » et « White Light », plus énergiques, réveillent l’univers de la chanteuse de 25 ans. Chansons pop maîtrisées, la première nous conte l’histoire d’une jeune femme indécise en amour sur un background cristallin, et la deuxième, l’attirance par la différence sur une production aux allures cosmiques. Deux bijoux, auxquels s’ajoute, entre autres, le touchant « Make It Up » (qui nous parle de remise en question) et le dernier single en date « What’s It Gonna Be ? », un bonbon pop où la production énergique contraste avec la voix douce de Shura et nous emmène, pour environ 4 minutes, vers du pur bonheur innocent sur une pop aux influences 80’s.


La jeune femme nous propose un univers doux, léger, très aérien mais surtout très pop! Sa voix envoûtante (…on sentirait presqu’un léger soupçon de Jessie Ware …du temps de son (très bon) « Tough Love » !) sur des productions toujours plus fraîches les unes que les autres ne pourra que vous séduire…


Royal Blues pour Dragonette

publiée le 10 janvier 2017


Avant toute chose, je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2017 ! Et aujourd’hui, pour commencer l’année sur une note bien pop, je vous invite à la découverte du tout dernier album de Dragonette. Le groupe a été mis en lumière lors de ses collaborations avec Martin Solveig, notamment, sur « Boys And Girls » mais surtout « Hello ». Ce groupe Canadien, formé en 2005 composé de Martina (au chant) et de Dan & Joel (aux instruments), est orienté synth/electro-pop, ils nous présentent « Royal Blues », leur quatrième album studio : une véritable pépite pop presque parfaite!


L’album débute sur le très réussi « Let The Night Fall », introduit il y a 1 an déjà, il est l’un des tracks les plus réussis de ce dernier. Aérien et énergique, la chanson ne manque pas de piquant lorsque la voix de Martina s’envole sur un refrain résolument efficace. Viendra également le plus doux « Royal Blues », qui a donné son nom à l’album. Savant mélange des fondamentaux pops et de douceur dans la production et le chant, il représente à merveille l’album. Cette douceur, on la retrouvera dans « Detonate » : hors du temps, la chanson semble être l’oasis parfait pour un repos bien mérité en cours de l’album. Mais LA bonne surprise de l’album est sans nul doute : « Body 2 Body ». Véritable hymne pop, la chanson est une bombe électro-pop à la production parfaite, à savourer sans aucune modération.


Adeptes de la synth-pop (pop où le synthé est principalement utilisé et, donc, mis en valeur), la chanson « Darth Vader » ne manque pas d’évoquer un petit soupçon d’années 80 à cet album qui nous offre déjà tant de facettes différentes. La chanson ne manquera pas à son devoir de vous faire danser. Plus électro, « Secret Stash » et « Sweet Poison » ne manqueront également pas de réveiller vos sens également. C’est d’ailleurs cette dernière qu’aurait dû choisir le groupe pour introduire l’album.


En effet, « Lonely Heart », qui avait été désignée comme lead-single, n’avait pas retenu mon attention. Agaçante et à l’atmosphère un peu « puérile », elle aurait pu passer à la trappe avec ses consoeurs « High Five » et « Lost Teenagers » qui, elles non plus, ne font pas grande sensation. Cette énergie légère et mutine, qui a tendance à parfois trop déborder, est cependant parfaitement maîtrisée sur « Save My Neck ».


L’album se terminera sur une bonne note : « Future Ghost », la petite note « dark » de l’album. Tout comme « Love Can’t Touch Me Now », la chanson nous hypnotise dès les premières notes pour nous emmener dans un univers brumeux et intriguant.


Malgré le fameux « blues » que porte le nom de l’album, on est loin d’opter pour ce sentiment après l’avoir écouté. Le groupe nous offre un concentré d’énergie sur des productions nettes et justes, chantées avec la voix si singulière de Martina qui n’est que valeur ajoutée au projet Dragonette!


Royal Blues pour Dragonette

publiée le 10 janvier 2017


Avant toute chose, je vous souhaite à toutes et tous une excellente année 2017 ! Et aujourd’hui, pour commencer l’année sur une note bien pop, je vous invite à la découverte du tout dernier album de Dragonette. Le groupe a été mis en lumière lors de ses collaborations avec Martin Solveig, notamment, sur « Boys And Girls » mais surtout « Hello ». Ce groupe Canadien, formé en 2005 composé de Martina (au chant) et de Dan & Joel (aux instruments), est orienté synth/electro-pop, ils nous présentent « Royal Blues », leur quatrième album studio : une véritable pépite pop presque parfaite!


L’album débute sur le très réussi « Let The Night Fall », introduit il y a 1 an déjà, il est l’un des tracks les plus réussis de ce dernier. Aérien et énergique, la chanson ne manque pas de piquant lorsque la voix de Martina s’envole sur un refrain résolument efficace. Viendra également le plus doux « Royal Blues », qui a donné son nom à l’album. Savant mélange des fondamentaux pops et de douceur dans la production et le chant, il représente à merveille l’album. Cette douceur, on la retrouvera dans « Detonate » : hors du temps, la chanson semble être l’oasis parfait pour un repos bien mérité en cours de l’album. Mais LA bonne surprise de l’album est sans nul doute : « Body 2 Body ». Véritable hymne pop, la chanson est une bombe électro-pop à la production parfaite, à savourer sans aucune modération.


Adeptes de la synth-pop (pop où le synthé est principalement utilisé et, donc, mis en valeur), la chanson « Darth Vader » ne manque pas d’évoquer un petit soupçon d’années 80 à cet album qui nous offre déjà tant de facettes différentes. La chanson ne manquera pas à son devoir de vous faire danser. Plus électro, « Secret Stash » et « Sweet Poison » ne manqueront également pas de réveiller vos sens également. C’est d’ailleurs cette dernière qu’aurait dû choisir le groupe pour introduire l’album.


En effet, « Lonely Heart », qui avait été désignée comme lead-single, n’avait pas retenu mon attention. Agaçante et à l’atmosphère un peu « puérile », elle aurait pu passer à la trappe avec ses consoeurs « High Five » et « Lost Teenagers » qui, elles non plus, ne font pas grande sensation. Cette énergie légère et mutine, qui a tendance à parfois trop déborder, est cependant parfaitement maîtrisée sur « Save My Neck ».


L’album se terminera sur une bonne note : « Future Ghost », la petite note « dark » de l’album. Tout comme « Love Can’t Touch Me Now », la chanson nous hypnotise dès les premières notes pour nous emmener dans un univers brumeux et intriguant.


Malgré le fameux « blues » que porte le nom de l’album, on est loin d’opter pour ce sentiment après l’avoir écouté. Le groupe nous offre un concentré d’énergie sur des productions nettes et justes, chantées avec la voix si singulière de Martina qui n’est que valeur ajoutée au projet Dragonette!


Retour mitigé pour The Weeknd

publiée le 20 décembre 2016


Il est devenu l’un de ces artistes incontournables de cette génération, The Weeknd a sorti la semaine passée son troisième album studio, intitulé « Starboy ». Lancé par le single du même nom, cet album promettait un retour attendu et de qualité. Malheureusement bien moins qualitatif que son précédent album et encore moins que « Kiss Land », son tout premier album studio (qui trône bien haut dans mes albums coup de coeur), ce troisième album est empreint de bonnes surprises… mais d’une grande partie de déception.


« Starboy », collaboration avec le groupe français Daft Punk, m’avait pourtant tapé dans l’œil. Brumeux, énigmatique et déstabilisant, ce single sombre faisait office de lead-single parfait pour le retour du jeune chanteur de 26 ans. Suivi par le déroutant, mais très rythmé, « False Alarm » (et son clip vidéo incroyable en caméra embarquée), je gardais espoir concernant le contenu encore inconnu de ce troisième album.


Un album en dents de scie, donc, oscillant entre titres accrocheurs, titres répétitifs et featurings inutiles. À l’instar de l’insupportable « Sidewalks » (feat. Kendrick Lamar) et du langoureux « All I Know » (feat. Future). La présence des deux rappeurs sur ces différents tracks est largement dispensable, n’amenant rien à ces titres, qui ne se démarquent eux-mêmes pas du lot. Exit également « Ordinary Life », trop répétitif. Même résultat pour « I Feel It Coming » où même la touche Daft Punk n’y fera rien. Les productions quant à elles, n’en restent pas moins qualitatives.


Certains titres sonnent un peu trop « faciles » à mon goût. C’est le sentiment que j’ai ressenti en écoutant « Six Feets Under » qui sonne comme un second « Often », « Rockin' » qu’on pourrait qualifié de « Can’t Feel My Face » 2.0 (notez quand même que le pré-refrain du titre est une pure merveille) et, enfin, « Secrets » qui reprend quasiment le même background sonore que « Wanderlust », issu de « Kiss Land ». Rendant cette dernière l’une des meilleures pistes de cet album, probablement.


L’album se pare tout de même de très bons titres : les très sensuels « Die For You » et « True Colors », le plus pop « Love To Lay » qui, je l’espère, fera office de single, les mystérieux « Reminder » et « Nothing Without You » ou encore le groovy « A Lonely Night ». Mais LA bonne surprise de cet album est sans aucun doute le second track de l’album : « Party Monster ». J’ai retrouvé dans ce titre, le chanteur du temps de « Kiss Land » : un titre à la production profonde, sombre et intense, un véritable coup de coeur. D’autant que la surprise de découvrir la présence de Lana Del Rey en background vocal ne fait que renforcer ce plaisir. Lana Del Rey qu’on retrouve également dans l’interlude « Stargirl ». Quel dommage, d’ailleurs, de ne pas avoir développé une chanson sur base de cet interlude, la piste semblait plutôt intéressante. Les deux artistes ont déjà collaboré ensemble sur le titre « Prisoner », présent sur l’opus « Beauty Behind The Madness ».


Du bon, du moins bon, ce fameux « Starboy » aurait sans doute mérité quelques mois de travail supplémentaires pour être absolument parfait. Cette nouvelle ère signe un nouveau départ pour l’artiste, un départ à moitié loupé, dommage. Espérons que le canadien proposera un travail abouti pour son quatrième album studio, que j’attends déjà avec impatience. L’artiste n’a plus su me séduire à 100% depuis « Kiss Land », mais je ne perds pas espoir.


Challenge réussi pour Kungs et "Layers"

publiée le 13 décembre 2016


Il vous fait bouger depuis février 2016 grâce à son tube « This Girl », en collaboration avec Cookin’ On 3 Burners, Kungs a dévoilé, le 4 novembre dernier, son tout premier album studio : « Layers ». De son vrai nom, Valentin Brunel, ce jeune français originaire d’Aix-en-Provence, n’a que 19 ans et est déjà DJ, musicien et producteur. Pleins feux sur ce jeune homme plein de talent.


Les calques sont, en infographie et en dessin assistés par ordinateur, un ensemble de couches empilées les unes au-dessus des autres, dont chacune contient une partie des éléments de peinture ou de dessin constituant l’ensemble (…). –Wikipedia


L’album ne peut pas porter meilleur nom que celui-là. « Layers » (« Calques » en français) est un véritable ensemble de couches mélodiques où le jeune producteur s’est amusé à nous montrer toutes les différentes facettes de son talent afin de former un seul et même projet tout à fait homogène et qui tient la route. Un album principalement très positif dans la musicalité et les productions, en témoignent les très solaires « Melody » {Luke Pritchard}, « Freedom » {Wolf Gang}, « Tripping Off » {Lune} (des rêves de couchers de soleil en Floride à bord d’une décapotable m’envahissent) ou encore « I Feel So Bad » {Ephemerals} (petite déception cependant sur la mélodie, trop similaire à « This Girl »).


Le jeune DJ français nous offre un panel de mélodies plutôt variées. En effet, entre le plutôt jazzy « Don’t U Know » {Jamie N Commons} et « Bangalore Streets » {Freia} où les notes indiennes offrent à la chanson une authenticité déconcertante, Valentin ne peut que ravir nos oreilles. Coup de coeur.


Le DJ marque des points sur « Crazy Enough » {Richard Judge} et, surtout, sur « You Remain » {Ritual} qui sont les deux titres les moins rapides de l’album. Plus intime, plus touchant, ce dernier, où la trompette fait quelques apparitions, est un véritable délice. Sans doute le meilleur track de cet opus, et tant mieux puisqu’il s’agit du dernier single choisi par le DJ pour promouvoir son album.


Le jeune homme est accompagné par des chanteurs sur chacune des chansons (dont l’hypnotique « Trust » en featuring avec la talentueuse Rae Morris et le plus acoustique, voire léger, « When You’re Gone » en featuring avec la chanteuse Tillie), hormis sur « Wild Church » où le jeune homme se lance seul sur ce track instrumental. Un peu trop répétitif, le titre est lassant et ne marque pas les esprits et en devient vite ‘zappable‘. Dommage, mais bien essayé! Les notes ‘house‘ du track sont sympathiques.


À l’ère où les DJ’s se font de plus en plus nombreux, et de plus en plus passe-partout, Valentin sort du lot et propose un projet à la fois dans l’air du temps et audacieux : un premier opus très abouti, lui promettant une carrière pleine d’avenir. Sorti il y a environ 1 mois, l’album est addictif. Grâce à sa diversité? Grâce au talent du jeune producteur? Grâce aux talents des différents interprètes? Tout ça en même temps! L’essayer, c’est l’adopter. On ne peut souhaiter que le meilleur à ce jeune garçon de 19 ans qui continuera sans nul doute à faire parler de lui.


Tove Lo et son insolente "Lady Wood"

publiée le 06 décembre 2016


Elle s’était auto-proclamée « Reine des Nuages », il y a 2 ans. Elle est revenue il y a quelques jours avec son deuxième album studio intitulé « Lady Wood » (comprenez ‘érection féminine’) : Tove Lo est de retour pour nous surprendre plus que jamais!


Le point fort de notre suédoise préférée, hormis ses talents de parolière et de chanteuse, c’est sa manière de raconter des histoires. Son premier album était divisé en 3 parties (Sexe, Amour, Douleur) et elle a décidé de réitérer la chose en divisant son album en deux parties, chacune séparée en 2 chapitres. « Lady Wood » est donc la première partie d’un album divisé en deux (la deuxième partie étant prévue pour 2017). La chanteuse nous offre donc les 2 premiers chapitres : « Fairy Dust » et « Fire Fade », composés chacun de 5 chansons (ça va tout le monde suit?).


Commençons avec le premier chapitre : « Fairy Dust » (‘poussière de fée’). Ce chapitre pourrait être associé à la montée de Tove Lo dans le monde musical grâce à l’exposition que lui a offert son premier album. Entre pure joie et excitation, la chanson « Lady Wood » donne son nom à l’album et nous parle de liberté qu’elle souhaite conserver tant d’un point de vue artistique que personnel. Les productions de ce premier chapitre sont à peu près identiques sans pour autant se ressembler : l’ambiance est sombre et profonde et nous englobe dans une atmosphère lourde où la voix douce et légèrement rauque de Tove s’y fond à merveille, à l’instar du (peut-être trop) facile « True Disaster », du duo avec Wiz Khalifa « Influence » et du ‘couillu’ « Cool Girl » qui avait servi de premier single à l’album, avec sa production pop–house plutôt déconcertante. Le track qui se démarque de ce chapitre est sans nul doute « Vibes », en duo avec Joe Janiak, qui, après avoir démarré sur un background acoustique, dérape sur une ambiance addictive et salement prenante. Un court métrage a été réalisé avec l’ensemble des chansons composant ce chapitre.


Addiction, plaisir, excitation n’étaient que la partie visible de l’iceberg. Vient ensuite, « Fire Fade » (‘le feu qui s’éteint’), où Tove Lo nous raconte la face cachée de cette célébrité grimpante. Les productions sont encore plus sombres que les celles du chapitre précédent, et les textes aussi ne dérogent pas à la règle : la chanteuse nous chante une relation qui tourne au désastre à cause de l’exposition médiatique dans « Flashes » et son envie d’un « retour-au-plus-simple » dans « Keep It Simple ». Elle nous parle également de la dissimulation de sentiments dans « Don’t Talk About It » ou encore de solitude dans « Imaginary Friend » qui est sans nul doute le meilleur track de ce chapitre à mes yeux. Cet album se termine avec « WTF Love Is » qui nous parle de descente aux enfers après une intense passion.


Ainsi « Lady Wood » nous raconte le parcours émotionnel de la chanteuse durant ces dernières années : entre excitation et tristesse, la chanteuse nous conte son histoire, mais permet également bon nombre de lectures différentes à travers des textes toujours aussi bien écrits, et surtout interprétés avec justesse. L’occasion à chacun d’y lire sa propre histoire.


La chanteuse se produira au Trix, à Anvers le dimanche 12 mars prochain. J’y serai ! Et vous ?


En voyage avec Georgio et "Héra" !

publiée le 22 novembre 2016


Il y a quelques jours, j’ai fait la découverte de Georgio. L’air sûr de lui sur une photo en noir et blanc, le regard perçant du jeune homme n’a pas manqué de percer l’écran de mon smartphone quand la chanson « Du Bout De Mes Dix Doigts » s’est lancée depuis une playlist Spotify. Pas à fond sur le rap en temps normal (à deux trois exceptions près), j’ai été très étonné de voir à quelle rapidité ce jeune français, d’à peine 23 ans, a réussi à capter mon attention. L’occasion pour moi de vous parler de son deuxième album studio, après « Bleu Noir », « Héra ».


Le jeune homme ne débute pas dans la musique, il a déjà plusieurs EP’s à son actif (5 pour être précis… Oui, rien que ça ! Ce qui lui a permis de rouler sa bosse et de proposer un projet qui lui correspond plus que jamais. Là où le rappeur se démarque, c’est sur la qualité de ses textes. Georgio parle principalement d’avenir, à l’âge où tous les jeunes vacillent entre doute (« No Future », « Promis, J’Arrête ») et espoir (« La Terre, Je La Dévore », « Du Bout De Mes Dix Doigts », « L’espoir Meurt en Dernier »). Mais ce n’est pas tout, il a également un grand talent de conteur d’histoire nous emmenant à la rencontre de Svetlana, une prostituée aux rêves brisés (« Svetlana et Maïakovski », le dernier single en date), d’une femme africaine battue par son époux (« Mama Rita ») ou encore d’un jeune homme qui part au front pour défendre son pays (« La Vue du Sang ») où on peut légèrement desceller l’influence d’Orelsan.


La qualité de sa plume est à son apogée sur « L’Or De Sa Vapeur Rouge » où le jeune homme rappe sur l’évolution d’une relation où le refrain passe du conditionnel au présent pour finir à l’imparfait. Une histoire qui monte crescendo sur une production délicate. « Brûle » reste, sans nul doute, mon track coup de cœur de l’album. Emprunt de doute sur soi-même et sur l’avenir, Georgio se révèle touchant sur un texte fort auquel la plupart d’entre nous pourrait s’identifier, rendant ainsi la chanson d’autant plus accessible. « Héra » (en référence à la Déesse Mythologique) a donné son nom à l’album et est la chanson phare de celui-ci. Reprenant les grands thèmes de ce dernier, elle est un hymne à l’envie : l’envie de lâcher prise, l’envie de liberté, l’envie de vivre. D’autre part, Georgio se veut plus personnel sur « Ici-Bas » et « On Rêvait Tous De S’Envoler » où le rappeur nous parle de son passé.


À travers un album rudement bien ficelé et homogène, Georgio nous annonce une carrière prometteuse, redonnant ainsi au rap ses lettres de noblesse, où textes et productions musicales sont maîtrisés et exploités à leur juste valeur (là où certains de ses congénères de la même génération ne parviennent pas à se démarquer). Le rappeur se produira au Reflektor à Liège au mois de mars prochain.


Rencontre avec Laura Di Stefani

publiée le 8 novembre 2016


Aujourd'hui, je vous invite à faire la connaissance de la talentueuse Laura Di Stefani. La jeune belge de 24 ans provient de Walcourt, dans la province de Namur, en Belgique, et a sorti 2 singles jusqu'à présent : "Hitchiker" et "Mishap". Avec ces deux titres, Laura laisse entrevoir un début de carrière prometteur ...tout en contrastes ! Avec sa voix douce, mais pas moins puissante, elle nous emporte dans son monde, portée par des productions fraîches, à l'influence pop-rock. Pleins feux sur un talent "Made In Belgium" ! Je vous parlais de pop-rock, et avec "Hitchiker", on y est ! L'influence du groupe Evanescence sur sa musique n'y étant certainement pas pour rien. La chanson démarre sur un solo de piano, presque inquiétant, pour nous emmener dans un univers brumeux où la chanteuse nous accompagne avec sa voix presque angélique. La chanson prend alors toute sa teinte pop-rock durant la deuxième partie, où la guitare électrique joue son rôle parfaitement. La guitare électrique nous accompagne également sur "Mishap", le second extrait dévoilé par Laura. Plus en sensibilité sur un background léger et nostalgique, la jeune femme se livre sur une mésaventure amoureuse. La chanson offre la possibilité à la jeune femme de montrer toute la puissance de sa voix. Mais Laura n'est pas qu'une voix, c'est également elle qui écrit ses textes, et l'anglais s'est révélé être une évidence pour elle. Entre douceur et fêlure, la jeune belge qui a bien décidé de terminer ses études en médecine a encore plein de choses à nous faire découvrir. En effet, un nouveau single devrait arriver fin du mois, afin d'introduire son premier album qui est en préparation et devrait pointer le bout de son nez au printemps 2017. Un rendez-vous à ne pas manquer ! Vous pouvez suivre l'actualité de Laura Di Stefani via sa page Facebook et écouter son travail sur les plateformes de téléchargement légales et de streaming.


Voyage nostalgique avec The Midnight

publiée le 25 octobre 2016


Sortez la cassette et le walkman, nous partons pour un voyage dans les années 80, où le saxophone et le synthé sont maîtres dans la production de ce fabuleux projet qu’est « Endless Summer ». Un projet mené The Midnight, un duo composé de Tim McEwan (à la production) et de Tyler Lyle (au chant et à la composition). Savoureux mélange d’un « Careless Whisper » (Georges Michael) auquel les Daft Punk auraient ajouté un petit grain de sel, l’album se pare d’une identité résolument rétro, due aux influences musicales de ses créateurs.


Même si la production est électronique sur le fond, les deux instruments phares utilisés sont le synthétiseur et le saxophone. La froideur de l’un, la nostalgie de l’autre nous emmènent dans un voyage 20 ans plus tôt, où The Midnight pourrait côtoyer sans rougir Duran Duran, Alphaville, Pet Shop Boys et les autres.


La plupart des pistes sont instrumentales, mettant ainsi en avant l’instrument plutôt que la voix de Tyler. Ainsi vous pourrez profiter du sombre et froid « Nighthaws » où la voix robotisée du chanteur renforce cette atmosphère glaciale, de « Daytona » ou encore de « Crockett’s Revenge » (en référence à « Miami Vice ») où le saxophone sublime la production nous plongeant dans ce fameux univers plus chaud, bien que purement nostalgique. Mais les pistes instrumentales qui ont le plus retenu mon attention sont sans nul doute le dynamique « The Equaliser (Not Alone) » et « Lonely City », où les échos répétés nous plongent dans une solitude déconcertante.


Vous pourrez également partir à la découverte de l’excellent « Vampires », où la voix du chanteur, accompagnée par le refrain instrumental toujours joué au saxophone, est un pur bonheur pour les oreilles. De même sur le duo, plus commercial, « Jason », interprété avec la chanteuse Nikki Flores, qui se trouve être un single très efficace. La balade « Synthetic », de par sa production plus simple, se révèle très touchante.


Le duo nous plonge ailleurs dans cet album aux 1001 facettes de cet aspect rétro, notamment sur le fédérateur « Sunset » et ses notes de guitare électrique ou encore sur « The Comeback Kid » et ses touches de synthé addictives. Notes de synthé qui résonneront également sur le track final de cet album : « Memories ». Une belle note finale à ce voyage, sur fond de fin d’été qu’on voudrait éternel.


L’album est en téléchargement légal sur le site-web du groupe et disponible en streaming sur les plateformes adaptées, ainsi que leur EP « Days Of Thunder », sorti en 2014.


L'automne en musique !

publiée le 11 octobre 2016


Les feuilles tombent, les doudounes sont de sortie, pas de doute : l’automne est à nos portes… L’occasion pour moi de vous présenter les 3 chansons coups de cœur qui ont intégré ma playlist pour ce dernier trimestre !


1. Noir Eden {Peter Peter}
Laissez vous emporter dans l’univers nocturne de « Noir Eden », le premier titre du nouvel album de Peter Peter. Après l’excellent album « Une Version Améliorée de la Tristesse », le jeune homme nous revient avec une piste pop mélancolique parfaite : 5 minutes hors du temps où le québécois nous fait part de ses tourments et nous murmure sa mélancolie sur un background aux sonorités 80’s, mystique à souhait. Une chanson synth-pop parfaitement produite, à écouter encore et encore. Une excellente suite à « Carrousel », notamment, qui avait su me séduire 4 ans plus tôt !


2. Future Looks Good {OneRepublic}
3 ans après leur dernier album, « Native », le groupe qui a bercé notre adolescence (…la mienne en tout cas !) avec les titres « Apologize », ou encore « Stop And Stare », est de retour depuis vendredi passé avec leur tout nouvel album « Oh My My » (dont j’aurai certainement l’occasion de vous parler prochainement) où le très réussi « Future Looks Good » règne déjà en maître. Précédé par les excellents « Wherever I Go » et « Kids », le titre démarre sur une production plutôt acoustique où la guitare sèche se marie à merveille à la voix du talentueux Ryan, pour commencer par s’envoler crescendo au fil des minutes vers une note fraîche et solaire. Aucun doute que l’album du groupe sera une très bonne surprise.


3. Starboy {The Weeknd feat. Daft Punk}
Le canadien est de retour… et pas tout seul! Il s’est entouré du groupe français Daft Punk, pour un retour aux sources plus que réussi. Moins convaincu par des pistes plus pop telles que « Can’t Feel My Face » ou « Earned It » (qui ont pourtant fait sa renommée auprès d’un public plus large), quelle joie pour moi de retrouver le chanteur sur un son plus langoureux, comme il a su le faire sur la perle « Kiss Land », son premier album studio. L’association du chanteur au groupe est un challenge réussi puisque la production sombre des deux français et la voix du chanteur s’unissent de manière brillante.


Pour écouter les 3 chansons et découvrir 2 autres titres, rendez-vous sur www.owlyshit.com :-) …et pour les connectés, rendez-vous sur Twitter et Instagram : owlyshit_blog !


À la rencontre de Mustii

publiée le 27 septembre 2016


Il fait son petit bout de chemin depuis un moment déjà, mais ce n'est qu'au Ronquières Festival, en août dernier, que j'ai fait la découverte de Mustii. L'interprète de "The Golden Age", que vous avez sans doute entendu à la radio ces derniers mois, a réussi à convaincre, ce qui lui a permis de lancer en début d'année son EP "The Darkest Night". Pleins feux sur ce jeune belge rempli de talent.


À travers cet EP, Thomas Mustin de son vrai nom, nous emmène dans un véritable voyage à ses côtés. Et l'atmosphère qui règne au début de ce voyage est plantée dès les premières notes : "The Darkest Night", qui a donné son nom à l'EP, démarre sur un background électro aux beats addictifs nous emmenant dans un univers sombre et lugubre. La voix profonde du jeune homme de 25 ans, accentuée par les échos, renforce cette atmosphère pesante pour un résultat tout à fait homogène et réussi (sans oublier les riffs de guitare dispersés par-ci, par-là qui sont un bonheur pour les oreilles). Celui qui a eu l'honneur de faire la première partie d'Alice On The Roof continue son voyage et nous emmène encore plus loin dans cette ambiance obscure, avec "The Cave", mon track favori de l'EP. Le jeune homme polyvalent (il est auteur, chanteur, compositeur...mais également acteur -certains de vous ont pu le voir dans la série RTBF 'La Trève'- et metteur en scène! Rien que ça !) joue avec sa voix et s'envole sur les refrains, pour un résultat détonnant. De plus, l'ajout de touches électro aux instruments dans la production n'est que valeur-ajoutée au morceau.


(Re)Découvrez "Feed Me" : lancé en radio depuis plusieurs semaines, conserve l'aspect sombre que le jeune homme a décidé de construire autour de cet EP La production est cependant légèrement moins froide (les instruments sont présents en majeure partie, ce qui réchauffe la production) et le chanteur de 25 ans en profite pour nous montrer toute l'étendue de sa voix si singulière à travers un refrain entêtant, tout comme "The Golden Age" qui a fait la renommée de Mustii. La production scintillante est en contraste parfait avec les premiers tracks de cet EP, l'occasion de donner un nouveau tournant à ce voyage pour définitivement nous sortir de la noirceur.


Le voyage musical s'apprête déjà à prendre fin dans une ambiance fraiche et vaporeuse. La balade, "I Would Love To Save The World", est un beau point final à cet EP plein de surprise et résonne comme la perle de ce mini-album. La production est épurée et la voix de Mustii n'en est que plus mise en avant.


Un voyage de l'ombre vers la lumière, annonciateur d'un album très attendu. En attendant, et si on repartait en voyage? Juste pour se faire plaisir... Psst, et pour ceux que ça tente, le chanteur sera au Cirque Royal le 21 octobre prochain !


Retour glorieux pour Britney Spears

publiée le 13 septembre 2016


Elle est de retour avec un neuvième album, très attendu. Et si son dernier album date de 3 ans, cela fait bien 9 ans que les fans attendent un album à la hauteur du fameux « Blackout », sorti en 2007 (l’album a été ajouté aux archives du Rock’n’Roll Hall Of Fame et il avait été encensé par le magazine Times comme étant l’un des meilleurs albums pop de la décennie). Ce neuvième album répondant au nom de « Glory », la question nous pendait donc aux lèvres : l’album sera-t-il à la hauteur de son nom ?


Britney nous comble depuis bientôt 17 ans de tubes pop à souhait et « Glory » n’échappe pas à la règle. Des titres simples, efficaces et légers. En effet, elle nous a habitués à des textes tournant autour du sexe, de la séduction et de l’amour et, bonne nouvelle, ça n’a pas changé (en même temps, c’est pas ce qu’on lui demande). Ainsi l’entêtant « Love Me Down », le fulgurant « Liar » ou le culotté « Do You Wanna Come Over ? » ne manqueront pas de réveiller vos sens et vous faire danser… sans oublier « Better » dont les sonorités ne sont pas sans rappeler le fameux « Lean On » de Major Lazer !


Mais l’avantage qu’a « Glory », c’est qu’à côté de tous ces tubes pop radiophoniques avec lesquels la chanteuse nous régale, il regorge de nombreuses nouvelles sonorités. C’est ainsi que la « Princesse de la POP » va opter pour des influences un peu plus groovy et jazzy sur « What You Need », sur le plus électro « Clumsy » ou encore sur l’explicite, mais agaçant, « Private Show » !


Elle en avait déjà surpris plus d’un avec « Make Me… » qui faisait office de premier single ! La chanson à la production sensuelle et langoureuse était annonciatrice d’un projet prometteur bien que le titre n’ait pas l’allure d’un grand hit. Scannez vite le QR-Code pour (re) découvrir le titre. Elle ne manquera pas de nous surprendre également sur l’envoûtant « Just Luv Me ». La production est fraîche et brumeuse, la voix de Britney est hypnotique et le résultat est plus qu’au rendez-vous. Assurément l’une, si pas LA, meilleure track de cet opus. Vous partirez également à la découverte de « Just Like Me » : une production acoustique où la guitare sèche fait place à une production vaporeuse. Mais mon coup de coeur va sans hésiter à « Slumber Party » où la chanteuse nous chante son souhait de s’essayer au tournage d’une sextape avec son boy-friend. Un peu de pop, de R & B, d’une touche de reggae et la chanteuse nous emmène sur une production encore jamais explorée pour faire grimper l’atmosphère de quelques degrés. Un délice pour les oreilles !


Et les surprises sont loin d’être terminées, à commencer par l’OVNI de l’album : « If I’m Dancing » qui se détache totalement de l’album de par sa production plus que déroutante. La chanteuse nous étonne également sur 2 autres tracks : « Change Your Mind (No Seas Cortes) » : la chanson aux influences hispaniques est une bombe pop réussie nous donnant presque l’envie de s’essayer au tango. Vient ensuite « Coupure Electrique », sans aucun doute l’une des plus grandes surprises de l’album puisque la chanteuse chante en français (…approximatif :-p !). Sur une production urbaine, la voix suave de la chanteuse nous susurre : « Un moment avec toi, dans le noir — J’oublie le monde, quand tu fais — Fais-moi l’amour, mon amour » pour un résultat très érotique !


Alors « l’album sera-t-il à la hauteur de son nom ? », la réponse est OUI. Un travail neuf et varié… bien que toujours aussi POP. Et même si l’Américaine de 34 ans avait bien des choses à nous raconter, on ne lui en veut pas de continuer à nous offrir des textes légers (Britney Spears c’est cette petite gourmandise qu’on aime déguster en secret, juste pour se faire plaisir). Avec « Glory », elle remplit parfaitement son rôle de princesse de la POP et nous divertit… glorieusement !


Tegan And Sara, l'amour à mort

publiée le 30 août 2016


Les deux jumelles Canadiennes sont de retour ! Jamais entendu parler de Tegan and Sara ? Actives depuis 1999, et plutôt orientées rock à l’époque, elles excellent désormais dans la pop depuis leur précédent album avec un style singulier (je vous recommande notamment l’EXCELLENT « Closer ») propulsées par le producteur Greg Kurstin (qui a travaillé avec, entre autres, Adele, Sia, Ellie Goulding et Lily Allen).


Tegan et Sara ont refait surface début avril avec « Boyfriend », un track à l’ambiance 80’s qui nous parle d’un amour homosexuel, tenu secret. Une belle mise en jambe pour « Love You To Death », leur 9ième album studio (oui, déjà !) Le track fait écho au précédent album « Heartthrob » qui a signé leur virage vers la pop, inutile de dire que nous attendions donc l’album avec impatience.


Et les deux sœurs ne nous ont pas déçus, elles nous enchantent avec des chansons optimistes et solaires à l’image de « Faint Of Heart » où la production léchée et cristaline ne peut que convaincre, de « Dying To Know » et son beat prenant où les voix des deux soeurs se marient à merveille ou encore de « Stop Desire » qui ne manquera pas de vous entraîner vers un voyage élecro-pop envoûtant, pas pour rien que le titre ait fait office de single promotionnel évident. Coup de coeur !


À côté de tout ça, les deux chanteuses nous régalent également sur « U-Turn », un track estival et plein d’enthousiasme, sur « BWU » (= « Be With You ») qui nous explique que l’amour peut être sincère sans pour autant être approuvé par l’institution du mariage, le tout sur une production légère et solaire. « That Girl », la lumineuse piste qui ouvre l’album (et qui pourtant nous parle de rupture amoureuse) ne manquera pas de ravir nos oreilles, ainsi que le très personnel « White Knuckles » et sa production brumeuse ou encore « Hang On To The Night » qui clôturera à merveille l’album à l’allure d’un générique de fin sur une production léchée.


Et s’il y a bien un domaine où les jumelles excellent, c’est dans l’interprétation de balades (je ne peux que vous conseiller d’aller écouter « I Was A Fool »). La seule et unique présente sur l’album, « 100x », n’échappe pas à la règle. Et si on regrette un peu de n’en voir qu’une, la qualité n’en reste pas moins au rendez-vous ! Une piste divine interprétée en toute simplicité à l’aide d’un piano, qui ne manquera pas de toucher la plupart d’entre nous (…puis le clip est plein d’humour !).


Tentant de délivrer des messages positifs et fédérateurs sur des pistes légères, estivales et plutôt efficaces, les deux sœurs nous offrent ici un digne successeur à « Heartthrob » dans une lignée pop efficace qui ne manquera pas de ravir les fans de pop que nous sommes !


Delta, le groupe belge qui monte !

publiée le 28 juin 2016


Je vous en parlais en mars dernier, le groupe Delta commence désormais à faire parler de lui un peu partout en Belgique avec le très réussi "En Visant La Lune". Largement diffusé en radio, le titre a su convaincre le public. Les deux jeunes hommes ont, sur leur lancée, enfin sorti leur EP tant attendu, avant d'arriver dans les mois à venir avec leur tout premier album studio. Faisons le point sur ce recueil de 5 titres !


Les deux bruxellois en ont fait du chemin depuis la sortie de "En Visant La Lune". En effet, entre le large soutien qu'ont apporté les radios et l'accueil chaleureux du public, le titre n'a pas manqué de retenir à toutes et à tous notre attention. Précédemment Meridians, Delta s'est orienté vers de la pop fraîche et acoustique où leurs guitares se mêlent parfaitement à leurs voix rauques et chaleureuses.


Benoît Leclerq et Julien Joris ont eu la chance de bénéficier de l'aide de Jali sur les 5 titres qui composent l'EP "Pas La Fin Du Monde", à commencer par "Héréditaire", leur nouveau single. La patte "Delta" est clairement reconnaissable : sur un texte fédérateur qui nous parle de la différence et de la peur de l'être humain inconnu (et qui ferait presque écho aux événements qui se sont déroulés un peu partout dans le monde ces derniers temps), l'acoustique de leurs guitares mélangée à une ambiance aérienne pop-électro, un peu dans la lignée de la production vaporeuse de "En Visant La Lune", fait du titre une véritable réussite. Un track french-pop moderne (et réfléchi !) qui fait du bien à entendre. Curieux(se) ? Découvrez vite la version live…


La guitare continue et l'ambiance s'apaise légèrement lorsque les premières notes de "Le Verre de Trop" retentissent. La piste est une balade aérienne pleine d'émotion où Benoît et Julien nous racontent qu'il vaut parfois mieux se quitter avant d'aller trop loin et de tout gâcher. La chanson est sans nul doute la piste la plus réussie de cet EP à mes yeux, tant elle est vibrante lorsque le tempo de la chanson s'envole au fur et à mesure de l'écoute.


Les deux bruxellois, qui ont collaboré avec Olivier Som (Louane, Louise Attaque), nous enchantent également avec le très touchant "Regarde-toi" et sur "Pas La Fin Du Monde" qui clôt cet EP plein de promesses pour la suite.


Les deux belges et leurs 5 titres signent ici une entrée réussie dans la sphère musicale belge... et francophone, en général ! C'est tout ce qu'on peut souhaiter à Delta qui a récemment travaillé avec Renan Luce. Leur album devra donc, sans nul doute, révéler quelques pépites ! On souhaite une belle et longue route aux deux jeunes belges qui vont fièrement représenter la Belgique comme il se doit, un peu partout sur les routes et sur les ondes.


L'EP "Pas La Fin Du Monde" n'est disponible qu'en téléchargement sur les plateformes digitales, ainsi qu'en streaming. Il faudra donc attendre l’album pour une sortie physique ! ;-) Les belges seront en concert le 14 octobre à La Madeleine (Bruxelles), réservez vos tickets sur Ticketmaster.


Gwen Stefani nous livre sa vérité !

publiée le 14 juin 2016


Dix ans que ses fans l’attendaient ! Le troisième album de Gwen Stefani est enfin sorti… Intitulé « This Is What The Truth Feels Like » et sorti fin mars 2016, l’opus, entièrement composé par la chanteuse, est défini comme étant « consacré à la rupture amoureuse ». Sur le papier, le tout semble assez morose, mais que du contraire. L’américaine nous offre ici un album plein de nuances et de relief.


« This Is What The Truth Feels Like » est rempli de tracks popesques à souhaits, à l’image du second single : « Make Me Like You ». Ce track à la production réjouissante et solaire est un véritable délice pour les oreilles. Petite anecdote : le clip est le premier à avoir été réalisé en one-shot (en une seule prise) lors d’une publicité diffusée EN DIRECT durant la 58ème Cérémonie des Grammy Awards!


À l’image du nom de l’album, la chanteuse de 46 ans se livre complètement sur quelques tracks qui retiendront certainement votre attention, à commencer par « Truth ». Cette chanson explore ces sentiments d’honnêteté dont on doit faire preuve envers soi-même et ses propres sentiments lors du commencement d’une nouvelle relation. Un track electro-pop aérien, rempli de sincérité. La chanteuse se révélera également très touchante sur « Used To Love You », premier extrait de l’opus.


Gwen Stefani nous propose également un côté plus …intime! Entre le très sensuel « Send Me A Picture », l’aérien « Splash » et le très explicite « Getting Warmer », la chanteuse nous emporte dans une ambiance feutrée où son grain de voix et sa sensualité deviennent ses principales armes. Le charme opère directement et la température grimpe de quelques degrés. L’ex jurée de The Voice USA nous le prouvera encore sur « You’re My Favorite », rythmée par une production à base de synthé’ addictive.


L’une des vraies surprises est, sans nul doute, « Where Would I Be? ». Ce track se détache complètement du reste de l’opus par l’influence rétro qu’offre la production. Sa voix est complètement mise en avant et nous prouve à quel point, elle peut en faire un outil hors-pair. On croirait presque ré-entendre la Gwen Stefani de 2006 lors du bridge, qui apparait au 3/4 de la chanson.


3 points faibles à noter tout de même, sur cet opus ‘presque’ parfait : « Red Flag » (tellement brouillon que ça en devient presque inaudible), « Asking 4 It » en featuring avec Fetty Wap (ça aurait pu marcher… mais non, en fait) et « Loveable » (trop criard, dommage, la production était plutôt très bonne) !


Si on aime Gwen Stefani, c’est aussi pour cette touche si personnelle qu’elle propose sur certains titres, à l’image du plus urbain « Obsessed » et ses pré-refrains très ‘britannique’, le déjanté « Rocket Ship » ou encore le très joyeux (malgré son titre) « Misery », dernier single en date dont le clip très esthétique est sorti il y a seulement quelques jours! Mais LE track qui m’a le plus plu, lors de l’écoute de cet opus, est « Rare ». La piste est naïve, légère et suave mais elle est surtout une vraie bouffée d’air frais ! Coup de coeur.


En résumé, Gwen Stefani a amplement rempli son pari : celui de nous offrir un projet totalement homogène (à deux/trois détails près) et avec ce troisième opus, elle nous prouve qu’elle n’en reste pas moins une artiste emblématique du monde de la POP.


BigFlo & Oli poussent les portes de Forest National

publiée le 31 mai 2016


C'est le 14 mai dernier que je m'faisais embarquer dans une toute nouvelle aventure : assister à un concert de rap. Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous! Bien que pas dérangé par le style en lui-même, j'ai jamais voué une grande passion à ce style de musique. Mais bon, comme j'suis open, en route avec la team vers Forest National pour assister au concert de BigFlo & Oli. Florian et Olivio sont deux jeunes Toulousains de, respectivement, 23 et 20 ans. Après leur formation musicale, ils se lancent très tôt dans le rap et rêvent déjà d'entrer dans... "La Cour des Grands", nom de leur tout premier album sorti en juin dernier. Alors, challenge réussi?


Le but de BigFlo & Oli est simple : rendre ses lettres de noblesse au rap, notamment en évitant les clichés qui y sont associés, à coups de "grosses p*tes", de dévalorisation de la personne, de femme-objet-seins-nus autour d'une piscine ou encore de biftons qui tombent du ciel. Les deux français nous proposent donc des chansons tantôt fortes de sens, tantôt humoristiques... et tantôt autobiographiques, à l'image de "Gangsta" qui nous parle de cette différence dans laquelle ils ne souhaitent pas exercer le métier de leur rêve.


Durant environ 2h00, les deux français nous proposent une grande partie de leur premier album, et le point fort de ce dernier est sans nul doute les histoires très bien racontées par les deux chanteurs, que nous aurons grand plaisir à retrouver sur scène, plus particulièrement sur les très personnels "J'attends La Vague" ou encore "Le Philosophe Sans La Barbe" ...mais aussi les très touchants : "Monsieur Tout Le Monde" qui nous raconte l'histoire de la routine qui s'installe et qui termine en folie meurtrière, ou encore "Le Cordon" qui nous parle d'une mère qui décide d'abandonner son fils pour lui offrir une plus belle vie.


Mais qu'est-ce qu'un bon concert, sans bonne ambiance et bras en l'air? Les rappeurs n'ont pas échappé à la règle en entonnant "C'est Qui Ces Deux Là", "Comme D'Hab" ou encore "Nous Aussi" devant une foule en délire, suspendue aux lèvres des deux jeunes hommes. Mytho", titre très catchy et dernier en date, a également prouvé à quel point le talent des deux jeunes hommes est sans cesse en train de croître, et nous promet un deuxième album prometteur. BigFlo & Oli, très proches de leur public, se sont lancés dans un battle avec humour et dérision qui n'aura pas manqué de mettre la foule dans l'ambiance ...sans oublier la présence de Wawad qui aura mis le feu en faisant une démo de beatbox!


Mais les deux artistes nous ont également prouvés qu'ils sont deux musiciens accomplis. Flo nous a prouvé ses talents au piano, ainsi qu'à la batterie. Quant à Oli, il nous aura étonnés sur un magnifique solo de... trompette! Chapeau.


Savant mélange de hip-hop, pop et (d'une grande partie) rap, la musique de BigFlo & Oli ne devrait pas tarder de venir chatouiller vos p'tites oreilles. Ils nous ont proposés un premier album très réussi enchaîné d'une tournée détonnante à leur image : remplie d'énergie et de sincérité. C'est sans nul doute que les deux jeunes français vont continuer à faire parler d'eux, à écrire, à chanter, à rapper, à composer... et à faire du bien à nos oreilles ! La Cour des Grands, ils n'y sont peut-être pas encore mais une chose est sûre : leur place leur est réservée.


Dua Lipa, nouveau phénomène pop

publiée le 17 mai 2016


Son prénom signifie « amour » en Albanais, et comment ne pas tomber sous le charme de la nouvelle sensation pop venue tout droit d’Angleterre. Dua Lipa a tout juste 20 ans et pourrait bien devenir un des phénomènes de 2016.


Accompagnée par l’équipe qui a entouré notamment Lana Del Rey, la jeune femme écrit depuis l’âge de 14 ans et s’est faite remarquer après s’être essayée à la reprise de chansons sur Youtube. Elle a notamment retravaillé avec brio la chanson « Good Times » de Jamie XX en version jamaïco-pop! Challenge réussi puisque son premier album ne devrait plus tarder.


Même si la date de sortie de cet opus n’a pas encore été annoncée, la chanteuse nous régale déjà avec 4 extraits dévoilés, à commencer par « New Love ». Comme sortie d’une fusion entre Amy Whinehouse et Lana Del Rey, la jolie jeune fille nous emporte directement dans son univers Trip-hop aux multiples influences. Sa voix tantôt grave et intense, tantôt légère et aérienne apporte à cette jeune femme toutes les nuances possibles et inimaginables à son répertoire oscillant entre dark pop et pop solaire.


Et restons dans le solaire avec « Be The One », qui pourrait être définie comme LA chanson pop par excellence : légère, colorée et entraînante! Une chanson qui respire l’amour et l’été (bien que sortie en octobre 2015, huhu). Vous connaissez sans doute « Be The One » , elle a, en effet, été diffusée régulièrement en radio (si si, même que je l’ai déjà entendue au bureau!), un bon coup de projecteur pour la jeune femme.


En tout début d’année, elle nous a fait don du très réussi « Last Dance ». La chanson s’envole au refrain lorsque le rythme prend de l’ampleur avant de nous laisser en tête à tête avec un enchaînement de notes électroniques. Envoûtant ! Et c’est le 6 mai dernier que la jeune anglaise a dévoilé son dernier titre en date : « Hotter Than Hell » où sa voix suave côtoie des beats addictifs et prenants, le tout accompagné d’un clip où le regard de la jeune femme ne manquera pas de vous faire craquer, une vraie pépite.


Dua Lipa est sans aucun doute un talent à suivre de très près. Son album, qui semblerait s’intituler « No More Pressure » , sera certainement une très bonne surprise avec, aux commandes de ce dernier, une chanteuse à la voix particulière, au charme ravageur, à l’univers singulier et au talent incontestable. Le meilleur est sans aucun doute à venir! À très vite… Pour les intéressés, la jeune femme sera à l'Ancienne Belgique le 14 octobre prochain et au Festival Pukkelpop le samedi 20 août prochain, aux côtés de Josef Salvat ou encore Oscar and the Wolf… De quoi se laisser tenter !


Puggy, des couleurs plein les oreilles

publiée le 03 mai 2016


Puggy is back ! Le groupe formé, en Belgique, par l’anglais Matthew Irons, le français Romain Descampe et le suédois Egil ‘Ziggy Franzén nous ont proposé fin avril : « Colours », digne successeur de 3 albums tous aussi bons les uns que les autres. Cet album leur a servi de toile, qu’ils ont remplie avec brio à coups de couleurs pop et rock pour un rendu plein de nuances, de dégradés et de reliefs pour un aller-sans-retour dans un univers rythmé, complètement addictif.


L’album commence sur les chapeaux de roues avec « Change The Colours ». Le groupe nous avait déjà habitués à ce genre de titres : solaire et fédérateur, un genre qui nous avait déjà convaincus sur les excellents opus « To Win The World » ou encore « Something You Might Like ». Ces rythmes nous englobent dans une atmosphère positive et rayonnante, à l’image de « Where It Wants To Be » ou encore « Lonely Town », premier extrait de ce quatrième album studio.


Sur l’euphorique « Fight Like You’re Fighting » ou le très rock-vintage « Feel So Low », les trois belges nous prouvent qu’ils sont des musiciens hors pair. Les accompagnements de guitares et batterie sont un vrai bonheur pour les oreilles. À l’inverse de « You Are » qui, plus électronique, nous étonnerait presque. On retrouve également cette touche électronique sur « Gods Could Give », où la voix légèrement trafiquée de Matthew nous ferait presque penser à celle de Neil Tennant des Pet Shop Boys. Ces deux chansons restent cependant une belle parenthèse qui fait toujours du bien et qui ne manque pas de nous mettre le sourire aux lèvres.


Et si Puggy convainc par sa musique à caractère principalement énergique, le groupe parvient également à nous emporter dans des atmosphères plus intimistes, nous offrant une touchante sincérité comme sur « Go It Alone » qui clôt l’album, sur le flottant « This Time » ou encore sur « Anything For You » l’un des meilleurs tracks de cet opus qui, simplement accompagné d’un piano au départ, monte crescendo pour devenir une piste planante et aérienne à souhait, coup de coeur.


Seule petite ombre au tableau de cette jolie toile pleine de couleurs : « Territory » qui, malgré un rythme rudement efficace, devient vite agaçant une fois le refrain arrivé. Dommage !


Et s’il ne fallait en choisir qu’une, je choisirai sans hésiter « Soul ». Sur l’ensemble de l’énorme toile pleine de couleurs que Puggy nous propose, cette chanson est cette tache de couleur vive qui ressort et qui nous hypnotise, complètement en adéquation avec le reste de l’album. C’est sans nul doute que plus d’un s’arrêtera devant cette oeuvre pop réussie pour y contempler et y apprécier ses moindres reliefs ! Oscillant entre pop et rock, « Colours » remplit son rôle : nous rendre encore plus accro au travail proposé par le groupe.


C'est le printemps...

publiée le 12 avril 2016


Nous voilà en avril, et 2016 a déjà terminé son premier trimestre. Le printemps est là, et au programme : retour du soleil, bons moments, virées en bagnole et j’en passe… L’occasion pour moi de vous présenter mes 3 chansons POP coups de cœur du moment !


1. YOUTH (Gryffin Remix) par Troye Sivan
L’album du jeune homme a été l’un de nos préférés de cette fin d’année, comme je vous en avais déjà parlé. La chanson "Youth", qui fait office de dernier single et qui passait presque inaperçue sur l’album "Blue Neighbourhood" aux côtés de ses congénères (parce que trop plate), trouve ici une seconde jeunesse. C’est Gryffin qui s’est occupé du remix (il avait déjà remixé l’excellent "Talking Body" de Tove Lo ou encore "Desire" de Years & Years) et il réitère l’exploit sur la track du jeune Australien. L’atmosphère change alors complètement de direction et bénéficie désormais de beaucoup plus de relief. À écouter à fond dans la voiture, accompagné d’un petit rayon de soleil qui fait toujours du bien (#aiiiiiight) !


2. HYMN FOR THE WEEKEND par Coldplay
Extrait de leur fabuleux "A Head Full Of Dreams", ils ont encore réussi à nous envoûter avec ce dernier single ! Coldplay et son "Hymn For The Weekend", en duo avec Beyonce (qui ne sert pas à grand chose, faut bien se le dire… hormis donner un peu de glamour dans le chmilblik #beyoncequoi), nous emmène en fanfare dans un univers indien-urbain plein de couleurs. Une chanson euphorique qui porte très bien son nom puisqu’elle en deviendrait presque un véritable hymne où la voix pleine de chaleur de Chris Martin nous emmène sur un ensemble très groovy.


3. DESIRE par Years & Years (feat. Tove Lo)
Years & Years, qui a notamment fait sensation lors de sa venue à Rock Werchter l’été passé, vient de sortir son tout dernier single : "Desire". Et c’est sans-surprise que la track reste tout aussi qualitative que ses prédécesseurs: "King", ou encore "Shine". La chanson se voit bénéficier de la présence de Tove Lo, apportant une atmosphère suave au rendu final, à l’image du clip qui se veut plutôt osé, dévoilant des images suggestives de désirs non dissimulés ! La voix d’Olly Alexander se fraie un chemin parmi la production résolument 'house' rythmée par des beats prenants. Coup de coeur assuré.


Pour écouter les 3 chansons et découvrir 2 autres titres, rendez-vous sur www.owlyshit.com ! ;-)


Mais qui est Mike Posner ?

publiée le 29 mars 2016


Vous commencez à l’entendre de plus en plus à la radio en ce moment avec son « I Took A Pill In Ibiza », et vous ne vous en rappelez peut-être pas, mais Mike Posner, avait déjà tenté sa chance en 2010. Il revient ici sur le devant de la scène, propulsé par un remix efficace de son titre… très efficace même! Pleins feux sur cet artiste plein de talent.


Il avait commencé par travailler sur plusieurs mixtapes, mais c’est il y a un peu plus de 5 ans qu’il a été mis sous les feux de la rampe, avec « Cooler Than Me ». Une track réussie, qui a fait son petit bout de chemin puisqu’il a été classé dans le top 10 du Billboard Hot 100 (= classement hebdomadaires des 100 chansons les plus populaires aux USA) ! Suivra ensuite son premier album « 31 Minutes To Take Off », sorti en 2008, où « Please Don’t Go » (haan, toute ma jeunesse) et « Bow Chicka Waw Waw » feront office de singles. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous malgré la voix singulière du jeune homme. Même le très sensuel « Look Like Sex » n’avait pas réussi à convaincre le public.


Entre temps, l’américain en a profité pour co-écrire quelques célèbres chansons pour d’autres artistes, à l’instar de « Sugar » de Maroon V (2014) ou encore « Boyfriend » de Justin Bieber (2012).


Et l’an passé, il a décidé de sortir un EP, loin de l’univers de son premier album et des singles qui ont suivis. Plus adulte, cet EP signe un véritable tournant musical pour l’artiste. Axé sur la simplicité, le nom était tout trouvé : « The Truth » : l’artiste se met à nu sur 4 chansons où il se livre complètement, à l’image de « Be As You Are ». Mais c’est bien la très autobiographique « I Took A Pill In Ibiza », première piste de « The Truth », qui va propulser Mike sur le devant de la scène quelques mois plus tard.


« Mais tu ne voudrais pas être haut comme moi (…) Tu ne voudrais jamais descendre de ces montagnes russes, et être tout seul (…) Parce que mon nom est un rappel d’une chanson pop que les gens ont oubliée » nous dit-t-il. La chanson nous raconte son histoire : la mise sous les feux de la rampe suivi, malheureusement, de l’oubli total. À la base, simplement accompagné de sa guitare pour un arrangement acoustique, la chanson a été remixée par deux DJ Norvégiens, offrant un univers totalement différent à la chanson puisque désormais électro. SeeB en ont définitivement fait un tube en puissance, tout en lui laissant une certaine mélancolie.


Désormais lancé en radio, ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que cette deuxième chance soit la bonne pour Mike! Son prochain album, « At Night, Alone », sortira le 6 mai prochain.


À la découverte des futurs talents ‘Made In Belgium’ !

publiée le 15 mars 2016


En bon belge, je suis forcément un peu obligé de parler des talents de notre plat pays adoré, et la liste est déjà longue : entre le talentueux Stromae, l’aérienne Alice On The Roof ou encore la très groovy Selah Sue, on ne sait plus où donner de la tête ! (Ouiiiii Mamy, je sais qu’on a aussi Jacques Brel et Lara Fabian…). Mais sinon, who’s next comme dirait l’autre ? À vos écouteurs, on part à la découverte de 2 talents belges francophones coups de coeur qui viennent chacun de sortir leur premier single…


Cléo — Entre pop et soul
Il y a quelques semaines sortait l’album-hommage « Balavoine (s) », 17 titres re-visités par plusieurs artistes en hommage au chanteur parti trop tôt. Florent Pagny, Christophe, Raphaël, Nolwenn Leroy, la tracklist semblait prometteuse, malheureusement la qualité de cet album était loin d’égaler le talent du chanteur de l’Aziza… jusqu’à ce que démarre la dernière piste de l’album : « Baisers d’amoureux. Baisers langoureux. Oh, que le monde est malheureux. J’avais rêvé si fort d’un autre décor pour ma mort. »
La voix chaude d’une certaine Cléo reprend « Dieu Que l’Amour est Triste » et résonne comme une bouffée d’air frais dans cet album, une agréable découverte. La chanson, moins connue du grand public, lui permet peut-être d’avoir plus de liberté sur les arrangements musicaux de celle-ci, et quel bonheur pour nos oreilles puisque Cléo a réussi à s’approprier la chanson. La jeune femme, à la voix envoûtante, habite son texte, oscillant entre sensualité, nostalgie et tristesse, comparant l’amour à la corrida.
La Bruxelloise en a donc profité pour enchaîner avec son premier single… à elle ! Marre" bénéficie d'arrangements soul et nous raconte les tracas du quotidien et l’envie de tout envoyer balader, le tout sur une production énergique et très vivante, à l’image de la chanteuse. Alors, Cléo, on est d’accord d’envoyer tout balader avec toi… mais on te garde avec nous, histoire de faire un petit morceau de route avec toi !


Delta — Duo détonnant
Les Meridians ne sont plus… Place à Delta ! Désormais, ils chantent en français et ça leur va tellement mieux ! « En Visant La Lune » est le premier single du groupe Bruxellois et nous promet un EP rempli de bonnes surprises.
Une étape est franchie avec ce nouveau projet : bien loin de l’univers pop-rock des pistes dévoilées en 2011, la production de ce single est léchée et vaporeuse, le charme opère immédiatement… Ils nous proposent LA track french-pop par excellence ! À mi-chemin entre acoustique et sons électroniques, leur EP est prévu pour le printemps 2016 et est un rendez-vous à ne pas manquer. Benoît et Julien ont eu la chance de bénéficier du coup de plume de Jali sur les 5 titres à venir, dont « Héréditaire » que certains auront certainement eu l’occasion d’entendre lors de l’émission « D6bels On Stage ».
On souhaite une belle et longue route aux deux jeunes belges qui nous ont déjà fait caresser les nuages avec ce premier single et qui vont, sans aucun doute, représenter la Belgique comme il se doit, un peu partout sur les routes et sur les ondes.


Baignade nocturne avec Josef Salvat

publiée le 01 mars 2016


Je vous en parlais il y a un peu moins de 2 ans, après sa mise en lumière grâce à sa reprise du fameux "Diamonds" de Rihanna. Aujourd'hui, ça y est, Josef Salvat a enfin sorti son premier album (enfin, les français l'avaient déjà en exclusivité depuis octobre 2015. Tricheurs.) ! Intitulé "Night Swim", cet album contient la plupart des chansons que contenait déjà son EP "In Your Prime" que je vous avais présenté à l'époque ("Open Season", "Hustler", "Shoot And Run", "Every Night", "This Life"). Alors, quoi de neuf sous le soleil? Ou plutôt... dans la piscine!


Pour nous faire patienter, Josef avait partagé avec nous le très bon "Till I Found You" (malheureusement légèrement retravaillé sur la version de l'album, l'édition originale était meilleure à mon goût). Une chanson qui parle de l'amour, de la vie qui change une fois qu'on a trouvé la bonne personne avec une très belle envolée lors du refrain, qui rend le tout très touchant. Récemment, et pour préparer l'arrivée de l'album, il nous a également dévoilé "Paradise". La chanson, plutôt très efficace puisque très entraînante, fait office de single évident.


Ne nous reste donc (plus que) la moitié des chansons à découvrir, à commencer par le très joyeux "Closer" qui, avec sa légère touche 80's au moment du refrain, parvient à nous décoller de notre siège, même résultat pour "Secret". Au fil de l'écoute de l'album, vous tomberez également sur le très bon et très émouvant "Punchline". La production, plutôt brumeuse, n'est pas sans rappeler "Shoot And Run" ou "Hustler", parus un peu moins de 2 ans plutôt. Un registre sombre que le chanteur maîtrise à la perfection, puisqu'il parvient à emporter l'auditeur avec lui en un tour... de voix!


Le temps s'arrête sur "A Better Word", qui étonne par sa simplicité et sa sincérité, accentué, notamment, par ce piano-voix qui-file-les-frissons. Josef fera mouche également sur la track qui clot l'album "In The Audience" ou sur le sensuel "Night Swim".


Rien, ni personne n'est parfait, pas même l'album "Night Swim". Alors que la plupart de l'album regorge de tracks toutes aussi bonnes les unes que les autres, certaines pistes viennent perturber l'homogénéité de cet album, à l'instar de "Constant Runners" ou "The Days", sans grand intérêt.


L'artiste de 27 ans nous offre un premier album abouti, tant au niveau vocal qu'au niveau des productions musicales. Même si je préfère l'artiste dans un registre plutôt ssombre, il est toujours bon de montrer, comme il arrive si bien à le faire, à quel point sa palette peut être vaste. Le crooner Australien a encore de beaux jours devant lui! Alors n'attendez-plus et plongez...


Alice On The Roof nous emmène « Higher »

publiée le 09 février 2016


C’est en mars 2014 que The Voice Belgique l’a vu éclore. Alice Dutoit allait devenir Alice On The Roof quelques mois plus tard, un personnage singulier à la voix sensible et si particulière. Et si durant l’émission, c’est Natasha St-Pier qui avait pris Alice sous son aile, c’est Marc Pinilla et Dada Ravalison (membres du groupe Suarez) qui ont pris le relais et qui s’occupent désormais de la jeune fille puisqu’elle deviendra la première artiste du label musical qu’ils viennent tout juste de créer. Et là, tout s’enchaîne, à commencer par l’EP « Easy Come, Easy Go » qui sortira environ 1 an plus tard dont le single du même nom projettera la jeune Montoise de 20 ans sous les feux de la rampe et l’aidera à se faire un nom dans le plat pays.


Viendra alors, il y a quelques semaines, le tant attendu : « Higher », son premier album, où Alice signera de sa plume l’ensemble des pistes de l’album sur les productions purement pop que les membres de Suarez lui proposent. Le tout produit par Tim Bran, producteur anglais qui s’est chargé, entre autres, des productions de l’album de London Grammar, qui est venu apporter sa touche finale à l’album en amenant cette petite pointe électronique qui va rendre chacune des pistes plus pures et séduisantes les unes que les autres, à l’image de « Mystery Light », que vous entendez à la radio depuis plusieurs semaines, ou encore sur la première piste de l’album « Let Me Down » où la jeune chanteuse vient planter le décor en nous présentant son univers doux, calme et plein de sincérité. Et parlons-en de sincérité, notamment sur le touchant « On The Roof » où l’artiste nous conte ses questionnements et ses craintes sur un piano-voix envoûtant.


Tout au long de ce délicieux album, Alice nous livre un peu d’elle-même, nous étonnant même sur, le très légèrement teinté hip-hop, « Like A Dying Rose » où l’on décèle une légère influence de la chanteuse Lorde. Et même si l’ensemble de l’album est majoritairement plutôt calme, Alice nous surprend avec le très entraînant « Lucky You » qui fera office de troisième single. Une petite pépite pop qui devrait faire un carton en radio. Ecoutez le nouveau single "Lucky You".


Mais c’est sur « Walk The Line » qu’Alice a réussi à m’envoûter complètement : la balade brumeuse, déchirante… ensorcelante même ! qui clôture cet album de 11 titres. 40 minutes d’émerveillement de voir la petite chenille devenue papillon. « I wanna be higher, higher… » nous chuchote-t-elle sur la première piste de l’album. Et ce papillon s’envole haut, très haut. Bien plus haut que le toit sur lequel elle avait imaginé se poser deux ans plus tôt…


Raleigh Ritchie, de Game Of Thrones à la chanson

publiée le 26 janvier 2016


De nom, il ne vous dira sûrement rien, et pour sûr puisque Raleigh Ritchie est un nom de scène. De visage, certains pourraient cependant le reconnaître, puisque Jacob Anderson est acteur dans la série Game Of Thrones. Il y interprète le rôle de Ver Gris, commandant des Immaculés (mais bon, on n’est pas ici pour parler de cette série géniale que je vous recommande chaudement).


En plus d’être un très bon acteur, j’ai découvert que ce jeune anglais était également un excellent chanteur et qu’il pourrait même être l’une des belles découvertes de cette année. L’arrivée de son album « You’re A Man Now, Boy » approche à grand pas, le rendez-vous est donné pour fin février. Lancé par le premier single du même nom où le chanteur nous raconte avec une certaine mélancolie les doutes et les craintes qu’on ressent lorsqu’on se rend compte qu’on grandit mais qu’on garde son âme d’enfant, cet album fut précédé par plusieurs EP’s (= Extended Play, des sortes de mini-albums de 4 à 6 titres) annonçant, tous, du très bon. Voguant entre un peu de R’n’B, un peu de rap et un peu de Soul, le chanteur de 25 ans convainc, notamment sur le très touchant « Stronger Than Ever », extrait de l’EP « Black And Blue », où il nous explique sa bataille constante avec lui-même et son environnement, et sa volonté à surmonter les épreuves que lui imposeront la vie : « Je tombe du ciel mais je ne tomberai pas pour toujours. Je tombe mais quand je me relèverai je serai plus fort que jamais. » Sa plume devient parfois plus légère, comme sur « Birthday Girl », une track beaucoup plus douce, limite planante avec ses synthés et ses réverbérations, qui nous fait découvrir une autre facette de la voix et du style du chanteur.


Et la dernière bonne surprise de l’interprète tient en 3 mots : «Keep It Simple », c’est la track qu’il vient tout juste de dévoiler en ce début d’année. Hyper feel-good, la chanson persuade rapidement et n’est pas sans rappeler un subtil mélange de talent entre Frank Ocean et Pharrell Williams. Tout ceci laissant présager un premier album de qualité. Rendez-vous le 26 février !


Albums 2015 : Ma Sélection !

publiée le 22 décembre 2015


Nous y revoilà ! Y’a 1 an, je partageais avec vous les 3 albums que j’avais préféré en 2014 et nous voilà déjà en décembre 2015. Cette année, j’ose espérer que vous n’avez pas oublié le cadeau du petit Brandon. Si ? On se détend le string les gars, voilà les 3 albums que j’ai préféré écouter en 2015, on sait jamais ça peut servir en idée-cadeau de dernière minute ! Bon, j’aurai bien ajouté « Honeymoon » de Lana Del Rey à la liste mais puisque je vous en ai déjà parlé il y a quelques semaines, j’allais pas vous en remettre une couche (quel gentil garçon, je sais).


Troye Sivan – Blue Neighbourhood (Décembre 2015)
C’est LA bonne surprise de cette année 2015. Il avait commencé les hostilités en 2014 avec son tout premier EP, où le très réussi « Happy Little Pill » introduisait la carrière musicale du jeune Troye, d’à peine 19 ans. Il a décidé de terminer l’année 2015 en nous offrant son tout premier album « Blue Neighbourhood » : une pépite de 15 titres où le chanteur jongle, avec sa voix nonchalante, entre sonorités urbaines, plus dures, à l’image du très osé « BITE » (« MORDRE » en anglais… Je vous vois venir hein !), ou encore « DKLA », et sonorités pop, plus fraîches, tout comme le premier single « WILD ». Il réussit également à être touchant, notamment sur « BLUE », ma track coup de cœur de l’album en duo avec Alex Hope, ou encore sur « TALK ME DOWN » où le jeune garçon s’est vu bénéficier des talents du producteur hip-hop Emile Haynie, qui a travaillé avec, entre autres, Eminem, Lana Del Rey, Kanye West et j’en passe. L’ensemble des productions de l’album est très propre et très travaillé, et même si niveau écriture ça casse pas trois pattes à un canard, Troye signe l’ensemble des pistes de l’album. Bref, à découvrir et à suivre de très près.


Ryan Adams - 1989 (Octobre 2015)
Sur le papier, cet album ne donne pas vraiment envie. En deux mots : un chanteur de country/rock décide de revisiter l’ensemble du dernier album de Taylor Swift. Oui, je sais, ça ne donne pas envie. Et pourtant ! C’est incroyable de voir à quel point une même chanson peut sembler si différente d’un univers à l’autre, entre l’univers pop-bubble-gum de Taylor et le vieux rock de Ryan. Le chanteur américain amène une toute autre dimension à l’album, offrant à chacune des pistes plus d’âme et plus de matière, à l’instar de « STYLE ». D’autres chansons, simplifiées, se révèlent complètement comme « BLANK SPACE » par exemple : chanson pop cliché qui devient alors une balade remarquablement touchante. Même si l’album en soi n’est pas l’album de l’année, le travail réalisé sur l’ensemble des pistes de l’album est à saluer !


The Weeknd - Beauty Behind The Madness (Août 2015)
Sous les feux des projecteurs depuis la chanson qu’il a interprétéepour la bande originale du film « 50 Nuances de Grey », le chanteur canadien en a profité pour, dans la foulée, sortir un nouvel album studio. Plus passe-partout et moins audacieux que « Kiss Land » sorti en 2013, « Beauty Behind The Madness » n’en reste pas moins très bon. Lancé par le très pop, « CAN’T FEEL MY FACE », il a su en séduire plus d’un, et pour sûr, puisque c’est le talentueux Max Martin (producteur des plus grandes popstars de l’histoire) qui signe la production de la chanson. Trois featurings (duos) sont présents sur l’album, avec, entre autres, Ed Sheeran et Lana Del Rey (Encore elle ? Oui ça va, j’arrête). L’univers du canadien mélangé à ceux de ces deux talentueux artistes nous donne un cocktail détonnant puisque « DARK TIMES » et « PRISONER » font partie des meilleures pistes de l’album (en tout objectivité bien sûr, hum.). Mais les vraies meilleures pistes sont celles qui sont produites par le jeune canadien lui-même, à savoir « ANGEL », « ACQUAINTED » ou encore « REAL LIFE » qui ne sont pas sans rappeler le très très bon « Kiss Land », aux teintes plus R&B.


Allez, à l’année prochaine pour encore plus de découvertes musicales ;-)


Christine And The Queens... And Bruxelles !

publiée le 20 octobre 2015


Vendredi 2 octobre, Avenue du Globe, deux jeunes énergumènes courent à travers Bruxelles quelques minutes avant le concert qui a lieu ce soir à Forest National. Les deux énergumènes, c’est nous. En retard mais surtout impatients de revoir Héloïse performer. Enfin, non, Héloïse, on ne la rencontrera pas ce soir. Ce soir, c’est Christine que nous allons voir. Christine And The Queens. Héloïse, timide et réservée, c’est celle qui se cache derrière. Christine, c’est celle qui crie haut et fort au monde entier qui elle est.


« I wanna be a star » nous chante-t-elle lorsqu’elle apparaît sur « Starshipper ». Une star, elle l’est déjà pour les plus de 8000 personnes qui sont venues l’applaudir ce soir. Elle a planté le décor : simple, sans chichi. Tout comme elle. Enfin, presque. Sa voix, elle, est loin d’être sans chichi. Elle transpercera le silence pour l’éblouir à nos oreilles, oscillant entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, avec tout autant de poésie, durant environ 2 heures.


« Ce soir, vous pouvez être qui vous voulez être. Personne ne vous jugera. » nous dit-elle avant d’interpréter « Half Ladies », qui nous fait part de son envie d’être la personne qu’elle veut être et non celle qu’elle devrait être. Ce déclic, elle l’a eu en rencontrant un groupe de 3 drag-queens. Imposants et sûrs d’eux, Héloïse a été fascinée par ces trois hommes, fiers de qui ils étaient et cette façon de changer leur personnalité grâce à cette ‘nouvelle enveloppe corporelle’. Du haut de son costume, Christine s’assume. Elle prône la différence et l’acceptation. Elle en a même fait une chanson : « Saint-Claude », l’histoire d’un jeune garçon croisé dans un bus, moqué parce qu’avec audace, il avait choisi son look. Un look qui dérange. « Et cette ville est morte je sais bien, toi seul garde de l’audace. Il faudrait que tu la portes loin, alors que d’autres renoncent. ».


Grande perfectionniste, Christine décide de nous offrir un show millimétré et visuellement très artistique. Entre quelques effets de lumières et ses 4 danseurs, elle aime s’exprimer, bouger et… danser ! Grandement inspirée par le Roi de la Pop, la jeune française excelle dans ce domaine. « Le meilleur moyen de ne pas se faire attraper, c’est de rester en mouvement. » nous avait-elle dit à Werchter ! Elle nous montrera toute sa fougue, entre autres, sur un court interlude au son du fameux « Pump Up The Jam » de Technotronic.


Poignante d’émotion et incroyable d’intensité, sa voix résonne dans cette grande salle lorsqu’elle entame un titre inédit : « Jonathan », une balade crépusculaire en duo avec le groupe Perfume Genius qui durant environ 3 minutes arrête le temps, ou lorsque, vêtue d’une veste de costume de soie rose trop grande pour elle, elle commence un mash-up (mix entre deux chansons différentes) entre « Paradis Perdus » de Christophe et « Heartless » de Kanye West. Un pari diablement réussi pour la chanson puisque « Paradis Perdus » fait office de nouveau single à son premier album.


C’est en versant une petite larme que Christine, …et un peu d’Héloïse, nous laisseront, remplis de tous ses mots, de toute sa passion, de tout son talent et de toute sa tolérance. Dans cette époque du « tout-presque-parfait » entre stéréotypes et idées reçues, Christine est une bouffée d’air frais. Une bouffée de liberté. Un petit bout de femme qui s’assume et qui revendique ses idées. Une artiste, avec un grand A… ou plutôt, avec un grand C, comme Christine.


Psst, les fêtes approchent… Une bonne occasion pour faire plaisir (ou se faire plaisir) avec la ré-édition de son album. Enfin, je dis ça… je dis rien :-) !


Paré pour une lune de miel avec Lana Del Rey !

publiée le 06 octobre 2015


Lana Del Rey, c’est soit blanc, soit noir. Soit on adore, soit on déteste. Et là est bien la preuve que la chanteuse possède une personnalité et un univers hors du commun, surplombé d’une voix des plus particulières.


Durant un peu plus d’une heure, Lana Del Rey décide de nous emmener en lune de miel (c’est ainsi qu’elle a décidé de nommer son troisième opus). Loin de ce qu’on peut attendre habituellement, l’éclectique Honeymoon suspend le temps et nous fait découvrir l’univers de la lolita californienne mêlant joie, amour, tristesse et fragilité.


Le premier single « High By The Beach », aux légères influences hip-hop, laissait présager un très bon album. «Honeymoon» regorge de différentes influences : certaines pistes rappellent la Californie Hippie, à l’image de la piste d’introduction du même nom. Les choses sérieuses commencent avec la deuxième piste qui fait office de second single : « Music To Watch Boys To ». Sensuelle et envoûtante, la piste n’est pas sans rappeler « Blue Jeans » paru sur son premier opus, teintée d’aspects orientaux. Plus les tracks défilent et plus elles deviennent intenses, à l’instar de « Freak » où l’artiste nous fait profiter de sa voix langoureuse nous susurrant « Loving me is all you need to feel » (« M’aimer est tout ce dont tu as besoin de ressentir »).


Entre chants, murmures et poésie, l’album prend ensuite une direction beaucoup plus brumeuse. A l’image du très réussi « The Blackest Day » qui révèle la fragilité de l’artiste mais qui laisse entendre l’intensité et la puissance de sa voix. Une pointe de violons et nous ferons la rencontre de « Salvatore » qui nous emmènera pour une escale de 4 minutes dans l’Italie des années 40. Sur l’avant-dernière piste, « Swan Song », la chanteuse nous dévoile l’histoire de son cœur meurtri sur une production très réussie, à l’aspect très James-Bondesque !


Lana rend également hommage à ses idoles. Tout d’abord dans « Terrence Loves You », la piste jazzy nuancée de cordes hollywoodiennes de l’album, qui fait référence à la chanson « Space Oddity » de David Bowie. En effet, la piste s’envole lorsque la chanteuse pousse sa voix pour y chanter « Ground Control to Major Tom ». Elle termine l’opus avec une reprise de Nina Simone et le très célèbre « Don’t Let Me Be Misunderstood ». Cette reprise, bien que réussie, est sans doute la piste de trop : pas très originale, ni extraordinaire. Le seul aspect négatif sur cet album sans fausse note.


Moins lisse que « Born To Die » et plus élaboré qu’« Ultraviolence », « Honeymoon » est beaucoup plus orchestral que ses deux prédécesseurs. Forte de ces deux premiers opus très différents, Lana a réussi à mixer l’intensité de certaines pistes du premier aux productions musicales singulières du deuxième. Au rythme des guitares électriques, des cuivres et d’un panel d’instruments mais surtout de sa voix, Lana Del Rey a de nouveau réussi à nous faire plonger les deux pieds joints dans son univers glamour et torturé.


Pourquoi j'ai choisi le streaming musical...

publiée le 22 septembre 2015


Difficile d’acheter un CD en 2015… D’une part parce que les disquaires se font de plus en plus rares et d’autre part parce que le téléchargement illégal est à la portée de tous.


Même si, je l’avoue, il m’arrive de céder à la deuxième option, je fais partie du (très) peu de gens qui achètent encore des CDs… Soit parce que j’apprécie l’artiste à qui je décide de donner une quinzaine d’euros, soit parce que le travail sur cet album m’a tapé dans l’œil… (ou les oreilles plutôt). Je les achète parce que j’ai envie de ‘garder’ une trace dans mes souvenirs de cette musique qui m’a marqué pour X ou Y raisons et que mettre un vrai CD dans l’auto, c’est toujours mieux !


Puis tout travail mérite salaire, après tout… Mais malheureusement pour moi, je ne peux pas acheter TOUTES les chansons que j’aime. C’est pourquoi j’ai choisi le streaming musical.


Mais le streaming musical, c’est quoi au juste ?
Spotify et Deezer sont les deux grands services de streaming musical en ce moment. « Ils permettent une écoute quasi instantanée de fichiers musicaux repris dans leur catalogue de titres ». Une sorte de gigantesque musicothèque. Exemple : une chanson passe à la radio et te plait. Soit tu décides de la télécharger illégalement et optes pour une qualité d’écoute à peu près potable. Temps moyen : 5-10 minutes le temps de trouver quelque chose de plus ou moins correct. Soit tu ouvres Spotify ou Deezer, recherches la dite chanson, l’ajoutes à ta playlist et l’écoutes en haute qualité. Temps moyen : 5-10 secondes (ça veut pas dire que le streaming musical est pour les faignants, who !).


Les avantages
L’intérêt du streaming, c’est qu’il rapporte aux ‘ayants-droit’. « En septembre 2014, un titre écouté par utilisateur rapporte à ses ayants-droit environ 0,003 €. Cela signifie qu'un million d'écoute rapporterait 3 000 € ». On est d’accord, c’est pas énorme, énorme, mais sans entrer dans ce débat, ça reste bien mieux que rien (= le téléchargement illégal). Certains artistes ne souhaitent donc pas mettre à disposition leur musique sur Spotify, à l’image de Taylor Swift, The Beatles, John Lennon ou AC/DC par exemple.


Le catalogue n’en reste pas moins énorme, tu trouveras à peu près toute la musique que tu aimes. Tu peux ajouter tes titres préférés à ta bibliothèque et les répertorier en playlist. Tu peux également être informé de l’actualité de tes artistes préférés. Tu peux même partager le tout avec tes amis (oui, même ces chansons honteuses que tu aimes tant). Avec un compte Premium, en plus d’éviter les publicités entre deux chansons, tu disposes de ta bibliothèque entière hors-ligne (sans connexion Internet) et d’une qualité d’écoute encore supérieure, le tout synchronisé dans chacun de tes appareils connectés ! À côté de ça, plusieurs playlists et radios gérées par le service sont à ta disposition pour faire le tour de l’actu musicale.


Au temps des iPhones qui manquent cruellement d’espace de stockage (pour les moins riches d’entre nous), avoir un compte Spotify ou Deezer est un gros avantage puisque ta musique n’est pas stockée sur ton téléphone ou ta carte mémoire ! Un gain de place énorme, donc.


En plus de tout ça, les services de streaming musical te proposeront des nouveautés correspondant à ce que te écoutes régulièrement. Un bon moyen de découvrir encore plus de bons morceaux !


Et c’est gratuit ?
Tu as le choix : le compte Premium est de 9,99€ (Spotify et Deezer avec 1 mois gratuit, résiliable quand tu le souhaites) avec toutes les options disponibles. Le compte gratuit quant à lui ne met pas à disposition l’écoute hors-ligne (il te faudra donc une connexion Internet pour écouter ta musique) et tu entendras des publicités audio insérées entre 2 chansons (Oui, au début on se dit que ça ira, mais non… c’est rapidement insoutenable. Tu verras.) À toi de voir ce qui te convient le mieux…


Alors, non, le streaming musical ne va pas sauver l’industrie musicale, mais ça reste néanmoins une alternative plus que correcte ! Va faire un tour, sait-on jamais… Puis, tu as droit à 1 mois gratuit je te rappelle, alors pourquoi se priver ? Puis 9,99€ par mois, c’est quand même pas grand chose… hein ? (et si ça l’est, bah arrête de fumer, ça aidera !)


Un été de festivals !

publiée le 08 septembre 2015


L’année passée, je testais pour la première fois les festivals. Pas fort attiré par la chose au départ, je me suis rapidement aperçu que j’allais avoir du mal à m’en passer cette année. Et en effet, à défaut de partir en vacances, j’ai craqué mon portefeuille pour partir en festival (chacun son kiff, ouai ouai). Ma review, c’est maintenant :


Rock Werchter : le plus organisé
C’est en parfaits ‘YOLO time’ qu’on est partis à 2 pour 3 jours de camping à Werchter ! Après être partis à la recherche d’un camping, d’un emplacement pour la tente, de la monter (la tente hein…) et d’en profiter pour renverser de la bière dedans, nous pouvions enfin partir à la découverte de cette toute nouvelle expérience ! En plus d’avoir une des meilleures affiches de cet été, Rock Werchter peut également être salué pour l’organisation millimétrée dont il a fait preuve. Entrées et contrôles des billets rapides, parterre principal scindé en plusieurs « compartiments » pour éviter l’écrasement par les mouvements de foule avec contrôles et signalisations, eau potable disponible gratuitement, camping et parking signalés clairement. Y’a pas à dire, chapeau ! Et comme je l’ai dit, l’affiche était au rendez-vous : Oscar And The Wolf, Florence + The Machine, Mumford And Sons, Dotan, Tove Lo, Of Monsters And Men… Mais surtout, mon top 3 : Selah Sue : Absolument pas fan à la base, j’ai été scotché par la présence de la jeune belge et de sa voix suave et puissante! — Christine And The Queens : Un show incroyable et inattendu. L’univers visuel d’Héloïse est incroyable, autant que Christine, son personnage. Sans oublier sa voix, dont elle se sert à merveille ! — Et Muse : Of course ! Et on a été servis. Matthew et sa bande nous ont offert un live incroyable. Pour terminer en beauté ! Bref, un festival à conseiller et à tester au moins 1x… (ne serait-ce que pour se la péter en société et avoir l’air rock’n’roll !)


Là où le bas blesse (tcheu je parle bien), c’est les tarifs. Comptez 10 € pour un cornet de pâtes, ouille ça fait mal. Mais à part ça, rien à dire !


Pukkelpop : le plus impressionnant
Ce ne sont pas moins de 8 scènes que nous a offertes Pukkelpop du 20 au 22 août ! L’embarras du choix (tellement qu’on a réussi à se perdre en cherchant une scène, hum) ! Un site énorme et, surtout, rempli, puisque le Pukkelpop affichait SOLD-OUT pour les 3 jours. Et avoir vu le site du haut d’un manège de 60 mètres a rendu le tout encore plus énorme ! Présents uniquement le vendredi, on a eu la chance de voir Passenger, Ellie Goulding, Major Lazer mais surtout… BASTILLE. Ratés à 3 reprises, il était hors de question que je laisse passer ma chance de les voir enfin. Et je n’ai pas été déçu puisque ça restera sans nul doute mon meilleur souvenir de cet été ! Foncez écoutez leur album « All This Bad Blood » où vous pourrez retrouver, entre autres, un live de Werchter 2014… (Pas de quoi, ça me fait plaisir !)


À savoir : un contrôle avec carte d’identité est réalisé à l’entrée (Why not après tout) mais si vous comptez vous y rendre en 2016, soyez prévoyants ! On ne part donc pas avec la place du cousin Jason…


Summerfestival : le plus électro
À défaut de TomorrowLand (hum :D), on s’est contentés du Summerfestival qui a eu lieu à Anvers les 4 et 5 juillet. On a assisté entre autres au show du grand Hardwell qui a mis le feu pour terminer la journée du samedi. Au Summerfestival, vous trouverez 2 scènes principales : une « Électro » et une « Hardstyle » (celle-ci risque de beaucoup moins plaire à Mamy Huguette) ainsi que plusieurs chapiteaux, pour offrir un total de 8 espaces. La line-up de cette année, bien que correcte, reste quand même un cran en dessous de l’année précédente où nous pouvions retrouver entre autres : Martin Garrix, DVBBS, Martin Solveig, Afrojack et j’en passe !


Ronquières : le plus familial
Après avoir goûté à Werchter et à Pukkelpop, c’est sûr que passer par Ronquières c’est une petite promenade de santé ! Deux scènes seulement, grand espace et personnes de tous âges, Ronquières c’est sans contexte le plus soft et familial des festivals ! L’avantage (…ou pas) de la line-up est qu’elle plaira à toute la famille ! De la pop-folk de Charlie Winston, en passant par le rap de La Smala en terminant par le show rock offert par dEUS, on a un peu tout entendu à Ronquières et eu l’occcasion de voir tout le monde puisqu’aucun live ne se chevauche au niveau des horaires. Bien que l’organisation ne fût pas au rendez-vous (notamment au contrôle des billets), c’est le festival parfait pour tester l’esprit du festival, pour profiter en famille ou entre amis ou pour simplement profiter de la musique, parce que c’est aussi un peu ça le but !


Bref, même si mon portefeuille a un peu souffert cet été, mes yeux et mes oreilles repartent, eux, remplis. Pleins à craquer. Pleins de souvenirs, pleins de bons moments, pleins de partages, pleins d’évasion… et surtout pleins de musique ! Pleins jusque l’été prochain !


Katy Perry a fait rugir Anvers !

publiée le 17 mars 2015


Mercredi 4 mars, à l’occasion de l’anniversaire de ma soeur, nous nous rendons tous les deux à Anvers pour le show de la sulfureuse Katy Perry ! Après moult péripéties (l’heure de pointe, Bruxelles, Anvers, GPS capricieux, et tout et tout), nous arrivons enfin au Sportpaleis pour le Prismatic World Tour. Relativement bien placés, pour un prix pas si exorbitant que ça, nous avons pleine vue sur l’impressionnante scène triangulaire qu’allait nous offrir l’un des plus beaux shows qu’on ait eu l’occasion de voir jusqu’ici.


Après la première partie tenue par Charli XCX (mais si, vous connaissez, celle qui chante « I Love It » avec Icona Pop ou encore le popesque « Boom Clap ») qui fût pleine d’entrain et d’énergie, les lumières s’éteignent laissant aux « KatyCats » (nom donné aux fans de Katy) l’occasion de montrer qu’eux aussi, ils ont de la voix !


Un énorme triangle s’ouvre alors, laissant apparaître la chanteuse tant attendue vêtue d’une robe néon-fluorescente chantant son tube planétaire : « Roar », premier extrait de son dernier album : Prism. Durant 2h (tout rond), la chanteuse va multiplier les tableaux plus beaux et impressionnants les uns que les autres : tantôt en Reine d’Egypte charismatique sur son destrier nous livrant son titre « Dark Horse », tantôt rockeuse sur le single qui l’a révélée : « I Kissed A Girl », en passant même par meneuse-féline de revue réinterprétant son titre « Hot N Cold » dans une version jazz au sein d’un cabaret fou rempli de chats, où elle fera un clin d’œil à la mythique scène de Flashdance en s’asseyant sur une chaise et en se renversant du lait sur le corps (du faux lait hein, ça va) !


Katy est proche de son public, elle est drôle et rigole avec lui et n’hésite notamment pas à faire monter un fan sur scène pour faire plusieurs selfies avec lui juste avant de commencer un session acoustique où, accompagnée de sa guitare, d’un pianiste et de deux choristes, elle nous régale de sa voix sur les titres «The One That Got Away », « Thinking Of You » ou encore « Unconditionally ».


L’ambiance générale du concert est à la fête, notamment lors de la « Dance Cam » où, sur un mégamix de titres phares des années 90, le public est filmé sur grand écran au hasard et est invité à danser, histoire de redonner au public l’envie de « shaker son booty, aiiight ». L’interprète entame alors sa chanson « Walking On Air » où elle sera projetée dans les airs au dessus d’un tapis de fans déchaînés. L’ambiance devient de plus en plus folle, lorsque des ballons en forme de smileys font surface pendant que la chanteuse démarre la chanson « This Is How We Do » (dernier single en date) où elle se baladera au volant d’un cabriolet-ballon !


Katy met son public à l’honneur, notamment lorsque commence la chanson « Birthday », où un fan ayant son anniversaire dans le mois est invité à se placer en haut d’un énorme gâteau d’anniversaire avec Katy à ses côtés (le temps de quelques selfies) pour ensuite laisser la chanteuse s’accrocher à d’énormes ballons afin de faire le tour entier de la salle, entre les confettis projetés dans les airs. Avant de conclure en beauté avec la dernière chanson du show : « Firework » où, munis de nos lunettes multipliant la lumière, nous profitons des jeux de lumière et feux d’artifices éblouissant la salle comble que Katy s’apprête à quitter.


Durant 2h, Katy Perry aura su prouver à quel point elle est une artiste complète : une chanteuse qui tient le coup durant 2h de show sans faiblir, une performeuse hors pair mêlant prestation impressionnante et amusante, une jeune femme à la joie communicative plus proche que jamais de son public. Bref, un show diversifié et unique à voir, rempli de bonne humeur et ne nous laissant qu’une seule envie : que ça continue encore, et encore !


Albums 2014 : ma sélection

publiée le 09 décembre 2014


Le coffre est rempli de cadeaux, vous êtes à la bourre, les enfants sont surexcités, il neige et en plus, il y a de la route à faire. C’est sûr, vous êtes en partance pour la traditionnelle journée spéciale « Noël » organisée par Mémé Jacqueline (que vous pensez chaque année voir pour la dernière fois), qui s’occupe de rassembler l’ensemble de la famille, même la lointaine (que vous espérez voir chaque année pour la dernière fois). Vous avez pris une semaine de congé, vous allez donc pouvoir profitez du champagne à sa juste valeur sans arriver le lendemain au travail avec le mal de crâne (ça, quand on a plus 20 ans !). Vous voilà donc partis pour cette « chouette » journée en perspective… Tout à coup, la panique vous envahit. « Chou, on a oublié le cadeau du petit Brandon ?! » vous écriez-vous. Malheur. Ce pauvre enfant à qui on ne sait jamais quoi prendre et qui se voit bénéficier d’une dringuelle « parce que tu deviens grand heeeeein ». Oui, oui. Cette année, grande chance pour vous, sur la route, vous passez devant le disquaire chez qui vous vous arrêterez. Même si le jeune Brandon et sa génération ne savent sûrement plus ce qu’est un disquaire parce que « de toute façon, on s’en fout, c’est gratuit sur le net ». Pauvres âmes innocentes. Soit. Alors si vous aussi, vous avez oublié le cadeau d’un petit Brandon, rassurez-vous, voici la sélection des 3 albums que j’ai préféré écouter durant l’année 2014… On ne sait jamais, ça peut servir.


« Et qu’est-ce qu’il écoute votre petit Brandon ? » vous demande le disquaire. Etant donné que la dernière fois que vous l’avez vu, 3 de ses dents de lait venaient de tomber, compliqué pour vous de vraiment savoir. Même si Pitbull ou David Guetta semblent être des solutions «faciles » (je dis pas, j’écoute aussi !), offrez à ce pauvre enfant un peu plus de « matière » :


« X » de Ed Sheeran (Juin 2014). Outre le fait que ce garçon est une révélation depuis son premier opus, ce deuxième album est une vraie pépite. D’abord sur la musique en elle-même, il n’est pas question ici de musique tout droit sortie d’un ordinateur. Ed joue, et il joue bien ! On retrouve énormément de variétés et de personnalité dans cet album : des ballades poignantes comme « Afire Love » où le jeune homme nous chante la mort de son grand-père et des chansons débordantes de bonne humeur à l’image du premier single « Sing », produite par le pétillant « Pharrell Williams ». Cet album, salué par la critique, est certainement l’album pop de l’année 2014.


« Ghost Stories » de Coldplay (Mai 2014). Déjà parce que le petit Brandon se doit d’avoir au moins un album de Coldplay dans son étagère. C’est la base. Et même si ça ne sera pas le meilleur, ça sera du bon son tout de même. Un peu plus lent que leur précédent opus, cet album est une mine d’or. Porté par les singles « Magic » ou « A Sky Full Of Stars », cet album ne peut que faire plaisir. Essentiellement rempli de sons planants et ultra-mélodieux, notamment « Always In My Head », « O » ou « Midnight », cet album ne peut que faire du bien à vos petites oreilles.


« Ultraviolence » de Lana Del Rey (Juin 2014). Loin d’être « grand-public » comme les deux précédents, il s’agit ici d’un album sombre mais d’une incroyable homogénéité. Bien loin des pop-stars formatées, elle nous livre ici un album aux antipodes de ce qu’on peut entendre actuellement à la radio mêlant pop et rock alternatif, ce qui fait tout son charme. Entre amour, cruauté, déception et légèreté, Lana nous fait voyager dans la face cachée de son monde et ça fait du bien. Coup de cœur pour «West Coast» et son atmosphère envoutante, « Black Beauty » et ses influences ‘rock’ ou encore « Old Money » et son aspect symphonique.


Et quand toute la famille s’écriera « Un CD ? En 2014 ? », soyez simplement fier(e) d’avoir donner à ceux qui travaillent dur, ce qu’ils méritent. Belle fin d’année :-)


Josef Salvat, la voix derrière la pub Sony

publiée le 02 décembre 2014


Pénard devant ma télé, flânant sur mon smartphone entre Facebook, Instagram et Snapchat (la jeunesse, tout ça), mon oreille se tend lorsqu’elle entend une chanson fort agréable. À l’écran de jolies bulles de savon qui se mettent à geler instantanément, mettant en valeur la nouvelle technologie 4K de Sony (oui, j’ai été payé 300$ pour ce placement produit trop discret, hum), et pour illustrer tout ce beau petit monde, une cover (« reprise/réinterprétation ») de la célèbre chanson de Rihanna : « Diamonds ».


Eternel curieux, je file tout droit sur Google afin de trouver qui est l’interprète de cette superbe reprise afin de pouvoir en apprécier l’entièreté plutôt que 30 malheureusement secondes (et encore !). Cet interprète : c’est Josef Salvat. À priori, il ne dit rien à personne, ni même à moi lorsque j’ai lu son nom pour la première fois. Mais ça, c’était avant…


Ce jeune australien a pris la route pour l’Angleterre afin de se lancer dans la musique Pop. Dans un premier temps, c’est son EP (« Extended Play », c’est plus long qu’un single mais plus court qu’un album, ils se composent normalement de 4 à 6 pistes) qu’il nous propose afin de faire patienter nos petites oreilles. C’est ainsi que je pars à la découverte de « In Your Prime ».


Dieu merci, l’EP n’est pas composé que de reprises, au contraire ! 3 titres originaux côtoient la fameuse cover de « Diamonds », plus acoustique et subtilement plus touchante, cette reprise interprétée avec brio par le jeune homme à la voix blessée nous ferait presque oublier l’originale, écrite par la célèbre Sia (« Chandelier »). Frissons garantis.


Alors que « This Life » nous raconte, sans états d’âmes, la nostalgie et les épreuves du passé avec cette envie de commencer une nouvelle vie sur une instrumentalisation très brumeuse, « Open Season » ouvre l’EP sur l’espoir et le besoin que deux personnes ressentent lorsqu’elles commencent une nouvelle aventure à deux. Une chanson « Coup de Cœur » qui se démarque des autres de par son optimisme et de par la bonne humeur qu’elle procure. À côté de ça, il y a pour finir « Shoot And Run » qui marque par la mélodie hyper propre qu’elle propose, certainement la plus aboutie. Dans une ambiance très sombre, la chanson s’envole au refrain afin de montrer tout le talent de l’artiste que Josef Salvat risque de devenir (on l’espère… enfin moi, en tout cas !).


Si après l’EP, vous n’en avez toujours pas eu assez, je vous invite à aller découvrir « Hustler » une chanson hyper planante avec un texte des plus personnel. Et si vous n’en avez toujours pas eu assez, rendez-vous sur www.josefsalvat.com afin d’obtenir une chanson téléchargeable gratuitement intitulée « Every Night » ! Belle découverte :-) …


Yelle, c'est complètement fou !

publiée le 18 novembre 2014


« Je m'en fiche de ne rien comprendre, j'adore cette musique qui me donne envie de remuer les fesses ! » tweetait il y a quelques semaines la pop-star Katy Perry partageant avec ses milliers de followers le nouveau clip vidéo de la chanteuse Yelle intitulé : « Complètement Fou ».


Un album intitulé, lui aussi, « Complètement Fou », et pour le coup, un album n’a jamais si bien porté son nom ! Celle qui s’est fait connaître avec son titre (purement impudique) « Je Veux Te Voir » ou encore son duo avec Fatal Bazooka (Mickael Youn) sur « Parle À Ma Main », la chanteuse a désormais fait du chemin ! Elle nous prouve avec cet album à quel point sa musique évolue et à quel point elle mérite le succès qu’elle engendre… au niveau international !


Forte de son expérience de scène, en ayant ouvert les concerts de Mika et, notamment, de Katy Perry lors de sa tournée en Angleterre, Julie Budet (bah oui, ça fait tout de suite moins sexy que « Yelle ») a su se faire un nom chez nos amis anglo-saxons et surtout aux Etats-Unis où elle cartonne principalement depuis la parution de son deuxième album studio « Safari Disco Club ».


C’est ainsi que Dr Luke, producteur de renom de musiques pop à succès, a décidé de collaborer avec la bretonne de 31 ans ! Donnant vie à un album des plus hétéroclite et singulier parmi tout ce qu’on peut entendre actuellement.


Et même si cet album ne risque pas de révolutionner la musique (et c’est pas ce qu’on lui demande, en même temps !), il nous raconte un peu la vie de chacun dans un contraste d’émotions, mêlant joies et peines. Entre un très 80’s « Coca Sans Bulles » qui nous parle des fêtes complètement ratées, un voyage très doux à « Florence en Italie » ou encore l’histoire de « Toho » cet ami complétement mytho qu’on a tous dans notre entourage, Yelle nous fait voyager dans son monde, qui en fait, reflète bien le nôtre ! L’album reste en grande partie très pop, à l’image du premier single « Complètement Fou » ou le très bon « Moteur Action » qui met tout simplement de bonne humeur (et parfois, rien que ça, ça suffit !).


Lancé par l’excellent « Bouquet Final » sur une production très réussie comme sur la plupart des tracks, cet album est rempli de surprises ! Notamment avec « Nuit de Baise » qui nous raconte la fusion des corps et qui se divise en deux parties en se faisant écho, notamment du fait que l’une soit chantée par la chanteuse et la deuxième par GrandMarnier, DJ réputé pour être le producteur de la chanteuse depuis 2000 et qui deviendra son compagnon par la suite (mais ça, c’est de l’info people, je m’égare !).


Mention spéciale à « Dire Qu’On Va Tous Mourir » qui nous raconte notre destin commun sur une instru complètement planante et qui nous transporte ailleurs durant son ironique minute trente.


Avec sa pop acidulée et son monde « complètement fou », Yelle se forge un univers qui lui est propre, ce qui la démarque de tous ses congénères formatés, et qui explique notamment le succès qu’elle engendre un peu partout. En fait, Yelle, c’est un peu comme… les maths (mais en plus chouette quand même !) : soit on aime, soit on aime pas… mais pour aimer, faut tester! Y’a plus qu’à… :-)



Tove Lo, la Reine des Nuages

publiée le 21 octobre 2014


En cette édition spéciale « Carnet Gourmand », j’aurai pu vous parler de toutes sortes de nuages : nuage de lait, nuage aux framboises, ou que sais-je, mais aujourd’hui, je vais vous parler de la « Reine des Nuages ». C’est ainsi que s’est auto-proclamée Tove Lo, le temps de son tout premier album qu’elle a entièrement écrit : « Queen Of The Clouds » C’est elle qui chante le fameux « Habits (Stay High) » qui passe en radio et qui cartonne dans le monde entier, grâce au remix de Hippie Sabotage. Avec ce premier album et pendant environ 50 minutes, la chanteuse nous fait voyager dans son univers pop au travers d’un fil rouge qui nous raconte les 3 actes qui caractérisent, selon elle, la relation d’amour.


LE SEXE : « La passion du début va toujours être la meilleure partie »
La partie up-tempo (rythmée) de l’album, et il commence avec « My Gun » où la chanteuse ouvre les hostilités en dégainant son arme sur un texte tout en séduction. Suivra « Like ‘em Young » où elle nous raconte ses talents de cougar puisqu’ « elle les préfère jeunes »… Parce que « l’âge est juste un chiffre », bah oui, après tout ! On entre dans le vif du sujet avec le tranchant « Talking Body », où la chanteuse nous chante l’union charnelle en toute délicatesse, d’une voix claire et sur une instru purement pop qui risque de faire sensation en radio prochainement puisqu’il s’agit du troisième extrait choisi pour promouvoir l’album.


L’AMOUR : « Et soudain, tu as peur, car tu es soudain tombé amoureux de cette personne »
Pour introduire la deuxième partie de l’album, Tove Lo nous présente l’agréable « Moments », en nous chantant la singularité de chacun. « The Way That I Am » est la piste la plus sombre de l’album, de par son beat beaucoup plus brut, renforçant ainsi les paroles de la chanteuse qui nous crie son envie d’être aimée pour ce qu’elle est. Ensuite, vont s’enchaîner une série de tubes pop en puissance. Les producteurs « The Struts », qui ont produit plus de la moitié de l’album, sont à l’origine de « Got Love », une des meilleures pistes de l’album de par sa musicalité aérienne et pleine de positivité, et de « Not On Drugs », le deuxième extrait de l’album, où la « Reine des Nuages » compare l’amour à une drogue addictive en nous racontant qu’elle plane non pas sous l’emprise de drogues mais juste sous l’effet de l’amour…


LA SOUFFRANCE : « Et puis, il n’y a pas de bonne façon de terminer les choses. Parce que c’est fini, tu comprends ? »
Troisième et dernière partie de l’album où Tove Lo va nous raconter, à l’aide de chansons toutes aussi planantes les unes que les autres, à quel point il est compliqué de sortir indemne d’une relation. Les conséquences qu’entraînent les deux premiers actes se font ressentir dans « This Time Around » mais aussi à l’image la chanson qui introduit ce troisième acte où la chanteuse nous conte les « Thousand Miles » qu’elle parcourt pour récupérer l’amour perdu. On passe à une ambiance « gueule de bois » avec « Habits (Stay High) » qui continue de nous parler de la souffrance et de la volonté d’oublier, ce qui nous donne l’occasion de redécouvrir la chanson qui est à l’origine du remix qui trône en radio et dans les charts. L’album se termine avec la chanson « Love Ballad » où elle nous raconte la volonté de récupérer son amour, le tout sur un air rempli de tristesse et d’espoir à la fois.


Tove Lo nous montre ici à quel point elle trône fièrement sur son nuage et à quel point la Suède sait y faire en matière de musique POP et surtout en matière de talent ! Elle nous livre ici un premier album plein d’espoir d’un futur très prometteur. Mixant ballades aériennes et chansons plus rythmées, toutes plus addictives les unes que les autres, « Queen Of The Clouds » va en ravir plus d’un. Tove Lo nous livre ici plus qu’un album, elle nous livre une histoire. Notre histoire.


Juré d’un soir pour la première de Rising Star !

publiée le 07 octobre 2014


Jeudi 25 septembre, j’étais fin prêt devant ma télé. L’application attendait impatiemment d’être utilisée et il était temps. Des milliers de téléspectateurs français et belges allaient enfin devenir jurés dans la toute première émission de Rising Star !


Rising Star, c’est l’émission où les téléspectateurs deviennent acteurs. Grâce à l’application, nous avons la possibilité de choisir si oui ou non, les candidats peuvent continuer l’aventure et ainsi faire lever le mur qui trône devant eux (à plus de 70%) après une pré-sélection effectuée par le jury. Sur le principe, rien à dire, c’est novateur, le public est maître, le tout pour pas un sous ! De quoi attirer un public connecté et fan de musique. Et pour le coup, niveau audience, ça a plutôt bien fonctionné pour eux (tellement que l’application a planté pour un bon nombre de personnes, hum).


Mais parlons du principal : la musique. Donner notre avis, c’est bien. Bien le donner, c’est mieux. Car hormis quelques perles, on hérite de chanteurs qu’on a plus l’impression de voir continuer l’aventure de par leur personnalité ou leur histoire touchante que par un véritable talent : à l’instar de la toute première candidate à être parvenue à faire lever le mur : Séverine Romanet, jeune maman mal dans sa peau qui a livré une prestation plutôt moyenne sur une chanson de la sulfureuse Miley Cyrus. Mais heureusement, le public ne dit pas « oui » à tout le monde. On essayera tous d’oublier les « Rainbow », qui n’ont séduit que 20% du public, sur une chanson de Daft Punk (qui se seraient certainement retournés dans la tombe qu’ils n’ont pas encore, s’ils avaient assisté à ça) ! Et pourtant suite aux pré-sélections du jury, on aurait pu s’attendre à n’avoir à faire qu’à de ‘vrais-talents-qui-nous-laissent-sans-voix’.


Et tiens, parlons-en du jury : on a d’abord Cathy Guetta qui, malgré le fait qu’elle fasse vivre considérablement ce jury (un peu mou), peut parfois taper sur le système puisqu’on entend qu’elle ! À ses côtés, Morgan Serano (directeurs des programmes de la radio NRJ) et Cali qui se font plus remarquer pour leurs nombreuses prises de becs que par leurs critiques constructives. Et enfin, le seul vrai membre du jury dont la place est justifiée : David Hallyday qui, malheureusement, se fait des plus discrets (bah oui, faut imposer ton « staÿle » David !). À côté de ça, devenir jurés nous permet de nous rendre compte à quel point il est compliqué de décider si une personne peut poursuivre son rêve ou non !


Heureusement pour nous, on découvre quand même pas mal de bons talents (et encore heureux !) comme Tarik qui chante avec une voix des plus singulières la superbe chanson d’Adèle : « Hometown Glory ». On a également fait la connaissance de Solène le Vézo, jeune candidate aux cheveux rouges et à la voix touchante. On a également (re)découvert le jeune Léo Rispal, pas si inconnu que ça, puisque le jeune garçon a déjà un single à son actif et a déjà fait plusieurs apparitions télévisuelles.


En fait, Rising Star, même si à la base, on regarde « juste pour voir sa tête sur le mur », on risque de découvrir de vrais talents qui, on espère, arriveront à faire parler d’eux. À l’exemple de la voix qui est parvenue à soulever le mur à 94%, celle de Larry Lynch qui a interprété avec beaucoup de sincérité et de talent la chanson « Let Her Go » des Passenger ! Et ce genre de voix, ça fait du bien à nos oreilles et c’est pour ça qu’on risque d’aimer ça !


À l’heure où j’écris ces lignes, une seule émission a eu lieu. La deuxième et les suivantes nous diront si ce show arrivera à se faire un nom parmi les autres grandes émissions musicales actuelles comme « The Voice », ou encore « La Nouvelle Star » !


Sur son Chemin !

publiée le 17 juin 2014


Le 25 mai, jour spécial : c’était la Fête des Mères ! C’est donc avec grand plaisir que nous décidons d’offrir à notre chère Maman le cadeau tant attendu : une place pour aller voir en concert Emmanuel Moire. Ayant succombé au charme (sonore, mais aussi visuel !) du jeune homme, c’est toute heureuse qu’elle reçoit ce cadeau, et pour moi l’opportunité de faire une nouvelle chronique. C’est donc le 7 juin, que nous sommes partis en direction du Wex de Marche-en-Famenne, pour assister à la tournée « Sur Le Chemin » servant de promotion à son dernier album « Le Chemin », sorti en avril 2013.N’étant pas un fan inconditionnel, je me rends à ce concert sans connaître l’univers complet de l’artiste, hormis les singles (une première, c’est plutôt intéressant et bien souvent, les chansons en live, c’est largement mieux !).


20h, le concert commence. Le jeune homme arrive sur scène en interprétant « La Vie Ailleurs », un titre qui démarre plutôt lentement pour terminer en puissance. Les fans (principalement féminines et accompagnées de leur cher époux ne pouvant masquer leur joie d’être là alors que nos Diables nationaux affrontaient la Tunisie sous une pluie de grêlons !) ne se font pas prier pour bondir à ses pieds. Le jeune homme enchaîne ensuite avec des ballades. Choix plutôt étonnant pour commencer un concert, mais durant ces chansons, on peut largement se rendre compte des qualités vocales de l’artiste sur des chansons telles que « La Blessure », qui semble le toucher particulièrement, ou sur son dernier single en date « Venir Voir », remarquablement accompagné par un orchestre de violons, guitares et d’un violoncelle. Le chanteur maîtrisera parfaitement lui-même le piano.


Après avoir entonné un medley de ses précédents succès comme « Le Sourire », « Sans Dire Un Mot » ou le plus connu de tous : « Être à la Hauteur » (mais sans le perruque swaggy de Louis XIV), le concert commence enfin à changer de direction vers un style beaucoup plus rythmé avec « Beau Malheur ». S’en suivront : « Adulte et Sexy », « Ici Ailleurs », où il descendra dans la foule pour rejoindre son public, et « Ne S’Aimer Que La Nuit », remixé version pop-électro pour l’occasion, qui donne un véritable coup de fouet au concert et au public qui n’en peut d’ailleurs plus de rester assis (dédicace au grand malabar qui était devant nous).


Durant un peu moins de 2h, le chanteur parle et rit avec son public. Il nous fait voyager dans son univers pour nous raconter son histoire à travers les textes qu’il écrit lui-même, ses joies et aussi ses blessures comme lorsqu’il allume une bougie à son frère sur le titre qui lui est dédié : « Sois Tranquille », chanson sur laquelle il s’est révélé au public lors de la troisième édition de « Danse Avec Les Stars ». Le concert se terminera en douceur, une chanson de rappel : « Quatres Vies » et une chanson inédite intitulée « Le Chemin » qu’il interprète en guitare-voix sous les yeux ébahis du public qui boit littéralement ses paroles.


Y’a toujours un « mais »…
Vocalement, rien à dire. Scéniquement, non plus, il s’est donné à fond (mention spéciale aux trois jeunes filles m’ayant détruit le tympan quand il a enlevé sa veste de costume) ! Niveau lumière par contre, on repassera. Le chanteur passe la plupart du concert dans l’obscurité, et même si c’est certainement voulu en fonction de l’ambiance de quelques chansons, un simple faisceau de lumière en plus aurait été appréciable.


J’y retourne/J’y retourne pas ?
Emmanuel Moire a su nous transporter durant son univers durant le temps d’un concert, qui fut très agréable et il a surtout su nous prouver à quel point il est un artiste complet tant dans l’écriture de ses textes que dans leurs interprétations. Ce concert ne m’a cependant pas fait devenir fan, c’est pourquoi je n’y retournerai probablement pas de mon plein-gré, mais c’est à voir !


Si vous avez raté ça…
Vous retrouverez Emmanuel Moire lors des Francofolies de Spa le dimanche 20 juillet prochain !


Alunissage pour Forest National

publiée le 6 mai 2014


Entre deux vols de fusée,James Blunt a choisi de faire un arrêt avec son « Moon Landing World Tour » par la Belgique il y a quelques semaines, afin de promouvoir son dernier album « Moon Landing » (= « Atterrissage Lunaire », d’où le titre de la chronique !). Une salle pleine prête à accueillir l’anglais aux 11 millions d’albums vendus, ancien capitaine de l’armée britannique (toujours bon à savoir, ça peut servir au Trivial Pursuit).


Après la première partie assurée par Gavin James (que j’ai malheureusement raté, merci Bruxelles et sa circulation !), c’est dans la plus grande émotion que ce concert commence, avec l’une des meilleures pistes du nouvel album : « Face The Sun ». Quelques notes, et le public passe des cris au silence total pour profiter au mieux de la qualité vocale de l’artiste. Il enchainera ensuite avec la chanson « I’ll Take Everything », pour réveiller un peu tout ce petit monde !


Et même si James excelle dans la pop-folk fraîche et entraînante, à l’image de « These Are The Words », « Heart To Heart », avant-dernier single en date, ou encore « Stay The Night », le chanteur excelle encore plus dans les ballades-et-chansons-à-texte-qui-foutent-les-frissons, comme « No Tears », « Sun On Sunday », « I Really Want You » ou « Carry You Home » (qui est la plus belle de toutes, just sayin’) ! Durant un peu plus d’1H30, le chanteur nous fait parcourir son répertoire, et nous fait redécouvrir ses plus grands succès que vous connaissez toutes et tous tels que « Goodbye My Lover », durant lequel le chanteur se dévoile complétement, ou encore « You Are Beautiful » que le public semble connaître sur le bout des doigts.


En plus d’être un excellent chanteur, l’anglais nous prouve qu’il est également excellent musicien : guitare, piano et… ukulélé, utilisé pour la chanson « Postcards » qui, par sa fraîcheur, fait office d’un troisième single idéal au dernier opus (et qui hérite d’un excellent clip plein d’humour, soit dit en passant) !


Y’a toujours un « mais »…
On regrettera les séquences piano où James tourne le dos à la moitié du public (moitié dont je faisais partie, biensur. Sinon c’est pas drôle !), le manque de certaines très (très) bonnes chansons du dernier album (où sont « Bones », « Sattelites » et « The Only One » ? ) et l’enchaînement très rapide des chansons durant le début du concert, même si par la suite le chanteur a su se rattraper en communiquant énormément avec son public, notamment en le conviant à éclairer toute la salle uniquement à l’aide du flash de leurs smartphones, pour un moment d’émotion sur « Same Mistake », extraite du deuxième opus du chanteur.


J’y retourne/J’y retourne pas ?
James Blunt : j’y retourne (encore heureux, c’est quand même la troisième fois) ! Le chanteur a su nous prouver une nouvelle fois qu’il est un artiste complet, autant dans la conception de sa musique qu’à l’interprétation et la démonstration durant les concerts ! Il nous transmet tout un tas d’émotions et ce, grâce à sa voix hors du commun, et son incroyable talent pour la musique ! Alunissage réussi !


Si vous avez raté ça…
Il faudra attendre la prochaine tournée mondiale ! Plus aucune date belge n’est prévue, si ce n’est un petit arrêt le dimanche 3 août en clôture du Ronquières Festival… Foncez !


Il nous a fait notre fête !

publiée le 22 avril 2014


C’est avec mon acolyte de concert, Caroline, que nous nous rendons à Forest National pour clôturer la série de trois soirées de concert du Grand Stromae ! Arrivés à 16h30, il ne faudra pas beaucoup de temps avant que le devant de la salle ne commence à se remplir de monde. Et c’est après le stress du « Où va-t-on pouvoir bien s’asseoir ? » et de la course à LA place idéale que nous attendons impatiemment 21H.


C’est avec l’hymne des Diables Rouges que le concert commence : « Ta Fête » retentit et dès la première note le public est en total symbiose avec l’artiste. Durant plus d’1h30, le chanteur (que dis-je, l’artiste !) va nous interpréter l’entièreté de son deuxième album (à l’exception d’ « AVF », en featuring avec Orelsan et Maître Gims) et les pistes phares du premier (« Te Quiero » ou « Je Cours » notamment) et nous emporter dans son monde. Ce monde bien à lui que beaucoup apprécient et que certains ont du mal à comprendre également (Et plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui. Voilà !). Stromae nous embarque ainsi dans son univers électro et le public aime ça, l’engouement sur « Peace Or Violence », « Tous Les Mêmes » ou sur « Alors On Danse », son premier single mashupé pour l’occasion, ne peut que l’approuver. Grosse surprise sur le titre « Humain à l’Eau » qui semble, d’après les critiques, être le moins bon titre de l’album (selon les critiques seulement, hum), mais qui a été sans conteste le moment de partage musical le plus incroyable avec le public, tous unis avec le chanteur !


En plus de nous livrer une prestation vocale et scénique des plus remarquables (« Formidable » et son interprétation des plus émouvantes ou encore « Papaoutai » où le chanteur arrivera dans une boîte de poupée et prendra vie sous nos yeux), l’univers visuel recherché rend le concert totalement immersif. Nous sommes plongés dans un univers qui nous dépasse un peu mais que nous connaissons et qu’on aime par dessus tout : à l’image de « Quand C’est ? » où le chanteur joue avec l’écran derrière lui et la représentation imagée du cancer. En plus d’être un chanteur, interprète hors-pair, le chanteur belge est un musicien on-ne-peut-plus talentueux. C’est ainsi que même sans chanter, sur « Silence » par exemple ou encore la piste « Merci », présente sur son deuxième album, le chanteur continue de capter notre attention et ne nous perd pas en cours de route !


Bien plus qu’un concert, c’est un spectacle que nous a livré Stromae, un spectacle qui nous a emmenés dans un monde parallèle qu’on a tous eu un peu de tristesse à quitter. Et pour terminer ce voyage, il nous offre deux chansons à capella en compagnie de ses musiciens, dont celle « Moules-Frites » où le chanteur nous narre l’histoire de Polo et du sida dans la plus folle des légèretés que lui seul peut se permettre!


Y’a toujours un « mais »…
Sauf que là… non ! Y’a pas de mais. Ah si ! Il n’y avait pas (ou plus !) de merchandising et j’avoue que je serai bien reparti avec mon t-shirt « Stromae » pour frimer au bureau !


J’y retourne/J’y retourne pas ?
Je pense que vous aurez toutes et tous compris que bien sûr j’y retournerai ! Et une chose est sûre : je ne serai pas le seul. Jetant un œil attentif au public, en plus d’avoir fait lever l’ensemble de la salle (oui oui, même tout au dessus !), le chanteur a réussi à capter le public. Durant certaines chansons, plus personne ne filme ou ne prend de photo. Ils vivent juste le concert à fond, emmagasinant le plus d’images, de souvenirs, pour garder cette trace que Stromae laissera à chaque spectateur qui est allé le voir.


Restons en contact!

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