Chouette Magazine

Jean-Frédérick Deliège

Jean-Frédérick Deliège

Environnement

Catégorie : Vie Quotidienne

Chroniqueuse depuis février 2021



Ca brâme pour moi !

publiée le 08 décembre 2021


De la mi- septembre à la mi- octobre, la forêt ardennaise résonne du brame du cerf. A chaque fois que nous nous y rendons c’est la même émotion qui nous étreint. Que ce soit une nuit de pleine lune ou dans un paysage estompé par la brume, à l’écoute de ce long mugissement guttural comme surgi du fond des âges, on ne peut s’empêcher de frissonner. Et quand à cela s’ajoute le bruit des cors qui s’entrechoquent, lorsque le vieux mâle défend sa harde, par ailleurs complètement indifférente à ce qui se passe autour d’elle, la sensation à chaque fois renouvelée de participer à un évènement unique ne s’en trouve que renforcée.


Il y a 20 ans, à la Baraque de Fraiture, on se glissait entre les clôtures des prairies, en évitant d’effrayer les génisses intriguées, pour rejoindre celle, en lisière de forêt, où l’on savait que la harde viendrait se nourrir. A deux ou trois maximum, bien emmitouflés, on attendait sans bouger, sans parler, presque sans respirer, que le cerf et ses biches fassent leur apparition bientôt suivis, à distance respectueuse, de l’un ou l’autre jeune mâle curieux ou belliqueux. La magie du moment tenait autant à cette approche et à cette attente, parfois déçue, qu’au brame lui-même !


Aujourd’hui, ces moments sont bien difficiles à revivre. Le brame du cerf est devenu une véritable attraction touristique. On se bouscule sur les « spots » comme l’on dit maintenant par ailleurs dûment répertoriés sur internet. Comme il ne fait pas trop chaud on gare sa voiture au plus près, vitres ouvertes en fumant une dernière clope. Et comme on est venu avec médor, on ne peut l’empêcher d’aboyer lorsqu’il fait son petit pipi…


Bien sûr tout cela énerve gardes et chasseurs. Et si, par ailleurs, on n’est pas très enthousiaste à l’idée d’observer cet animal mythique en groupe sous la houlette d’un guide, il ne reste qu’à se trouver l’un ou l’autre endroit discret et pas fréquenté. Allez, j’en connais, je l’avoue. Mais, très égoïstement, je n’en dirai pas plus !


Une superbe enquête policière dans le Brabant wallon

publiée le 26 mai 2021


« Waterloo, mortelle plaine » : l’enquêteur amateur Stanislas Barberian est de retour. Cette fois il se déploie en Brabant wallon en indaguant sur l’assassinat d’un « reconstituteur » napoléonien.


Pour sa nouvelle enquête, Stanislas Barberian, bibliophile passionné, amateur d’ancêtres motorisés et enquêteur amateur, nous emmène cette fois dans le Brabant wallon. L’histoire démarre à l’occasion d’un bivouac où se retrouvent une trentaine de « reconstituteurs » napoléoniens las du confinement et du port du masque bien moins gai à enfiler que les costumes d’époque qu’ils revêtent habituellement.
Hélas, le bivouac champêtre waterlootois va tourner au drame avec l’assassinat particulièrement sauvage de l’un d’entre eux. On vous passe les détails mais nous voilà face à un assassin déployant une étonnante imagination pour venir à bout du colosse auquel il s’est attaqué ! Mais justement qui est-il ? C’est là que les enquêteurs de police calent, rien, nada, pas d’indices, pas de piste. Un mois après l’assassinat disons que, pour rester diplomate, l’enquête piétine. Et c’est ici qu’intervient Stanislas Barberian qui va investir le Brabant wallon à bord de sa superbe Facel Vega. Waterloo, Jodoigne, Tubize, Wavre, Nivelles sans oublier les lieux commémoratifs de la bataille de Waterloo, l’enquêteur amateur nous emmène aussi, selon sa bonne habitude, dans une balade culturelle et historique qui ravira les amoureux du BW et les autres aussi.
Nous n’en dirons pas plus, l’intrigue de Francis Groff qui en est à sa quatrième aventure de Stanislas Barberian mérite qu’on la respecte. Disons simplement qu’il s’en passe des belles dans le milieu fortuné du Brabant wallon. Mais tout ça c’est du roman, cela ne se passe pas ainsi dans la vraie vie, n’est-ce pas ?
Voilà une bonne enquête policière écrite dans un style tout personnel, à la fois minutieux et inventif, par Francis Groff un auteur wallon et publiée par les tout aussi wallonnes éditions Weyrich. Disponible, bien entendu, dans toutes les bonnes librairies.


« Waterloo, mortelle plaine » par Francis Groff. 264 pages. Weyrich Editions. 18 euros.


À vos haies !

publiée le 24 mars 2021


Nos jardins émergent de leur longue léthargie hivernale et avec eux, d’ailleurs, toute la nature ! Finie la grisaille, les bourgeons se développent, les crocus ont fait leur apparition et les haies vont recommencer à grandir et à filer dans tous les sens. C’est le moment de les tailler. Février et mars sont deux mois propices pour sortir tailles haies et sécateurs. En effet, à partir d’avril beaucoup d’oiseaux vont choisir ce milieu dense pour y construire leur nid bien à l’abri des prédateurs intéressés par leurs œufs et les oisillons qui en sortiront. Or, bien souvent, nous figurons parmi ces « prédateurs » en taillant inconsidérément nos haies et taillis entre avril et juillet alors que les oiseaux y couvent leurs œufs, y nourrissent leurs jeunes et s’y reposent !


Imitons dès lors les agriculteurs wallons qui, respectant la loi, ne taillent plus leurs haies, arbustes et arbres entre le 1er avril et le 31 juillet. Dans nos régions, et dans le Brabant wallon plus qu’ailleurs en Wallonie, plus de 20 % des oiseaux nidificateurs sont en danger, essayons donc d’inverser cette triste statistique.


Et à propos de haies savez-vous que la Wallonie a lancé une grande opération intitulée « Yes we plant ». Pour « améliorer la biodiversité et la qualité des paysages, recréer un maillage écologique et lutter contre l'érosion des sols », le Service public de Wallonie propose aux propriétaires de terrains en Région wallonne, une subvention à la plantation d'une haie vive, d'un taillis linéaire, d'un verger et d'alignement d'arbres ainsi que pour l'entretien des arbres têtards. Planter et tailler à bon escient voilà le mot d’ordre pour les années à venir.


Le web, ça pollue !

publiée le 10 février 2021


Télétravail, voilà un mot qui rythme notre vie depuis mars dernier. Pour le plus grand bonheur des uns qui n’y voient qu’avantages et au désespoir d’autres qui s’en passeraient bien ! Mais qu’est-ce-que le télétravail peut bien avoir avec l’environnement ? Beaucoup de choses en fait. Le plus visible étant la diminution du trafic automobile: une vingtaine de pourcents en moins tous les jours de la semaine fin 2020.


Mais le télétravail, au travers de l’intensification de l’utilisation d’Internet (notamment les visioconférences) génère, a contrario, d’insidieuses conséquences. Savez-vous que chaque jour dans le monde quelque 200 milliards de mails sont échangés et près de 4.5 milliards de recherches sont effectuées sur le seul Google ? Ces chiffres n’ont rien d’anecdotique car ils aggravent notre empreinte carbone numérique en représentant 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et cette empreinte s’accroît de 9% par an. En effet l’internet n’est pas immatériel, c’est une multitude d’équipements informatiques alimentés par de l’électricité. Ainsi, la consommation mondiale de streaming vidéo émet annuellement 300 millions de tonnes de CO2 soit une pollution équivalente à celle de l’Espagne.


Mais cette empreinte carbone numérique peut diminuer grâce à nous. Quelques gestes simples, quelques habitudes à changer, ce sera tout bénéfice. En voici une liste non exhaustive:
- opter pour le téléchargement de films plutôt que le streaming;
- diminuer l’activité des moteurs de recherche en créant des favoris ou en utilisant son historique;
- bloquer la lecture automatique des vidéos notamment sur Facebook et Youtube;
- préférer le stockage local sur son PC ou un disque dur externe plutôt que sur le cloud;
- éviter les fichiers volumineux dans les signatures de mail;
- activer le wifi sur son smartphone, sa tablette dès que possible, il consomme 23 fois moins d’énergie que la 4G;
- éteindre son ordinateur lorsqu’on fait une longue pause;
- diminuer la luminosité de l’écran;
- déposer son ancien matériel au recyclage (il faut 800 kilos de matières premières pour fabriquer un nouvel ordinateur).


Voilà des gestes simples peu significatifs à l’échelle personnelle mais qui, s’ils sont respectés par des millions de personnes, auront un impact global positif sur l’environnement. A vous de choisir !


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Brabant Wallon (Belgique)
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