Chouette Magazine

Delphine et Sylphide

Delphine et Sylphide

"La Cabanière"

Catégorie : Nourriture

Chroniqueuses depuis juin 2014



La Cabanière

chaussée de Nivelles 24

5140 Sombreffe

Quand bière et fromage partent à la rencontre l’un de l’autre, pour se découvrir et s’apprivoiser…

publiée le 01 mars 2016


ELLE : Blonde, Brune, Ambrée, Rousse ou encore ténébreuse…


A l’écume neigeuse et la mousse fine, tendre ou corsée, toute en lumière et volupté, tonique ou aérienne, légère ou torride, fraîche, fruitée ou amère, au goût de céréales légèrement grillées, houblonnée à souhait…


Elle respire la chicorée torréfiée, le soupçon de poivre, de moka, de réglisse, de caramel, de coriandre ou de fruit… la BIERE !


LUI : Doux ou d’une puissance affirmée, tendre, fruité, ou d’une vigueur aromatique sans nom, au lait cru, vacillant entre l’onctuosité et le croquant, frais, crémeux, ferme sous la dent ou coulant…


Son corps se pare d’un costume en croûte blanche, orange, marron… fleurie ou lavée.


Son parfum rappelle des notes d’épices ou de fleurs, de métissage de noisettes et de fruits secs, d’herbes séchées et coupées ou de sous-bois, végétal… le FROMAGE !


Et quand l’union de ces deux « êtres » se fait, c’est un coup d’étincelle, une explosion de saveurs, la bouche tremble de plaisir, les papilles sont en ébullition. Le pouvoir de séduction de l’un fait fondre la blonde, le charme de l’autre ensorcelle la brune, la bière dévoile ses ressources et joue avec la puissance du fromage pour en sublimer la complexité, les arômes éclatent en bouche dans un élan savoureux, les amertumes s’annulent réciproquement, l’échange renforce la douceur, assouplit le caractère.


C’est alors que bière et fromage se mettent en valeur mutuellement. Un mariage, comme un trait d’union de cette alliance parfaite, de ce duo subtil.


Et ce qui caractérise autant les bières belges que les fromages de chez nous, c’est avant tout leur grande diversité, tant au niveau de la couleur, de la saveur que du mode de fabrication. Tous deux présentent un caractère unique et authentique et reflètent l’histoire et le goût du terroir qui les a vus naître. Autant de combinaisons possibles qu’une grille du Loto où il reste à trouver « les bons numéros », mais davantage de probabilités de remporter un gain « d’accord parfait », une fois que la combinaison est trouvée, la découverte en vaut la chandelle ! A l’image d’un numéro gagnant, lorsque l’un trouve son partenaire idéal de dégustation, c’est une explosion de joie ! Mais pour y arriver, il faut parfois tenter sa chance à plusieurs reprises, apprivoiser la bière et le fromage ne sont pas choses aisées… cela relève parfois du défi, un vrai challenge pour que ces deux "êtres" s’entendent à merveille, pour que l’un ne "tue" pas les saveurs de l’autre… Tant de secrets à oser découvrir, c’est ce que la Cabanière propose depuis peu lors d’une soirée de dégustation où amateur animé d’une soif de découverte ou dégustateur averti sont les bienvenus. Un rendez-vous à ne pas manquer, le jeudi 10 mars à 19 heures car entre brassage et affinage, c’est une histoire de partage !


N’hésitez pas à partir à la découverte des microbrasseries et des fermes de chez nous, des passionnés vous feront découvrir leurs bières locales ou leurs fromages artisanaux et vous initieront sûrement à la dégustation.


Et à la Cabanière, vous rencontrerez un duo de choc également : Sylphide et Delphine, prêtes à vous accueillir, à vous conseiller, à vous faire déguster les fromages et bières de chez nous, et à partager avec vous leur passion !


La Boulette, une affaire de fromage ET de langage !

publiée le 09 février 2016


Une boulette, nous en avons tous fait un jour...Oui, celle qui nous met mal à l'aise, nous fait sombrer 100.000 lieues sous terre, nous fait rougir à exploser...parce que nous avons le temps d'un instant oublié de tourner 7 fois notre langue en bouche avant de parler! Mais oui, dans le genre..."Bonjour Monsieur à une dame", "féliciter une future maman qui n'est pas enceinte", "parler sur le dos d'une personne qui se trouve juste derrière"...Qui n'a jamais fait une boulette?!


Et puis, il y a l'autre Boulette, pas de papier mais de fromage! Elle tire son nom sans doute tout simplement de par son procédé de fabrication et sa forme puisque ce fromage est façonné à la main en petites boules. Il est connu sous différents noms suivant l'aire géographique mais il s'agit toujours du même fromage : « Boulette de Nivelles » ou « Bètchéye », « Boulette ou Cassette de Beaumont », « Boulette de Surice », « Boulette de Falaën », « Boulette de Namur » ou « Crau Stofé », « Boulette de Huy ».


Méconnue ou malconnue, ses premières fabrications remontent dans l'histoire. La boulette pourrait faire partie de la famille des fromages oubliés-retrouvés (un peu comme certains légumes)! Ce qui est sûr c'est qu'elle est toujours bien présente aujourd'hui en ayant gardé la recette ancestrale transmise oralement de génération en génération .


La Boulette, hé oui, il s'agit d'un fromage à pâte molle au lait cru de vache écrémé peu salé égoutté en faisselle. Il se présente sous la forme d'une boulette de 160 à 200gr avec une granulométrie de 2 à 5 mm. C’est un fromage faisant partie de la famille des pâtes fraîches, sans croûte, de couleur blanche. La couche extérieure est couverte d'une pellicule transparente et jaune et l’intérieur devient vitreux. En bouche, jeune, elle présente un goût acide avec une texture granuleuse, sèche et friable. Lorsque qu’elle mûrit, cette acidité disparaît, elle devient plus crémeuse et onctueuse et on dit d'elle qu'elle "graisse". Et pourtant , il s'agit d'un fromage maigre. En effet, c'est un produit pauvre en matière grasse et par conséquent de haute valeur diététique!.... A point, elle se déguste en toute simplicité avec du pain.


Attention "Chaud boulette", lorsqu'elle se retrouve dans une flamiche dinantaise ou encore dans une tarte AL'Djote!! Des plats typiques de chez nous qui font appel à une bonne dose de talents culinaires...


Elle est en bonne voie de devenir "sacré boulette"!! En effet, elle est en passe de décrocher peut-être un jour une belle reconnaissance...celle de l'indication géographique protégée (I.G.P.)... Et pour en savoir plus, voici un lien vers le dossier de demande d'enregistrement de la boulette en qualité d'indications géographiques protégées (I.G.P.) : http://agriculture.wallonie.be/apps/spip_wolwin/IMG/pdf/DossierBouletteIGP.pdf


Et pour terminer, par une parodie de la comptine d'enfants "J'aime la Galette" : "J'aime la boulette, savez-vous comment? quand elle est bien faite avec du lait dedans, tralalala" ou tout simplement en vous invitant à découvrir la Boulette de Nivelles ou de Falaën à la Cabanière!


Fromagement vôtre !


Le respect des saisons pour les fromages!

publiée le 16 janvier 2016


Hé oui, tout comme les fruits et les légumes, les fromages ont aussi leurs saisonnalités.


Pour une simple raison : le goût du fromage dépend en grande partie du lait utilisé pour sa fabrication. Or celui-ci est lié à l’alimentation des animaux. Au printemps et à la fin de l'été, les vaches en pâture profitent d'une herbe grasse et variée complétée par des fleurs sauvages. Pendant la saison froide, en revanche, le repas des vaches se compose surtout de foin, de compléments et parfois d’ensilage. Dès lors, le fromage révèle une saveur différente si la vache a passé la saison en plein champ à brouter de l’herbe fraîche ou si elle été nourrie avec du foin dans une étable.


Ce qui ne signifie pas qu’un fromage est moins bon en hiver et ce pour deux raisons :
- la première est liée à l'affinage, étape importante dans le processus de fabrication des fromages. En effet, la saison de production ne coïncide pas nécessairement avec la saison de dégustation. Cette étape a une durée variable selon les familles de fromages.
- la seconde raison est liée aux propriétés organoleptiques. Par exemple, le Comté : confectionné en été, il présente une pâte jaune intense qui dégage des arômes diversifiés et fruités ; le comté d’hiver, plus clair, se caractérise par des arômes de foin que certains amateurs apprécient par-dessus tout.


Durant ces mois d'hiver, l'étal de votre fromager sera peut-être moins fourni mais toujours avec autant de goût.
La Cabanière à Sombreffe a sélectionné pour vous 4 fromages de saison :
- Le Brocciu est arrivé : Ce fromage frais nous vient de Corse. Il s'agit d'un fromage de lactosérum fabriqué à partir du petit lait de brebis ou de chèvre, récupéré après la fabrication fromagère. Il est très apprécié des Corses qui le désignent comme leur « fromage national ». Le brocciu entre dans la composition de nombreux plats : dans une farce avec des poireaux avant de farcir dans des cannellonis ou encore dans une quiche ou une omelette avec quelques feuilles de menthe...Cuisiner le Brocciu, c'est inviter la Corse à votre table et oublier la météo grisâtre et l'hiver. Fabriqué de décembre à juin, il faut en profiter!
- Le Mont d'Or, il est encore temps ! Se logeant dans une petite ou grande boîte en bois, entouré d'une sangle d'épicéa, il se déguste froid ou à la sortie du four. Il est fabriqué entre le 15 août et le 15 mars dans les montagnes du massif jurassien au coeur du Doubs à 700 mètres d'altitude minimum au lait cru de vaches (les montbéliardes et les simmentals).
- L'Etivaz : Voici un fromage d'alpage originaire des Alpes vaudoises en Suisse. Fabriqué seulement entre le 10 mai et le 10 octobre, il tient sa saveur unique de la richesse de la flore des alpages et de sa fabrication ancestrale en chaudron de cuivre sur feu de bois d'épicéa. Avec son goût fumé délicat et aromatique, il se présente en forme de meule ou roue qui peut aller de 10 à 38 kg !...Il est possible d'avoir un morceau bien entendu!
- Le Roûve : Et pour terminer un fromage de chez nous ! Il est fabriqué par Mme JACQUEMART de la Ferme de la Sarthe à Saint Gérard sur la commune de Mettet. Avec sa croûte lavée rougeâtre, voici un fromage de caractère au lait cru de vache qui vaut le détour.


Fromagement vôtre !


Du fromage à votre table, de l'entrée au dessert !

publiée le 04 novembre 2014


"Le fromage fait tout digérer, sauf lui-même" écrivait James Joyce dans Ulysse. Et c'est peut être pour ça que l'on en raffole autant. À moins que ce ne soit parce que « le fromage est autant le supplément d'un bon repas que le complément d'un mauvais » (Eugène Briffault) ?


Et si nous bousculions nos habitudes fromagères le temps d’un instant pour imaginer le consommer autrement … Digne de lui-même, pourquoi ne pas en faire un repas à part entière… une entrée, un plat, un dessert… Si le plateau "fromages" est une institution d'origine française servi entre le plat et le dessert, il est bien souvent dans ce cas pris en option... car arrivée à cette étape, la faim a disparu et devient donc une option "gourmande". Et surtout, parce que le fromage peut se targuer d'avoir une grande diversité de goûts et de textures. Cette qualité constitue à la fois un avantage et un défi pour la composition d'un plateau de fromages.


Ce que nous vous proposons aujourd'hui c'est d'en faire un principal en le déclinant en trois versions : entrée, plat et dessert.. Concrètement, un repas fromage pourrait par exemple se décliner comme suit :


Plateau "entrée - Hors d'oeuvre"
Sur ce plateau, un fromage de chèvre frais nature, un fromage au lait de brebis comme le Brin d'Amour corse ou une Folie Bergère de Méan et un chèvre affiné de type Pélardon, Picodon ou un fromage de chèvre à croûte fleurie comme le Saint Uguzon. Pour accompagner ceux-ci, des compléments tels que miel, thym peuvent avec plaisir s'inviter à la table.


Plateau "Plat"
Pour le plat dit de résistance ou principal, nous pourrions proposer deux options, de la même manière que cela vous est proposé dans un restaurant où souvent deux choix sont possibles, viande ou poisson. Nous proposerions soit une déclinaison de fromages à croûte fleurie ou fromages à pâte dure. Le plateau pourrait comporter 3 à 4 fromages : Sur le plateau 1 : Neufchâtel, Chaource, Camembert, Brie, Calendroz, Petit Gabriel...et Sur le plateau 2 : Etivaz, Comté, Appenzeller, Abondance, Beaufort, Tomme de la Sarthe, Molignard...


Plateau "Dessert"
Pour le bouquet final, nous vous suggérons de monter un cran au-dessus dans les saveurs en vous proposant tout comme le plat deux choix :
Soit un fromage à pâte persillée de type Roquefort, Bleu d'Achel, Stilton, Bleu des Tourelles, Pas de bleu...Accompagné d'un porto, d'un vin doux naturel type Banyuls ou Maury... Un délice!
Soit un fromage à pâte molle et croûte lavée de type Munster (et cumin), Maroilles, Vieux Lille, Trou Renard ou Herve et un véritable sirop artisanal d'Aubel. Et pourquoi ne pas accompagner cela par une poêlée de pommes ou poires caramélisées ?


Nous voici donc armés de bonnes intentions, prêts pour l’aventure lactée, le ventre creux et l’esprit émoustillé par l’aventure. Reste à régler quelques détails d’importance comme ce qui doit accompagner nos bonnes pâtes : le pain, le vin ou la bière bien sûr… mais tant d’autres ingrédients sont possibles en fonction de vos envies : du pain aux dattes à la gelée de pommes et sauge, en passant par les raisins et autres fruits secs.


On se retrouve donc à table au prochain épisode !
Savoureusement vôtre.


Mon beau terroir...

publiée le 21 octobre 2014


Qu'ils soient typiques, rustiques, locaux, artisanaux ou authentiques, les produits du terroir ont la cote. Un peu comme un contre-modèle de la mondialisation, c’est aussi une façon de se diversifier en offrant à nos papilles de nouvelles saveurs gustatives, et à nos yeux, des produits qui ne sont pas nécessairement standardisés, calibrés, uniformisés, ni "comme tout le monde, en forme de petits moutons"... C’est une manière également de "relocaliser" la production et de soutenir avec fierté ce qui se fait de par chez nous ...


Mais finalement, c’est quoi au juste ce fameux "terroir" ? Pas si facile de le définir ! Pas de panneaux routiers sur nos chemins de campagne pour l’indiquer, le délimiter ! Encore moins de pointillés sur les cartes routières, reliant consciencieusement quelques villages ici et là… Pas de charmante voix sortie du GPS qui nous guiderait vers le « terroir » en nous demandant de tourner à droite ou de faire demi-tour immédiatement… …Et pourtant, on se doute qu’il doit y avoir des limites géographiques, on l’imagine plutôt petit, restreint, joli ce terroir.


Le dictionnaire nous laissera pensif en nous apprenant que « le terroir est un pays, un espace de terre considérée du point de vue de ses aptitudes agricoles et fournissant un ou plusieurs produits spécifiques, par exemple un vin ».


L’étymologie ne nous aide pas non plus, car une fois que l’on sait que le mot est issu du latin populaire terratorium (une altération du latin territorium « territoire »), il nous reste à nous demander quelle peut bien être la différence entre terroir et territoire !


Bref, pas facile de s’y retrouver ! Mais avant tout, n’est-ce pas simplement important de commencer par se poser ces quelques questions : « Qu’est-ce que je consomme ? D’où cela provient-il ? Dans quelles conditions ? Et quel est l’homme, la femme, l’artisan qui se cache derrière ?»… N’est-ce pas nécessaire de revenir naturellement à plus de simplicité, de découvrir de bons produits à travers des artisans passionnés et passionnants, d’aller à leur rencontre, de voir, de découvrir, de partager, de s’intéresser et de créer des liens en respect des Hommes et des saisons…


Si l’aventure vous tente, la Cabanière vous invite ce samedi 25 octobre, de 11h à 16h pour quelques heures de dégustations, d’échanges et de découvertes de produits artisanaux belges. Ce sera l’occasion de découvrir l’apéritif Amer Labiau de la distillerie du centenaire à Péruwelz, l’Espinette de Thiérarche, les champignons de Ligny par Benoît Roche, les verrines comestibles Do It, les chocolats de Namur de Patrick Claude, la bière Valduc de Perwez ainsi que de faire connaissance avec Jean-Philippe, le cyclo-messager, qui se fera un plaisir de vous présenter son projet.


"Ne demande jamais ton chemin à quelqu'un qui le connait car tu pourrais ne pas t'égarer" [Rabbi NAHMAN]

publiée le 07 octobre 2014


L'heure de la rentrée a sonné, et chacun d'entre nous a dû reprendre ou retrouver un rythme adapté, si ce n'est un rien effréné... et tenter de garder à vue, ne fusse que quelques jours, les bonnes résolutions prises traditionnellement pendant les vacances, un peu comme celles que nous prenons le 1ier janvier de chaque année ... (essayer de dormir un rien moins tard, se réveiller un peu plus tôt pour arrêter de courir dès le lever du jour, mettre des en-cas sains dans le cartable des enfants...).


Et souvent, en quelques mois, quelques jours et même parfois quelques heures, toutes ces bonnes intentions s'envolent comme des papillons dans l'air, et nous sourions d'y avoir cru ... Puis, par hasard ou par miracle, on découvre avec étonnement que "quand on ne cherche pas, on trouve" (un rythme que l'on ne pensait pas trouver, des organisations qui se profilent petit à petit, ...) et que l'on ne s'en sort pas si mal finalement…


Un peu de sérendipité quotidienne si on préfère ...
"Sérendi-quoi"??? ... Un mot bizarre et étrange, biscornu et déroutant, qu'on se dit qu'on ne retiendra jamais mais qu'on a pourtant déjà entendu ... De façon très simplifiée, c'est un peu comme quand vous surfez sur internet, en cliquant d'un lien à l'autre, finalement loin de ce que vous cherchiez à l'origine (et qui ne devait vous prendre qu'une minute) et que vous trouviez ce que vous ne cherchiez pas et qui se révèle parfois bien plus intéressant ... Ou encore en cuisine, cela vous est surement arrivé en revenant des courses, de faire la liste des ingrédients oubliés pour réaliser une recette, de les remplacer par d'autres au gré de vos intuitions (et du contenu des placards), et qu'au final c'est encore meilleur qu’à l’origine ... Là, vous avez créé avec fierté (et un peu de chance) « votre recette », par sérendipité ... Vous nous suivez ? …


Quand la sérendipité s’invite dans le domaine culinaire, les exemples d’inventions sont nombreux … et ce qui aurait pu être une erreur se révèle parfois un coup de génie. La tarte Tatin est à l’origine une tarte enfournée malencontreusement à l’envers par Madame Tatin, cuisinière et fin cordon bleu, mais étourdie comme tout. Sa spécialité était la tarte aux pommes, qu'elle servait caramélisée et fondante à souhait. Un jour, elle enfourna sa tarte complètement à l'envers et servit cet étrange dessert sans prendre le temps de le laisser refroidir.


Quand à l’origine du fromage « bleu » à pâte persillée, une légende raconte qu’un berger amoureux aurait oublié son casse-croûte, du pain et du caillé de brebis dans une grotte. Il revint plus tard: le temps avait fait son œuvre, transformant le fromage en bleu. Dom Pérignon, moine bénédictin près d’Épernay, s'acharna toute sa vie à déjouer un vin capricieux qui, dans sa cave, et au grand dam du bon moine, refermentait en bouteille et il mit le doigt sans le savoir sur le procédé pour faire mousser le vin … Le champagne était né !


La sérendipité s’invite dans bien d’autres domaines, comme pour l’invention du Post-it, du Viagra, du téflon, du four à micro-ondes ou encore de la pénicilline … mais ça, c’est une autre histoire… Hasard de la vie, chance ou aubaine, il nous appartient de cultiver cet état d’esprit , d’être attentif et de découvrir des choses que l'on ne cherchait pas par le biais de chemins détournés et empruntés …on pourrait bien finir par trouver …


Culinaresquement vôtre !


La sérendipité n’est pas pour autant aussi simple que ce qu’en a dit le médecin américain Julius H. Comroe: «Chercher une aiguille dans une botte de foin, et y trouver la fille du fermier.»


Vive la rentrée des Pommes....à la Cabanière

publiée le 23 septembre 2014


"Si tu as une pomme, que j'ai une pomme, et que l'on échange nos pommes, nous aurons chacun une pomme. Mais si tu as une idée, que j'ai une idée et que l'on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées". (George Bernard Shaw)


Si ce fruit est présent toute l'année que ce soit au magasin ou chez soi, c'est maintenant qu'il se récolte et se cueille. Douce, acidulée, croquante, juteuse, sucrée, rouge, verte, à chair blanche ou jaune... la pomme, sous ses variétés diverses, des plus connues aux plus anciennes et retrouvées, devient un véritable fruit aux multiples facettes. A la Cabanière, nous nous efforçons de proposer des pommes qui ont du goût et qui n'ont pas parcouru le monde avant d'arriver chez nous. De provenance donc de producteurs locaux, il arrive parfois qu'elles soient moins calibrées, voire un peu cabossées, avec une peau moins lisse... Sur notre étal, nous présentons des pommes aux noms peut-être moins connus ou qui ne se retrouvent peut-être pas dans d'autres espaces de vente : en commençant vers le 20 septembre par la Rubinette, Rubens, Decosta, Topaz, pour poursuivre avec la reinette de Waleffe, la suntan et voir ainsi apparaître la Karmyn, braeburn, Melrose...et la liste est longue...


Pour mettre en avant ce fruit incontournable, voici quelques idées tantôt classiques tantôt farfelues pour déguster la pomme :

  • Pour commencer, juste en la croquant....après l'avoir soigneusement passé sous l'eau! Pour rendre cela plus convivial et amusant pour les enfants, la Cabanière propose des stickers comestibles : tu lèches, tu colles sur ta pomme et tu croques! Une pomme qui porte des lunettes, une moustache ou qui tire la langue : un principe simple et ludique pour donner envie aux enfants de croquer dans une pomme ! De quoi s'amuser à créer des pommes rigolotes et surtout à prendre plaisir à en manger.
  • En dégustant une pomme pelée, tranchée, en quartier... Et pour remplacer le petit couteau de cuisine utile dans les mains des grands mais dangereux dans celles des petits, des ustensiles à la fois pratiques et ludiques pour découper les pommes ont vu le jour...Comme le "pèle-pomme" : quelques tours de manivelles et la pomme est pelée minutieusement et tranchée finement... ou le "coupe-pomme" qui permet en un geste simple de découper en quartiers la pomme tout en laissant la peau afin de garder le maximum de vitamines du fruit.
  • En la sirotant... : du jus de pomme aux liqueurs, en passant par le cidre belge de la Cidrerie du Condroz, qui a opté pour un choix de pommes issues d’anciennes variétés : reinettes grises, bellefleur, gueule de mouton…
  • En la savourant en V.F. (version froide) dans un smoothie, en V.T. (version tiède) sous forme de compote , à réaliser à la maison avec un soupçon d’épices « Apple pie » ou de vanille fraiche ou encore en V.C (version chaude) avec un camembert farci aux pommes.


Dans une pomme, rien ne se jette, tout se transforme ! Une fois la compote de pomme ou la tarte réalisée, avec les épluchures, les trognons et pépins de pommes, il est possible de réaliser une délicieuse gelée ! Si cela vous tente, Delphine et Sylphide se feront un plaisir de partager avec vous les petits trucs et astuces pour trouver ou réaliser tout cela...!


La pomme se retrouve aussi souvent dans notre bouche en morceau qu’en mots !
D’une « pomme » (personne crédule, naïve) en « bonne pomme » (et moi ... bonne pomme, trop bon voire naïf) en passant par la « pomme de discorde » (sujet d'une dispute) … Et ne dit-on jamais « c'est pour ma pomme » ou « en avoir gros sur la pomme » ou encore « se payer la pomme de quelqu'un » ?


Bonne dégustation à tous les grands et aux petits « hauts comme 3 pommes » ! Et rendez-vous pour de nouvelles variétés et d’autres idées… Et en attendant, ne pensons pas que « Les pommes qui se trouvent de l'autre côté du mur sont les plus douces » ni qu’ « Il suffit d'une pomme pourrie pour gâter tout le tas » mais croquons la pomme (euh, la vie) à pleines dents !


En route vers le mondial de f...romages!

publiée le 03 juin 2014


A la cabanière, nous aimons imaginer, réfléchir, bouleverser les habitudes et les coutumes, nous nous intéressons à tout ce qui nous entoure, nous cherchons à sortir des sentiers battus... tantôt en inventant et en créant, tantôt en revisitant ce qui existe... Alors aujourd'hui, cette chronique, elle parle de quoi ? De foot, oh non, encore de foot... oh oui, encore de foot ! Non, de MONDIAL....de fromages!


Hé oui, la cabanière a décidé de prendre son fromage à deux mains. C'est donc fromageusement que nous nous amusons à faire monter sur le terrain les fromages d'ici et d'ailleurs.


Si l'idée de créer un fromagium, un album d'images autocollantes de fromages à la façon de Panini est en train de germer (et donc doit encore mûrir...peut-être pour 2018...), d'autres idées ont été mises en action.


Comme dans le foot ou toute autre activité sportive ou non, l’important c’est avant tout cette notion de dépassement, de respect de soi, de l'adversaire, des règles du jeu, de la solidarité, de l'esprit d'équipe, et du goût de l'effort…


Et ce sont des valeurs qui nous sont chères, un fil rouge qui nous guide dans chaque échange, chaque partage, chaque rencontre. Alors non, pour le coup, nous n’avons pas voulu revisiter le grand cliché classique de l'Homme heureux de la sorte : "un grand écran devant un match de foot, une glacière de bières et un cornet de frites sauce Brazil" … Il y en a certainement parmi vous qui adorent... d'autres qui détestent, mais ceci est sans importance.


Non, nous nous sommes amusées à créer un plateau de fromage footbalistique et nous nous sommes mises à rêver à organiser un jour le mondial des fromages. Si certains pays comme la France, l'Italie, l'Espagne, la Hollande comptent un grand nombre de fromageurs (//joueur), la Belgique s'entraîne et a de quoi se qualifier et oser atteindre l'échelon des finales.


Prenons par exemple le nouveau Cendré des saveurs du pays de Marche (type Morbier) comme défenseur, le bleu de Scailton de la Bergerie d'Acremont comme attaquant, l'échauguette à l'ail des ours de Fisenne comme gardien de but, un Falaën et un Picoleur pour repousser la contre-attaque, un Blanche-Neige de Saint Gérard et un Petit Gabriel comme ailiers, le vénérable Herve pour les tirs au but...Croyez-nous, nous avons en Belgique de quoi composer une belle équipe!


Pour garantir l'uniformité de l'équipe, un maillot commun s'impose. Loin d'être des stylistes de mode, nous avons réussi à déterminer l'uniforme de notre chère "from'quipe" : des souliers signés Bleu de Scailton, un short "Vieux Chimay" et un tee-shirt "échauguette à l'ail des ours". (l'idée y est, le style sans doute moins mais ne dit-on pas que le ridicule ne tue pas...!)


A cette heure-ci, la sélection du ballon reste à faire mais la décision n'est pas simple : entre une Buffl'ardennes onctueuse et savoureuse et un chèvre miel-thym au doux mélange sucré-salé, notre coeur balance car pour les tirs à l'estomac (//tir au but) il faut tenir à l'esprit qu'un tir doit pouvoir allier vivacité et justesse en bouche (// au pied). Quoiqu'il en soit, si cela vous dit, la Cabanière prendra beaucoup de plaisir à vous préparer des plateaux de fromages en guise d'apéro, de repas ou encore de troisième mi-temps, mais sachez qu'il est tout à fait possible que nous y glissions quelques créations farfelues. Sinon, n'hésitez pas à nous rejoindre le 17 juin dès 18heures à la Cabanière pour suivre le match ensemble.


Restons en contact!

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